HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

ARISTOPHANE, Les Oiseaux (texte complet)

τοῦ



Texte grec :

[100] (ΕΠΟΨ) Τοιαῦτα μέντοι Σοφοκλέης λυμαίνεται
101 ἐν ταῖς τραγῳδίαισιν ἐμέ, τὸν Τηρέα.
102 (ΕΥΕΛΠΙΔΗΣ) Τηρεὺς γὰρ εἶ σύ; Πότερον ὄρνις ἢ ταὧς;
103 (ΕΠΟΨ) Ὄρνις ἔγωγε.
103 (ΕΥΕΛΠΙΔΗΣ) Κᾆτά σοι ποῦ τὰ πτερά;
104 (ΕΠΟΨ) Ἐξερρύηκε.
104 (ΕΥΕΛΠΙΔΗΣ) Πότερον ὑπὸ νόσου τινός;
105 (ΕΠΟΨ) Οὔκ, ἀλλὰ τὸν χειμῶνα πάντα τὤρνεα
106 πτερορρυεῖ, κᾆτ´ αὖθις ἕτερα φύομεν.
107 Ἀλλ´ εἴπατόν μοι σφὼ τίν´ ἐστόν;
107 (ΕΥΕΛΠΙΔΗΣ) Νώ; βροτώ.
108 (ΕΠΟΨ) Ποδαπὼ τὸ γένος;
108 (ΕΥΕΛΠΙΔΗΣ) Ὅθεν αἱ τριήρεις αἱ καλαί.
109 (ΕΠΟΨ) Μῶν ἡλιαστά;
109 (ΕΥΕΛΠΙΔΗΣ) Μἀλλὰ θἀτέρου τρόπου,
110 ἀπηλιαστά.
110 (ΕΠΟΨ) Σπείρεται γὰρ τοῦτ´ ἐκεῖ
111 τὸ σπέρμ´;
111 (ΕΥΕΛΠΙΔΗΣ) Ὀλίγον ζητῶν ἂν ἐξ ἀγροῦ λάβοις.
112 (ΕΠΟΨ) Πράγους δὲ δὴ τοῦ δεομένω δεῦρ´ ἤλθετον;
113 (ΕΥΕΛΠΙΔΗΣ) Σοὶ ξυγγενέσθαι βουλομένω.
113 (ΕΠΟΨ) Τίνος πέρι;
114 (ΕΥΕΛΠΙΔΗΣ) Ὅτι πρῶτα μὲν ἦσθ´ ἄνθρωπος ὥσπερ νώ ποτε,
115 κἀργύριον ὠφείλησας ὥσπερ νώ ποτε,
116 κοὐκ ἀποδιδοὺς ἔχαιρες ὥσπερ νώ ποτε·
117 εἶτ´ αὖθις ὀρνίθων μεταλλάξας φύσιν
118 καὶ γῆν ἐπέπτου καὶ θάλατταν ἐν κύκλῳ,
119 καὶ πάνθ´ ὅσαπερ ἄνθρωπος ὅσα τ´ ὄρνις φρονεῖς.
120 Ταῦτ´ οὖν ἱκέται νὼ πρὸς σὲ δεῦρ´ ἀφίγμεθα,
121 εἴ τινα πόλιν φράσειας ἡμῖν εὔερον
122 ὥσπερ σισύραν ἐγκατακλινῆναι μαλθακήν.
123 (ΕΠΟΨ) Ἔπειτα μείζω τῶν Κραναῶν ζητεῖς πόλιν;
124 (ΕΥΕΛΠΙΔΗΣ) Μείζω μὲν οὐδέν, προσφορωτέραν δὲ νῷν.
125 (ΕΠΟΨ) Ἀριστοκρατεῖσθαι δῆλος εἶ ζητῶν.
125 (ΕΥΕΛΠΙΔΗΣ) Ἐγώ;
126 ἥκιστα· καὶ τὸν Σκελλίου βδελύττομαι.
127 (ΕΠΟΨ) Ποίαν τιν´ οὖν ἥδιστ´ ἂν οἰκοῖτ´ ἂν πόλιν;
128 (ΕΥΕΛΠΙΔΗΣ) Ὅπου τὰ μέγιστα πράγματ´ εἴη τοιάδε.
129 Ἐπὶ τὴν θύραν μου πρῴ τις ἐλθὼν τῶν φίλων
130 λέγοι ταδί· »Πρὸς τοῦ Διὸς τοὐλυμπίου
131 ὅπως παρέσει μοι καὶ σὺ καὶ τὰ παιδία
132 λουσάμενα πρῴ· μέλλω γὰρ ἑστιᾶν γάμους·
133 καὶ μηδαμῶς ἄλλως ποήσῃς· εἰ δὲ μή,
134 μή μοι τότ´ ἔλθῃς, ὅταν ἐγὼ πράττω κακῶς.«
135 (ΕΠΟΨ) Νὴ Δία ταλαιπώρων γε πραγμάτων ἐρᾷς.
136 Τί δαὶ σύ;
136 (ΠΙΣΘΕΤΑΙΡΟΣ) Τοιούτων ἐρῶ κἀγώ.
136 (ΕΠΟΨ) Τίνων;
137 (ΠΙΣΘΕΤΑΙΡΟΣ) Ὅπου ξυναντῶν μοι ταδί τις μέμψεται
138 ὥσπερ ἀδικηθεὶς παιδὸς ὡραίου πατήρ·
139 »Καλῶς γέ μου τὸν υἱόν, ὦ στιλβωνίδη,
140 εὑρὼν ἀπιόντ´ ἀπὸ γυμνασίου λελουμένον
141 οὐκ ἔκυσας, οὐ προσεῖπας, οὐ προσηγάγου,
142 οὐκ ὠρχιπέδισας, ὢν ἐμοὶ πατρικὸς φίλος.«
143 (ΕΠΟΨ) Ὦ δειλακρίων σύ, τῶν κακῶν οἵων ἐρᾷς.
144 Ἀτὰρ ἔστι γ´ ὁποίαν λέγετον εὐδαίμων πόλις
145 παρὰ τὴν ἐρυθρὰν θάλατταν.
145 (ΕΥΕΛΠΙΔΗΣ) Οἴμοι, μηδαμῶς
146 ἡμῖν γε παρὰ θάλατταν, ἵν´ ἀνακύψεται
147 κλητῆρ´ ἄγους´ ἕωθεν ἡ Σαλαμινία.
148 Ἑλληνικὴν δὲ πόλιν ἔχεις ἡμῖν φράσαι;
149 (ΕΠΟΨ) Τί οὐ τὸν Ἠλεῖον Λέπρεον οἰκίζετον
150 ἐλθόνθ´;

Traduction française :

[100] (LA HUPPE) C'est pourtant comme cela que Sophocle me traite indignement dans ses tragédies, moi Térée. (EUELPIDE) Tu es donc Térée ? Simple oiseau ou paon ? (LA HUPPE) Oiseau. (EUELPIDE) Où sont donc tes plumes ? (LA HUPPE) Elles sont tombées. (EUELPIDE) Est-ce par suite de quelque maladie ? (LA HUPPE) Non ; mais, en hiver, tous les oiseaux muent, et nous reprenons ensuite d'autres plumes. Mais vous deux, dites-moi, qui êtes-vous ? (EUELPIDE) Nous ? Des mortels. (LA HUPPE) De quel pays ? (EUELPIDE) De celui où sont les belles trières. (LA HUPPE) Êtes-vous héliastes ? (EUELPIDE) Absolument le contraire : antihéliastes. (LA HUPPE) On sème donc là-bas de cette graine ? (EUELPIDE) Tu n'en recueillerais pas beaucoup en cherchant dans nos champs. (LA HUPPE) Quelles pressantes affaires vous ont fait venir ici ? (EUELPIDE) Le désir de converser avec toi. (LA HUPPE) Et pourquoi ? (114) (EUELPIDE) Parce que, d'abord, tu as été homme comme nous, jadis ; parce que tu as dû de l'argent, comme nous, jadis ; parce que tu aimais à ne pas le rendre, comme nous, jadis. Puis, ayant changé ta nature en celle d'oiseau, tu as promené ton vol circulaire sur la terre et sur la mer. Et c'est la raison pour laquelle tu as l'intelligence de l'homme mêlée à celle de l'oiseau. Aussi sommes-nous venus ici tous deux vers toi te prier de nous dire s'il y a quelque cité de laine épaisse, comme une couverture moelleuse où l'on goûte le repos. (123) (LA HUPPE) Alors tu cherches une ville plus grande que celle des fils de Cranaos ? (EUELPIDE) Pas plus grande, mais qui nous convienne mieux. (LA HUPPE) Il est clair que tu cherches un gouvernement aristocratique. (EUELPIDE) Moi ? Pas du tout : je déteste même le fils de Scellios. (LA HUPPE) Quelle ville habiteriez-vous donc le plus volontiers ? (128) (EUELPIDE) Celle où la plus grande affaire serait d'entendre à ma porte, dès le matin, quelque ami me dire : "Au nom de Zeus Olympien, présente-toi chez moi de bonne heure, toi et tes enfants, au sortir du bain : je dois donner un repas de noces; n'y manque pas surtout ; autrement, ne mets jamais les pieds chez moi, quand je serai dans le malheur." (LA HUPPE) De par Zeus ! tu as la passion des grandes infortunes ! Et toi ? (PISTHÉTÈRE) J'ai une passion semblable, moi. (LA HUPPE) Et laquelle ? (137) (PISTHÉTÈRE) Celle d'une cité où, en me rencontrant, le père d'un joli garçon me dise d'un ton de reproche, comme offensé par moi : "Vraiment, Stilbonide, en voilà une belle conduite ! Tu rencontres mon fils revenant du bain et du gymnase, et pas un baiser, pas une parole, pas une caresse, pas un attouchement de toi, l'ami du père !" (LA HUPPE) Mon pauvre homme, pour quelles tristes choses tu te passionnes ! Eh bien, il y a une ville heureuse, telle que vous le dites, sur les côtes de la mer d’Erythée. (145) (EUELPIDE) Malheur ! Ne nous parle pas d'une ville maritime : un beau matin on y verrait aborder la Salaminienne amenant un huissier. As-tu une ville hellénique à nous proposer ? (LA HUPPE) Pourquoi n'iriez-vous pas habiter Léprée, en Élis ?





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Dernière mise à jour : 29/10/2009