[53] ὁ δὲ Φιμβρίας, ἐπιὼν τὴν Ἀσίαν, ἐκόλαζε τοὺς καππαδοκίσαντας,
καὶ τῶν οὐ δεχομένων αὐτὸν τὴν χώραν ἐλεηλάτει. Ἰλιεῖς δὲ
πολιορκούμενοι πρὸς αὐτοῦ κατέφυγον μὲν ἐπὶ Σύλλαν, Σύλλα δὲ φήσαντος
αὐτοῖς ἥξειν, καὶ κελεύσαντος ἐν τοσῷδε Φιμβρίᾳ φράζειν ὅτι σφᾶς
ἐπιτετρόφασι τῷ Σύλλᾳ, πυθόμενος ὁ Φιμβρίας ἐπῄνεσε μὲν ὡς ἤδη Ῥωμαίων
φίλους, ἐκέλευσε δὲ καὶ αὑτὸν ὄντα Ῥωμαῖων ἔσω δέχεσθαι, κατειρωνευσάμενός
τι καὶ τῆς συγγενείας τῆς οὔσης ἐς Ῥωμαίους Ἰλιεῦσιν. Ἐσελθὼν δὲ τοὺς ἐν
ποσὶ πάντας ἔκτεινε καὶ πάντα ἐνεπίμπρη, καὶ τοὺς πρεσβεύσαντας ἐς τὸν
Σύλλαν ἐλυμαίνετο ποικίλως, οὔτε τῶν ἱερῶν φειδόμενος οὔτε τῶν ἐς τὸν νεὼν
τῆς Ἀθηνᾶς καταφυγόντων, οὓς αὐτῷ νεῷ κατέπρησεν. Κατέσκαπτε δὲ καὶ τὰ
τείχη, καὶ τῆς ἐπιούσης ἠρεύνα περιιὼν μή τι συνέστηκε τῆς πόλεως ἔτι. Ἡ
μὲν δὴ χείρονα τῶν ἐπὶ Ἀγαμέμνονος παθοῦσα ὑπὸ συγγενοῦς διωλώλει, καὶ
οἰκόπεδον οὐδὲν αὐτῆς οὐδ' ἱερὸν οὐδ' ἄγαλμα ἔτι ἦν· τὸ δὲ τῆς Ἀθηνᾶς
ἕδος, ὃ Παλλάδιον καλοῦσι καὶ διοπετὲς ἡγοῦνται, νομίζουσί τινες εὑρεθῆναι
τότε ἄθραυστον, τῶν ἐπιπεσόντων τειχῶν αὐτὸ περικαλυψάντων, εἰ μὴ Διομήδης
αὐτὸ καὶ Ὀδυσσεὺς ἐν τῷ Τρωικῷ ἔργῳ μετήνεγκαν ἐξ Ἰλίου.
Τάδε μὲν δὴ Φιμβρίας ἐς Ἴλιον εἰργάζετο, ληγούσης ἄρτι τῆς τρίτης καὶ
ἑβδομηκοστῆς καὶ ἑκατοστῆς ὀλυμπιάδος. Καί τινες ἡγοῦνται τὸ πάθος αὐτῇ
τόδε μετ' Ἀγαμέμνονα χιλίοις καὶ πεντήκοντα ἔτεσι γενέσθαι μάλιστα.
| [53] Fimbria traversa la province d'Asie, punit la faction des
Cappadociens, et dévasta le territoire des villes qui ne lui ouvrirent pas
leurs portes.
Les habitants d'Ilium (TROIE), assiégés par Fimbria (lieutenant romain), lancèrent un
appel à Sylla pour obtenir de l'aide. Ce dernier promit qu'il allait
arriver et leur enjoignit, en attendant, de dire à Fimbria qu'ils
s'étaient confiés aux mains de Sylla. Fimbria, entendant cela, les
félicita d'être déjà les amis des romains, et leur ordonna de l'admettre
dans leurs murs parce qu'il était également romain.
Il leur parla ironiquement aussi des rapports existant entre Ilium et Rome.
Quand il fut admis ce fut un carnage aveugle et il brûla entièrement la ville. Ceux qui
avaient été en communication avec Sylla furent torturés de diverses
manières. Il n'épargna ni les objets sacrés ni les gens qui s'étaient
sauvés dans temple d'Athéna, mais les brûla avec le temple lui-même. Il
fit démolir les murs, et le jour suivant fit une recherche pour voir si
quelque chose restait encore debout. Cette ville fut traitée alors plus
mal qu'elle ne l'avait été par Agamemnon, pas une maison, pas un temple,
pas une statue ne furent épargnés. Certains disent que la statue d'Athéna,
appelée le palladium, qui , disait-on, était tombée du ciel, fut retrouvée
intacte : les murs en tombant ayant formé une voûte au-dessus d'elle ; et
c'est peut-être vrai à moins que Diomède et Ulysse ne l'aient emportée
d'Ilium pendant la guerre de Troie. Ainsi fut détruite Ilium par Fimbria à
l'issue de la 173eme olympiade (vers 86-84 av. J.-Chr.). Certains pensent que cette calamité eut
lieu 1050 ans après celle qu'elle souffrit des mains d'Agamemnon.
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