HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

ARISTOPHANE, Les Oiseaux (texte complet)

τοῦ



Texte grec :

[450] σκοπεῖν δ´ ὅ τι ἂν προγράφωμεν ἐν τοῖς πινακίοις.
451 (ΧΟΡΟΣ) Δολερὸν μὲν ἀεὶ κατὰ πάντα δὴ τρόπον
452 πέφυκεν ἄνθρωπος· σὺ δ´ ὅμως λέγε μοι.
453 Τάχα γὰρ τύχοις ἂν
454 Χρηστὸν ἐξειπὼν ὅ τι μοι παρορᾷς, ἢ
455 δύναμίν τινα μείζω
456 παραλειπομένην ὑπ´ ἐμῆς φρενὸς ἀξυνέτου·
456 σὺ δὲ τοῦθ´
457 οὑρᾷς λέγ´ εἰς κοινόν.
458 Ὃ γὰρ ἂν σὺ τύχῃς μοι
459 ἀγαθὸν πορίσας, τοῦτο κοινὸν ἔσται.
460 Ἀλλ´ ἐφ´ ὅτῳπερ πράγματι τὴν σὴν ἥκεις γνώμην ἀναπείσας,
461 λέγε θαρρήσας· ὡς τὰς σπονδὰς οὐ μὴ πρότερον παραβῶμεν.
462 (ΠΙΣΘΕΤΑΙΡΟΣ) Καὶ μὴν ὀργῶ νὴ τὸν Δία καὶ προπεφύραται λόγος εἷς μοι,
463 ὃν διαμάττειν οὐ κωλύει. Φέρε, παῖ, στέφανον· καταχεῖσθαι
464 κατὰ χειρὸς ὕδωρ φερέτω ταχύ τις.
464 (ΕΥΕΛΠΙΔΗΣ) Δειπνήσειν μέλλομεν; Ἢ τί;
465 (ΠΙΣΘΕΤΑΙΡΟΣ) Μὰ Δί´ ἀλλὰ λέγειν ζητῶ τι πάλαι, μέγα καὶ λαρινὸν ἔπος τι,
466 ὅ τι τὴν τούτων θραύσει ψυχήν. Οὕτως ὑμῶν ὑπεραλγῶ,
467 οἵτινες ὄντες πρότερον βασιλῆς—
467 (ΧΟΡΟΣ) Ἡμεῖς βασιλῆς; τίνος;
467 (ΠΙΣΘΕΤΑΙΡΟΣ) Ὑμεῖς
468 πάντων ὁπός´ ἔστιν, ἐμοῦ πρῶτον, τουδί, καὶ τοῦ Διὸς αὐτοῦ,
469 ἀρχαιότεροι πρότεροί τε Κρόνου καὶ Τιτάνων ἐγένεσθε,
470 καὶ Γῆς.
470 (ΧΟΡΟΣ) Καὶ Γῆς;
470 (ΠΙΣΘΕΤΑΙΡΟΣ) Νὴ τὸν Ἀπόλλω.
470 (ΧΟΡΟΣ) Τουτὶ μὰ Δί´ οὐκ ἐπεπύσμην.
471 (ΠΙΣΘΕΤΑΙΡΟΣ) Ἀμαθὴς γὰρ ἔφυς κοὐ πολυπράγμων, οὐδ´ Αἴσωπον πεπάτηκας,
472 ὃς ἔφασκε λέγων κορυδὸν πάντων πρώτην ὄρνιθα γενέσθαι,
473 προτέραν τῆς γῆς, κἄπειτα νόσῳ τὸν πατέρ´ αὐτῆς ἀποθνῄσκειν·
474 γῆν δ´ οὐκ εἶναι, τὸν δὲ προκεῖσθαι πεμπταῖον· τὴν δ´ ἀποροῦσαν
475 ὑπ´ ἀμηχανίας τὸν πατέρ´ αὑτῆς ἐν τῇ κεφαλῇ κατορύξαι.
476 (ΕΥΕΛΠΙΔΗΣ) Ὁ πατὴρ ἄρα τῆς κορυδοῦ νυνὶ κεῖται τεθνεὼς Κεφαλῆσιν.
477 (ΠΙΣΘΕΤΑΙΡΟΣ) Οὔκουν δῆτ´ εἰ πρότεροι μὲν γῆς, πρότεροι δὲ θεῶν ἐγένοντο,
478 ὡς πρεσβυτάτων ὄντων αὐτῶν ὀρθῶς ἐσθ´ ἡ βασιλεία;
479 (ΕΥΕΛΠΙΔΗΣ) Νὴ τὸν Ἀπόλλω. Πάνυ τοίνυν χρὴ ῥύγχος βόσκειν σε τὸ λοιπόν·
480 οὐκ ἀποδώσει ταχέως ὁ Ζεὺς τὸ σκῆπτρον τῷ δρυκολάπτῃ.
481 (ΠΙΣΘΕΤΑΙΡΟΣ) Ὡς δ´ οὐχὶ θεοὶ τοίνυν ἦρχον τῶν ἀνθρώπων τὸ παλαιόν,
482 ἀλλ´ ὄρνιθες, κἀβασίλευον, πόλλ´ ἐστὶ τεκμήρια τούτων.
483 Αὐτίκα δ´ ὑμῖν πρῶτ´ ἐπιδείξω τὸν ἀλεκτρυόν´, ὡς ἐτυράννει
484 ἦρχέ τε Περσῶν πρῶτος πάντων Δαρείων καὶ Μεγαβάζων,
485 ὥστε καλεῖται Περσικὸς ὄρνις ἀπὸ τῆς ἀρχῆς ἔτ´ ἐκείνης.
486 (ΕΥΕΛΠΙΔΗΣ) Διὰ ταῦτ´ ἄρ´ ἔχων καὶ νῦν ὥσπερ βασιλεὺς ὁ μέγας διαβάσκει
487 ἐπὶ τῆς κεφαλῆς τὴν κυρβασίαν τῶν ὀρνίθων μόνος ὀρθήν.
488 (ΠΙΣΘΕΤΑΙΡΟΣ) Οὕτω δ´ ἴσχυέ τε καὶ μέγας ἦν τότε καὶ πολύς, ὥστ´ ἔτι καὶ νῦν
489 ὑπὸ τῆς ῥώμης τῆς τότ´ ἐκείνης, ὁπόταν μόνον ὄρθριον ᾄσῃ,
490 ἀναπηδῶσιν πάντες ἐπ´ ἔργον, χαλκῆς, κεραμῆς, σκυλοδέψαι,
491 σκυτῆς, βαλανῆς, ἀλφιταμοιβοί, τορνευτολυρασπιδοπηγοί·
492 οἱ δὲ βαδίζους´ ὑποδησάμενοι νύκτωρ.
492 (ΕΥΕΛΠΙΔΗΣ) Ἐμὲ τοῦτό γ´ ἐρώτα.
493 Χλαῖναν γὰρ ἀπώλες´ ὁ μοχθηρὸς Φρυγίων ἐρίων διὰ τοῦτον.
494 Εἰς δεκάτην γάρ ποτε παιδαρίου κληθεὶς ὑπέπινον ἐν ἄστει,
495 κἄρτι καθηῦδον· καὶ πρὶν δειπνεῖν τοὺς ἄλλους οὗτος ἄρ´ ἦσεν·
496 κἀγὼ νομίσας ὄρθρον ἐχώρουν Ἁλιμουντάδε, κἄρτι προκύπτω
497 ἔξω τείχους καὶ λωποδύτης παίει ῥοπάλῳ με τὸ νῶτον·
498 κἀγὼ πίπτω μέλλω τε βοᾶν, ὁ δ´ ἀπέβλισε θοἰμάτιόν μου.
499 (ΠΙΣΘΕΤΑΙΡΟΣ) Ἰκτῖνος δ´ οὖν τῶν Ἑλλήνων ἦρχεν τότε κἀβασίλευεν.

Traduction française :

[450] et qu'ils voient ce que nous aurons inscrit sur les tableaux. (LE CHOEUR) Rusé toujours et partout, tel est le caractère essentiel de l'homme. Parle-moi, cependant. Peut-être as-tu par devers toi quelque avis utile que tu négliges de me dire, ou quelque moyen d'étendre ma puissance, qui a échappé à mon manque de pénétration. Toi, dis-moi ce que tu veux faire dans notre intérêt mutuel ; car si tu réussis à me procurer quelque avantage, le profit en sera commun. Et, d'abord, pour quel motif es-tu venu ? quelle a été ton intention ? Dis-le hardiment ; nous ne romprons point la trêve avant de t'avoir entendu. (462) (PISTHÉTÈRE) De par Zeus ! j'en brûle d'envie : j'ai un discours en pâte, que rien ne m'empêche de pétrir. Esclave, apporte une couronne. De l'eau à verser sur les mains ! Qu'on me l'apporte vite. (EUELPIDE) Est-ce que nous allons nous mettre à table, ou quelque chose comme cela ? (PISTHÉTÈRE) Non, de par Zeus ! mais j'essaie de dire quelque chose de grand, de succulent, qui remue l'âme de ceux qui sont là : tant je souffre pour vous qui, jadis, ayant été rois. (LA HUPPE) Nous, rois ? Et de qui ? (PISTHÉTÈRE) Vous ! De tout ce qui existe ; de moi, d'abord, de celui-ci et de Zeus lui-même; car vous êtes plus anciens et plus vieux que Cronos, que les Titans et que la Terre. (LA HUPPE) Que la Terre ? (470) (PISTHÉTÈRE) Oui, par Apollon ! (LA HUPPE) De par Zeus ! je ne m'en doutais pas. (PISTHÉTÈRE) C'est que tu es un ignorant, un insouciant, et que tu n'as jamais feuilleté Ésope, qui dit que l'alouette naquit avant tous les autres oiseaux, avant la Terre même ; ensuite que son père mourut de maladie ; que la Terre n'existait pas encore ; qu'il resta cinq jours sans sépulture ; et qu'elle, dans cet embarras, ensevelit son père dans sa tête. (476) (EUELPIDE) Ainsi, le père de l'alouette est maintenant enseveli à Céphale ? (PISTHÉTÈRE) Eh bien ! si les oiseaux ont précédé la Terre, précédé les dieux, leur ancienneté ne légitime-t-elle pas leur royauté ? (479) (EUELPIDE) Oui, par Apollon ! Il faut donc absolument que tu aiguises ton bec en vue de l'avenir. (LA HUPPE) Zeus ne se pressera pas de céder le sceptre au pivert. (PISTHÉTÈRE) Que ce ne soient pas les dieux, mais les oiseaux qui, jadis, aient régné sur les hommes, on en a beaucoup de preuves. Et tout d'abord je vous citerai le coq qui, le premier, a été chef et souverain de tous les Perses, avant Darius et Mégabyze : aussi l'appelle-t-on l'oiseau persan, à cause de cette antique souveraineté. (486) (EUELPIDE) C'est donc pour cela qu'aujourd'hui même, il marche comme le Grand Roi, la tête couronnée, seul entre les oiseaux, de la tiare droite. (PISTHÉTÈRE) Il avait alors tant de vigueur, de grandeur et de puissance, qu'aujourd'hui encore, par un effet de son ancienne force, dès qu'il fait entendre son chant matinal, tous courent à l'ouvrage, forgerons, potiers, corroyeurs, cordonniers, baigneurs, boulangers, armuriers, tourneurs de lyres et de boucliers: ils se chaussent et vont au travail quand la nuit dure encore. (492) (EUELPIDE) Tu peux m'interroger là-dessus. Il est cause que j'ai eu le malheur de perdre un manteau en laine de Phrygie. Invité à un banquet qui se donnait à la ville pour le dixième jour après la naissance d'un enfant, je bois et je m'endors. Alors, avant que les autres se soient assis à table, le coq chante, et moi, croyant qu'il est jour, je sors pour me rendre à Alimos ; bientôt, à peine me suis-je glissé hors des murs, qu'un voleur d'habits me frappe d'un coup de bâton dans le dos ; je tombe, je veux crier, mais il m'avait subtilisé mon manteau. (PISTHÉTÈRE) Le milan était alors chef et roi des Hellènes.





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Dernière mise à jour : 29/10/2009