HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

ARISTOPHANE, Les Chevaliers (texte complet)

Odes 14

  Odes 14

[650] τῶν δημιουργῶν ξυλλαβεῖν τὰ τρύβλια.
651 Οἱ δ´ ἀνεκρότησαν καὶ πρὸς ἔμ´ ἐκεχήνεσαν.
652 δ´ ὑπονοήσας, Παφλαγών, εἰδὼς ἄρα
653 οἷς ἥδεθ´ βουλὴ μάλιστα ῥήμασιν,
654 γνώμην ἔλεξεν· «Ἄνδρες, ἤδη μοι δοκεῖ
655 ἐπὶ συμφοραῖς ἀγαθαῖσιν εἰσηγγελμέναις
656 εὐαγγέλια θύειν ἑκατὸν βοῦς τῇ θεῷ.
657 Ἐπένευσεν εἰς ἐκεῖνον βουλὴ πάλιν.
658 Κἄγωγ´ ὅτε δὴ ´γνων τοῖς βολίτοις ἡττημένος,
659 διηκοσίῃσι βουσὶν ὑπερηκόντισα,
660 τῇ δ´ Ἀγροτέρᾳ κατὰ χιλίων παρῄνεσα
661 εὐχὴν ποήσασθαι χιμάρων εἰς αὔριον,
662 αἱ τριχίδες εἰ γενοίαθ´ ἑκατὸν τοὐβολοῦ.
663 Ἐκαραδόκησεν εἰς ἔμ´ βουλὴ πάλιν.
664 δὲ ταῦτ´ ἀκούσας ἐκπλαγεὶς ἐφληνάφα·
665 κᾆθ´ εἷλκον αὐτὸν οἱ πρυτάνεις χοἰ τοξόται,
666 οἱ δ´ ἐθορύβουν περὶ τῶν ἀφύων ἑστηκότες.
667 δ´ ἠντεβόλει γ´ αὐτοὺς ὀλίγον μεῖναι χρόνον·
668 »ἵν´ ἅτθ´ κῆρυξ οὑκ Λακεδαίμονος λέγει
669 πύθησθ´· ἀφῖκται γὰρ περὶ σπονδῶν«, λέγων.
670 Οἱ δ´ ἐξ ἑνὸς στόματος ἅπαντες ἀνέκραγον·
671 »Νυνὶ περὶ σπονδῶν; ἐπειδή γ´, μέλε,
672 ᾔσθοντο τὰς ἀφύας παρ´ ἡμῖν ἀξίας.
673 Οὐ δεόμεθα σπονδῶν· πόλεμος ἑρπέτω
674 Ἐκεκράγεσάν τε τοὺς πρυτάνεις ἀφιέναι·
675 εἶθ´ ὑπερεπήδων τοὺς δρυφάκτους πανταχῇ.
676 Ἐγὼ δὲ τὰ κορίανν´ ἐπριάμην ὑποδραμὼν
677 ἅπαντα τά τε γήτει´ ὅς´ ἦν ἐν τἀγορᾷ·
678 ἔπειτα ταῖς ἀφύαις ἐδίδουν ἡδύσματα
679 ἀποροῦσιν αὐτοῖς προῖκα κἀχαριζόμην.
680 Οἱ δ´ ὑπερεπῄνουν ὑπερεπύππαζόν τέ με
681 ἅπαντες οὕτως ὥστε τὴν βουλὴν ὅλην
682 ὀβολοῦ κοριάννοις ἀναλαβὼν ἐλήλυθα.
683 (ΧΟΡΟΣ) Πάντα τοι πέπραγας οἷα χρὴ τὸν εὐτυχοῦντα·
684 ηὗρε δ´ πανοῦργος ἕτερον πολὺ πανουργίαις
685 μείζοσι κεκασμένον
686 καὶ δόλοισι ποικίλοις
687 ῥήμασίν θ´ αἱμύλοις.
688 Ἀλλ´ ὅπως ἀγωνιεῖ φρόντιζε
688 τἀπίλοιπ´ ἄριστα·
689 συμμάχους δ´ ἡμᾶς ἔχων εὔνους
690 ἐπίστασαι πάλαι.
691 (ΑΛΛΑΝΤΟΠΩΛΗΣ) Καὶ μὴν Παφλαγὼν οὑτοσὶ προσέρχεται,
692 ὠθῶν κολόκυμα καὶ ταράττων καὶ κυκῶν,
693 ὡς δὴ καταπιόμενός με. Μορμὼ τοῦ θράσους.
694 (ΠΑΦΛΑΓΩΝ) Εἰ μή ς´ ἀπολέσαιμ´, εἴ τι τῶν αὐτῶν ἐμοὶ
695 ψευδῶν ἐνείη, διαπέσοιμι πανταχῇ.
696 (ΑΛΛΑΝΤΟΠΩΛΗΣ) Ἥσθην ἀπειλαῖς, ἐγέλασα ψολοκομπίαις,
697 ἀπεπυδάρισα μόθωνα, περιεκόκκασα.
698 (ΠΑΦΛΑΓΩΝ) Οὔτοι μὰ τὴν Δήμητρ´ ἔτ´ εἰ μή ς´ ἐκφάγω
699 ἐκ τῆσδε τῆς γῆς, οὐδέποτε βιώσομαι.
[650] qui est d'accaparer les plats chez les fabricants. Ils applaudissent et restent devant moi bouche bée. Soupçonnant la chose, le Paphlagonien, qui sait bien aussi le langage qui plaît le plus au Conseil, émet son avis : « Citoyens, dit-il, je crois bon, pour les heureux événements qui vous sont annoncés, d'immoler cent bœufs à la déesse. » (657) Le Conseil l'écoute de nouveau avec faveur ; et moi, me voyant battu par de la bouse de vache, je porte le nombre à deux cents bœufs; puis je propose de faire vœu à Agrotera de mille chèvres, pour le lendemain, si les anchois ne sont qu'à une obole les cent. Les têtes du Conseil se reportent vers moi. L'autre, entendant ces mots, en est abasourdi et bat la campagne. (665) Alors les prytanes et les archers l'entraînent. Quelques-uns se lèvent et devisent bruyamment au sujet des anchois, tandis que notre homme leur demande en grâce un instant de délai. « Écoutez au moins, dit-il, ce que dit le héraut des Lacédémoniens : il est venu pour traiter. » Mais tout le monde crie d'une seule voix : « Pour traiter maintenant ? Imbécile ! puisqu'ils savent que les anchois sont chez nous à bon marché, qu'avons-nous besoin de traités ? Que la guerre suive son cours ! » Les Prytanes crient de lever la séance, et chacun de sauter par-dessus les barrières de tous les côtés. Moi, je cours acheter la coriandre et tout ce qu'il y a de ciboules sur l'Agora, puis j'en donne à ceux qui en ont besoin pour assaisonner leurs anchois, le tout gratis, et afin de leur être agréable. Tous m'accablent d'éloges, de caresses, si bien que j'ai dans ma main le Conseil entier pour une obole de coriandre, et me voici. (683) LE CHŒUR. Tu as agi dans tout cela comme il faut quand on a pour soi la Fortune. Le fourbe a trouvé un rival mieux pourvu que lui de fourberies, de toutes sortes de ruses, de paroles décevantes. Mais fais en sorte de terminer la lutte à ton avantage, sûr d'avoir en nous des alliés dévoués depuis longtemps. LE MARCHAND D'ANDOUILLES. Voici le Paphlagonien qui s'avance, poussant la vague devant lui, troublant, bouleversant tout, comme pour m'engloutir. Peste de l'effronterie ! CLÉON. Si je ne t'extermine, pour peu qu'il me reste de mes anciens mensonges, que je m'en aille en morceaux ! LE MARCHAND D'ANDOUILLES. Je suis ravi de tes menaces, je ris de tes bouffées de jactance, je danse le mothon, et je chante cocorico ! CLÉON. Ah! par Déméter ! si je ne te mange pas, sortant de cette terre, que je meure !


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Dernière mise à jour : 30/10/2009