HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

ARISTOPHANE, Les Chevaliers (texte complet)

Odes 7

  Odes 7

[300] Καὶ φανῶ σε τοῖς πρυτάνεσιν
301 ἀδεκατεύτους τῶν θεῶν ἱερὰς
302 ἔχοντα κοιλίας.
303-304 (ΧΟΡΟΣ) μιαρὲ καὶ βδελυρὲ κρᾶκτα, τοῦ σοῦ θράσους
305 πᾶσα μὲν γῆ πλέα, πᾶσα δ´ ἐκκλησία,
306-307 καὶ τέλη καὶ γραφαὶ καὶ δικαστήρι´,
308-309 βορβοροτάραξι καὶ τὴν πόλιν ἅπασαν ἡμῶν
310 ἀνατετυρβακώς,
311-312 ὅστις ἡμῶν τὰς Ἀθήνας ἐκκεκώφωκας βοῶν
313 κἀπὸ τῶν πετρῶν ἄνωθεν τοὺς φόρους θυννοσκοπῶν.
314 (ΠΑΦΛΑΓΩΝ) Οἶδ´ ἐγὼ τὸ πρᾶγμα τοῦθ´ ὅθεν πάλαι καττύεται.
315 (ΑΛΛΑΝΤΟΠΩΛΗΣ) Εἰ δὲ μὴ σύ γ´ οἶσθα κάττυμ´, οὐδ´ ἐγὼ χορδεύματα,
316 ὅστις ὑποτέμνων ἐπώλεις δέρμα μοχθηροῦ βοὸς
317 τοῖς ἀγροίκοισιν πανούργως, ὥστε φαίνεσθαι παχύ,
318 καὶ πρὶν ἡμέραν φορῆσαι μεῖζον ἦν δυοῖν δοχμαῖν.
319 (ΔΗΜΟΣΘΕΝΗΣ) Νὴ Δία κἀμὲ τοῦτ´ ἔδρασε ταὐτόν, ὥστε κατάγελων
320 πάμπολυν τοῖς δημόταισι καὶ φίλοις παρασχεθεῖν.
321 Πρὶν γὰρ εἶναι Περγασῆσιν ἔνεον ἐν ταῖς ἐμβάσιν.
324 (ΧΟΡΟΣ) Ἆρα δῆτ´ οὐκ ἀπ´ ἀρχῆς ἐδήλους ἀναίδειαν,
325 ἥπερ μόνη προστατεῖ ῥητόρων;
326 Ἧι σὺ πιστεύων ἀμέλγει τῶν ξένων τοὺς καρπίμους,
327 πρῶτος ὤν· δ´ Ἱπποδάμου λείβεται θεώμενος.
328 Ἀλλ´ ἐφάνη γὰρ ἀνὴρ ἕτερος πολὺ
329 σοῦ μιαρώτερος, ὥστε με χαίρειν,
330 ὅς σε παύσει καὶ πάρεισι, δῆλός ἐστιν, αὐτόθεν
331 πανουργίᾳ τε καὶ θράσει
332 καὶ κοβαλικεύμασιν.
333 Ἀλλ´ τραφεὶς ὅθενπέρ εἰσιν ἄνδρες οἵπερ εἰσίν,
334 νῦν δεῖξον ὡς οὐδὲν λέγει τὸ σωφρόνως τραφῆναι.
335 (ΑΛΛΑΝΤΟΠΩΛΗΣ) Καὶ μὴν ἀκούσαθ´ οἷός ἐστιν οὑτοσὶ πολίτης.
336 (ΠΑΦΛΑΓΩΝ) Οὐκ αὖ μ´ ἐάσεις;
336 (ΑΛΛΑΝΤΟΠΩΛΗΣ) Μὰ Δί´, ἐπεὶ κἀγὼ πονηρός εἰμι.
337 (ΔΗΜΟΣΘΕΝΗΣ) Ἐὰν δὲ μὴ ταύτῃ γ´ ὑπείκῃ, λέγ´ ὅτι κἀκ πονηρῶν.
338 (ΠΑΦΛΑΓΩΝ) Οὐκ αὖ μ´ ἐάσεις;
338 (ΑΛΛΑΝΤΟΠΩΛΗΣ) Μὰ Δία.
338 (ΠΑΦΛΑΓΩΝ) Ναὶ μὰ Δία.
338 (ΑΛΛΑΝΤΟΠΩΛΗΣ) Μὰ τὸν Ποσειδῶ,
339 ἀλλ´ αὐτὸ περὶ τοῦ πρότερος εἰπεῖν πρῶτα διαμαχοῦμαι.
340 (ΠΑΦΛΑΓΩΝ) Οἴμοι, διαρραγήσομαι.
340 (ΑΛΛΑΝΤΟΠΩΛΗΣ) Καὶ μὴν ἐγὼ οὐ παρήσω.
341 (ΔΗΜΟΣΘΕΝΗΣ) Πάρες πάρες πρὸς τῶν θεῶν αὐτῷ διαρραγῆναι.
342 (ΠΑΦΛΑΓΩΝ) Τῷ καὶ πεποιθὼς ἀξιοῖς ἐμοῦ λέγειν ἔναντα;
343 (ΑΛΛΑΝΤΟΠΩΛΗΣ) Ὁτιὴ λέγειν οἷός τε κἀγὼ καὶ καρυκοποιεῖν.
344 (ΠΑΦΛΑΓΩΝ) Ἰδοὺ λέγειν. Καλῶς γ´ ἂν οὖν σὺ πρᾶγμα προσπεσόν σοι
345 ὠμοσπάρακτον παραλαβὼν μεταχειρίσαιο χρηστῶς.
346 Ἀλλ´ οἶσθ´ μοι πεπονθέναι δοκεῖς; ὅπερ τὸ πλῆθος.
347 Εἴ που δικίδιον εἶπας εὖ κατὰ ξένου μετοίκου,
348 τὴν νύκτα θρυλῶν καὶ λαλῶν ἐν ταῖς ὁδοῖς σεαυτῷ,
349 ὕδωρ τε πίνων κἀπιδεικνὺς τοὺς φίλους τ´ ἀνιῶν,
[300] Je te dénonce aux Prytanes comme possédant des tripes sacrées, qui n'ont pas payé la dîme. LE CHŒUR. Infâme, scélérat, braillard, tout le pays est plein de ton impudence, l'assemblée entière, les finances, les greffes, les tribunaux. Agitateur brouillon, tu as rempli toute la cité de désordre, et tu as assourdi notre Athènes de tes cris ; d'une roche élevée tu as l'œil sur les revenus, comme un pêcheur sur des thons. (314) CLÉON. Je connais cette affaire et où depuis longtemps elle a été ressemelée. LE MARCHAND D ANDOUILLES. Si tu ne te connaissais pas en ressemelage, moi je n'entendrais rien aux andouilles. C'est toi qui coupais obligeamment le cuir d'un mauvais bœuf, pour le vendre aux paysans, après une préparation frauduleuse, qui le faisait paraître épais. Ils ne l'avaient pas porté un jour, qu'il s'allongeait de deux palmes. (319) DÉMOSTHÈNE. Par Zeus ! il m'a joué le même tour, si bien que je devins la risée complète de mes voisins et de mes amis car, avant d'arriver à Pergasè, je nageais dans mes souliers. (324) LE CHŒUR. N'as-tu pas, dès le début, étalé ton impudence, qui est l'unique force des orateurs ? Tu la pousses jusqu'à traire les étrangers opulents, toi le chef de l'État. Aussi, à ta vue, le fils de Hippodamos fond-il en larmes. Mais voici un autre homme, bien pire que toi, qui me ravit l'âme ; il t'élimine, il te surpasse, c'est facile à voir, en perversité, en effronterie, en tours de passe-passe. Allons, toi, qui as été élevé à l'école d'où sortent tous les grands hommes, montre donc qu'une éducation sensée ne signifie rien. (335) LE MARCHAND D'ANDOUILLES. Alors, écoutez quel est ce citoyen-là. CLÉON. Ne me laisseras-tu point parler ? LE MARCHAND D'ANDOUILLES. Non, de par Zeus ! je suis aussi mauvais que toi. LE CHŒUR. S'il ne cède pas â cette raison, dis qu'il est de mauvaise lignée. CLÉON. Tu ne me laisseras point parler ? LE MARCHAND D'ANDOUILLES. Non, de par Zeus ! CLÉON. Mais si, de par Zeus ! LE MARCHAND D'ANDOUILLES. Non, par Poséidon ! Mais qui parlera le premier, c'est ce que je commencerai par débattre. CLÉON. Oh ! j'en crèverai. LE MARCHAND D'ANDOUILLES. Non, je ne te laisserai pas. LE CHŒUR. Laisse-le donc, au nom des dieux, laisse-le crever ! CLÉON. Mais d'où te vient cette hardiesse de me contredire en face ? LE MARCHAND D'ANDOUILLES. De ce que je me sens capable de parler et de cuisiner. (344) CLÉON. De parler ! Ah! vraiment, s'il te tombait quelque affaire, tu saurais la découper dans le vif et l'accommoder comme il faut ; mais veux-tu savoir ce qu'il me semble que tu as éprouvé ? Ce qui arrive à tout le monde. Si, par hasard, tu as gagné une toute petite cause contre un métèque, durant la nuit, tu t'es mis à marmotter, à te parler à toi-même dans les rues, buvant de l'eau, importunant tes amis ;


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Dernière mise à jour : 30/10/2009