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Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Les guerres civiles - La guerre de Mithridate (texte complet)

Chapitre 85

  Chapitre 85

[85] Καὶ Σεξτίλιος μὲν ἀμφὶ ταῦτα ἐγίγνετο, Τιγράνης δέ, πεζῶν ἐς πέντε καὶ εἴκοσι μυριάδας ἀγείρας καὶ ἱππέας ἐς πεντακισμυρίους, προύπεμψεν αὐτῶν ἐς Τιγρανόκερτα περὶ ἑξακισχιλίους, οἳ διὰ μέσων Ῥωμαίων ἐς τὸ φρούριον ὠσάμενοί τε καὶ τὰς παλλακὰς τοῦ βασιλέως ἐξαρπάσαντες ἐπανῆλθον. Τῷ δὲ λοιπῷ στρατῷ Τιγράνης αὐτὸς ἤλαυνεν ἐπὶ Λεύκολλον. Καὶ αὐτῷ τότε πρῶτον Μιθριδάτης ἐς ὄψιν ἐλθὼν συνεβούλευε μὴ συμπλέκεσθαι Ῥωμαίοις, ἀλλὰ τῷ ἱππικῷ μόνῳ περιτρέχοντα καὶ τὴν γῆν λυμαινόμενον ἐς λιμὸν αὐτούς, εἰ δύναιτο, περικλεῖσαι, τρόπῳ καὶ αὐτὸς ὑπὸ Λευκόλλου περὶ Κύζικον ἀμαχὶ κάμνων τὸν στρατὸν ἀπολέσαι. δὲ γελάσας αὐτοῦ τὴν στρατηγίαν, προῄει συνεσκευασμένος ἐς μάχην· καὶ τὴν Ῥωμαίων ὀλιγότητα ἰδὼν ἐπέσκωψεν οὕτως· « Εἰ μὲν πρέσβεις εἰσὶν οἵδε, πολλοί, εἰ δὲ πολέμιοι, πάμπαν ὀλίγοι. » Λεύκολλος δὲ λόφον εὔκαιρον ἰδὼν ὄπισθεν τοῦ Τιγράνους, τοὺς μὲν ἱππέας ἐκ μετώπου προσέτασσεν ἐνοχλεῖν αὐτῷ καὶ περισπᾶν ἐφ' ἑαυτοὺς καὶ ὑποχωρεῖν ἑκόντας, ἵνα τῶν βαρβάρων διωκόντων τάξις παραλυθείη· τοῖς δὲ πεζοῖς αὐτὸς ἐς τὸν λόφον περιοδεύσας ἀνῄει λαθών. Καὶ ὡς εἶδε τοὺς πολεμίους ὑπὸ τῆς διώξεως οἷα νικῶντας ἐς πολλὰ διεσκεδασμένους, τὰ δὲ σκευοφόρα αὐτῶν πάντα ὑποκείμενα, ἀνεβόησε· « Νικῶμεν, ἄνδρες, » καὶ ἐπὶ τὰ σκευοφόρα πρῶτος ἵετο δρόμῳ. Τὰ δὲ αὐτίκα σὺν θορύβῳ φεύγοντα τοῖς πεζοῖς ἐνέπιπτε, καὶ τοῖς ἱππεῦσιν οἱ πεζοί. Τροπή τε ἦν εὐθὺς ὁλοσχερής· οἵ τε γὰρ ἐν τῇ διώξει μακρὰν ἀπεσπασμένοι τῶν Ῥωμαικῶν ἱππέων ἐπιστρεψάντων ἐς αὐτοὺς ἀπώλλυντο, καὶ τὰ σκευοφόρα τοῖς ἄλλοις ἐνέπιπτεν ὡς ἐνοχλούμενα. Πάντων τε ὡς ἐν τοσῷδε πλήθει θλιβομένων, καὶ τὸ ἀκριβὲς οὐκ εἰδότων, ὁπόθεν ἧσσα αὐτοῖς ἄρχοιτο, πολὺς ἦν φόνος, οὐδενὸς σκυλεύοντος οὐδέν· ἀπηγόρευτο γὰρ ἐκ Λευκόλλου μετ' ἀπειλῆς, ὥστε καὶ ψέλια καὶ περιαυχένια παροδεύοντες ἔκτεινον ἐπὶ σταδίους ἑκατὸν καὶ εἴκοσιν, ἔστε νὺξ ἐπέλαβε. Τότε δ' ἀναστρέφοντες ἐσκύλευον· ἐδίδου γὰρ Λεύκολλος ἤδη. [85] Tandis que Sextilius faisait cela, Tigrane rassembla 250.000 fantassins et 50.000 cavaliers. Il en envoya environ 6000 à Tigranocerte, qui traversèrent la ligne romaine jusqu'à la tour, saisirent et ramenèrent les concubines du roi. Avec le reste de son armée Tigrane marcha contre Lucullus. Mithridate, qui fut alors pour la première fois admis en sa présence, lui conseilla de ne pas livrer bataille contre les Romains, mais de les harceler seulement avec sa cavalerie, de dévaster le pays, et de les réduire à la famine si possible, de la même manière que Lucullus l'avait fait contre lui à Cyzique, où il perdit son armée sans combattre. Tigrane se moqua s'un tel stratagème, s'avança et se prépara au combat. Quand il vit le petit nombre des forces romaines, il s'en moqua en disant, « si ce sont là des ambassadeurs, ils sont en trop grand nombre ; si ce sont des ennemis, ils sont en trop petit nombre. » Lucullus vit une colline bien située derrière Tigrane. Il ordonna à sa cavalerie de s'avancer pour harceler l'ennemi de front, de l'attirer vers eux et de se retirer pendant qu'ils montaient, pour que les barbares cassent leurs propres rangs en les poursuivant. Alors il envoya sa propre infanterie autour de la colline et en prit la possession sans être aperçu. Quand il vit que l'ennemi poursuivait comme s'ils avaient gagné la bataille et s'étaient dispersés dans toutes les directions, avec leur équipages, et se trouvaient au pied de la colline, il hurla « Soldats, nous sommes vainqueurs, » et il attaqua d'abord les équipages. Ceux-ci immédiatement s'enfuirent en pleine confusion et se précipitèrent sur leur propre infanterie, et l'infanterie contre la cavalerie. Alors la déroute fut complète. Ceux qui s'étaient éloignés à poursuivre la cavalerie romaine, furent tués quand celle-ci fit demi-tour. Les équipages se précipitaient sur d'autres au milieu du tumulte. Tous furent écrasés dans une telle cohue au point que personne ne pouvait voir exactement le désastre qu'ils subissaient. Ce fut un énorme carnage. Personne ne pilla, parce que Lucullus l'avait interdit avec menaces de punitions, de sorte qu'ils laissèrent des bracelets et des colliers sur la route, et continuèrent le massacre sur 120 stades jusqu'à la tombée de la nuit. Puis ils se mirent au pillage avec la permission de Lucullus.


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Dernière mise à jour : 3/05/2007