HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

ARISTOPHANE, Les Oiseaux (texte complet)

Odes 1

  Odes 1

[0] LES OISEAUX.
1 (ΕΥΕΛΠΙΔΗΣ)
1 Ὀρθὴν κελεύεις, τὸ δένδρον φαίνεται;
2 (ΠΙΣΘΕΤΑΙΡΟΣ)
2 Διαρραγείης. Ἥδε δ´ αὖ κρώζει πάλιν.
3 (ΕΥΕΛΠΙΔΗΣ) Τί, πόνηρ´, ἄνω κάτω πλανύττομεν;
4 Ἀπολούμεθ´ ἄλλως τὴν ὁδὸν προφορουμένω.
5 (ΠΙΣΘΕΤΑΙΡΟΣ) Τὸ δ´ ἐμὲ κορώνῃ πειθόμενον τὸν ἄθλιον
6 ὁδοῦ περιελθεῖν στάδια πλεῖν χίλια.
7 (ΕΥΕΛΠΙΔΗΣ) Τὸ δ´ ἐμὲ κολοιῷ πειθόμενον τὸν δύσμορον
8 ἀποσποδῆσαι τοὺς ὄνυχας τῶν δακτύλων.
9 (ΠΙΣΘΕΤΑΙΡΟΣ) Ἀλλ´ οὐδὲ ποῦ γῆς ἐσμὲν οἶδ´ ἔγωγ´ ἔτι.
10 (ΕΥΕΛΠΙΔΗΣ) Ἐντευθενὶ τὴν πατρίδ´ ἂν ἐξεύροις σύ που;
11 (ΠΙΣΘΕΤΑΙΡΟΣ) Οὐδ´ ἂν μὰ Δί´ ἐγγετευθενὶ ´ξηκεστίδης.
12 (ΕΥΕΛΠΙΔΗΣ) Οἴμοι.
12 (ΠΙΣΘΕΤΑΙΡΟΣ) Σὺ μέν, τᾶν, τὴν ὁδὸν ταύτην ἴθι.
13 (ΕΥΕΛΠΙΔΗΣ) δεινὰ νὼ δέδρακεν οὑκ τῶν ὀρνέων,
14 πινακοπώλης Φιλοκράτης μελαγχολῶν,
15 ὃς τώδ´ ἔφασκε νῷν φράσειν τὸν Τηρέα,
16 τὸν ἔποφ´, ὃς ὄρνις ἐγένετ´, ἐκ τῶν ὀρνέων·
17 κἀπέδοτο τὸν μὲν Θαρραλείδου τουτονὶ
18 κολοιὸν ὀβολοῦ, τηνδεδὶ τριωβόλου.
19 Τὼ δ´ οὐκ ἄρ´ ᾔστην οὐδὲν ἄλλο πλὴν δάκνειν.
20 Καὶ νῦν τί κέχηνας; Ἔσθ´ ὅποι κατὰ τῶν πετρῶν
21 ἡμᾶς ἔτ´ ἄξεις; οὐ γάρ ἐστ´ ἐνταῦθά τις
22 ὁδός.
22 (ΠΙΣΘΕΤΑΙΡΟΣ) Οὐδὲ μὰ Δί´ ἐνταῦθά γ´ ἀτραπὸς οὐδαμοῦ.
23 (ΕΥΕΛΠΙΔΗΣ) Τί δ´ κορώνη; Τῆς ὁδοῦ τι λέγει πέρι;
24 (ΠΙΣΘΕΤΑΙΡΟΣ) Οὐ ταὐτὰ κρώζει μὰ Δία νῦν τε καὶ τότε.
25 (ΕΥΕΛΠΙΔΗΣ) Τί δὴ λέγει περὶ τῆς ὁδοῦ;
25 (ΠΙΣΘΕΤΑΙΡΟΣ) Τί δ´ ἄλλο γ´
26 βρύκους´ ἀπέδεσθαί φησί μου τοὺς δακτύλους;
27 (ΕΥΕΛΠΙΔΗΣ) Οὐ δεινὸν οὖν δῆτ´ ἐστὶν ἡμᾶς δεομένους
28 ἐς κόρακας ἐλθεῖν καὶ παρεσκευασμένους
29 ἔπειτα μὴ ´ξευρεῖν δύνασθαι τὴν ὁδόν;
30 Ἡμεῖς γάρ, ὦνδρες οἱ παρόντες ἐν λόγῳ,
31 νόσον νοσοῦμεν τὴν ἐναντίαν Σάκᾳ·
32 μὲν γὰρ ὢν οὐκ ἀστὸς εἰσβιάζεται,
33 ἡμεῖς δὲ φυλῇ καὶ γένει τιμώμενοι,
34 ἀστοὶ μετ´ ἀστῶν, οὐ σοβοῦντος οὐδενὸς
35 ἀνεπτόμεθ´ ἐκ τῆς πατρίδος ἀμφοῖν τοῖν ποδοῖν,
36 αὐτὴν μὲν οὐ μισοῦντ´ ἐκείνην τὴν πόλιν
37 τὸ μὴ οὐ μεγάλην εἶναι φύσει κεὐδαίμονα
38 καὶ πᾶσι κοινὴν ἐναποτεῖσαι χρήματα.
39 Οἱ μὲν γὰρ οὖν τέττιγες ἕνα μῆν´ δύο
40 ἐπὶ τῶν κραδῶν ᾄδους´, Ἀθηναῖοι δ´ ἀεὶ
41 ἐπὶ τῶν δικῶν ᾄδουσι πάντα τὸν βίον.
42 Διὰ ταῦτα τόνδε τὸν βάδον βαδίζομεν,
43 κανοῦν δ´ ἔχοντε καὶ χύτραν καὶ μυρρίνας
44 πλανώμεθα ζητοῦντε τόπον ἀπράγμονα,
45 ὅποι καθιδρυθέντε διαγενοίμεθ´ ἄν.
46 δὲ στόλος νῷν ἐστι παρὰ τὸν Τηρέα,
47 τὸν ἔποπα, παρ´ ἐκείνου πυθέσθαι δεομένω,
48 εἴ που τοιαύτην εἶδε πόλιν ´πέπτετο.
49 (ΠΙΣΘΕΤΑΙΡΟΣ) Οὗτος.
49 (ΕΥΕΛΠΙΔΗΣ) Τί ἐστιν;
49 (ΠΙΣΘΕΤΑΙΡΟΣ) κορώνη μοι πάλαι
50 ἄνω τι φράζει. <
[0] LES OISEAUX. (EUELPIDE, au geai) Est-ce tout droit que tu me dis d'aller, du côté où l'on voit cet arbre ? (PISTHÉTÈRE, tenant une corneille) La peste te crève ! La voilà qui me croasse de revenir en arrière ! (EUELPIDE) Pourquoi, malheureux, sautillons-nous de haut en bas? Nous nous tuons à chercher ainsi notre route de côté et d'autre. (PISTHÉTÈRE) Je me suis fié, pour mon malheur, à cette corneille, qui m'a fait parcourir deux mille stades de chemin. (EUELPIDE) Et moi je me suis fié, pour mon infortune, à ce geai, qui m'a rongé les ongles des doigts. (PISTHÉTÈRE) En quel endroit de la terre sommes-nous ? je n'en sais rien. (EUELPIDE) D'ici, retrouverais-tu ta patrie, toi ? (PISTHÉTÈRE) Non, de par Zeus ! pas plus qu'Exècestide. (12) (EUELPIDE) Malheur ! (PISTHÉTÈRE) Allons, mon ami, suis cette route. (EUELPIDE) Certes, il nous a joué un vilain tour, cet oiseleur du marché à la volaille, ce fou de Philocrate, en me disant que ces deux guides seuls, parmi les oiseaux, nous diraient où est Térée, la huppe, changé en oiseau. Il nous a vendu une obole ce geai, fils de Tharrélide, et trois oboles cette corneille qui, l'un et l'autre, ne savent rien que l’ordre. Eh bien ! qu'as-tu, maintenant, à ouvrir le bec ? Est-ce que tu vas encore nous mener de façon à tomber des rochers ? Ici il n'y a pas de route. (22) (PISTHÉTÈRE) Et ici, de par Zeus ! pas le moindre sentier. (EUELPIDE) La corneille ne dit donc rien au sujet de la route ? Pas de croassements ? (PISTHÉTÈRE) Pas plus maintenant que tout à l'heure. (EUELPIDE) Enfin, que dit-elle de la route ? (PISTHÉTÈRE) Que veux-tu qu'elle dise, sinon qu'en les rongeant, elle me mangera les doigts ? (27) (EUELPIDE) N'est-il pas étrange, assurément, que, avec notre désir d'aller aux corbeaux et nos préparatifs achevés, nous ne puissions ensuite trouver la route ? En effet, ô vous, hommes qui assistez à cet entretien, nous sommes malades du mal contraire à celui de Sacas. N'étant pas citoyen, il veut l'être à toute force, et nous qui sommes d'une tribu et d'une famille honorables, citoyens comme nos concitoyens, sans en être chassés par personne, nous prenons des deux pieds notre vol loin de notre patrie, non point par haine pour cette ville qui n'est pas seulement grande et heureusement douée par la nature, mais ouverte à tous pour y dépenser leur avoir. En effet, les cigales ne chantent qu'un ou deux mois sur les jeunes figuiers, tandis que les Athéniens chantent toute leur vie l'air des procès. Voilà pourquoi nous avons entrepris ce voyage, et comment, pourvus d'une corbeille, d'une cruche et de myrte, nous errons tous deux à la recherche d'un lieu tranquille, où nous puissions nous établir et séjourner. Nous nous dirigeons du côté de Térée la huppe, pour le prier de nous dire si, dans la région où il a porté son vol, il a vu quelque part cette sorte de ville. (PISTHÉTÈRE) Holà ! hé ! (EUELPIDE) Qu'est-ce donc ? (PISTHÉTÈRE) Depuis longtemps la corneille m'indique quelque chose là-haut.


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Dernière mise à jour : 29/10/2009