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Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre V

Paragraphe 5

  Paragraphe 5

[5,5] « Τῆς δὲ δικαίας τύχης οὐχ, ὡς ἐβούλεσθε, ἀλλ', ὡς ἦν ἄξιον, κρινάσης τὸν πόλεμον, εἰ μὲν ὡς συναγωνισταῖς τῶν πολεμίων ἔδει χρῆσθαι, κολάσεως ὑμῖν ἔδει, ἐπεὶ δὲ ἑκόντες πιστεύομεν ὑμᾶς κατὰ ἀνάγκην τάδε πεποιηκέναι, τῶν μὲν μειζόνων ἀφίεμεν, χρημάτων δὲ ἡμῖν δεῖ καὶ γῆς καὶ πόλεων ἐς τὰ νικητήρια τοῦ στρατοῦ, τέλη δέ ἐστιν ὀκτὼ καὶ εἴκοσιν ὁπλιτῶν, μετὰ τῶν συντασσομένων εἰσὶ μυριάδες ἀνδρῶν ὑπὲρ ἑπτακαίδεκα, καὶ τούτων ἄνευθεν οἱ ἱππέες καὶ ἕτερος ὅμιλος ἑτέρου στρατοῦ. Ἐκ μὲν δὴ τοῦ πλήθους τῶν ἀνδρῶν τὸ πλῆθος τῆς χρείας συνορᾶν δύνασθε. Τὴν δὲ γῆν καὶ τὰς πόλεις αὐτοῖς διαδώσων Καῖσαρ ἄπεισιν ἐς τὴν Ἰταλίαν, εἰ χρὴ τῷ λόγῳ τὸ ἔργον εἰπεῖν, ἀναστήσων τὴν Ἰταλίαν. Ὑμᾶς δ', ἵνα μὴ γῆς καὶ πόλσων καὶ οἰκιῶν καὶ ἱερῶν καὶ τάφων ἀνίστησθε, ἐς τὰ χρήματα ἐλογισάμεθα, οὐδὲ ἐς ἅπαντα (οὐδὲ γὰρ ἂν δύναισθε), ἀλλὰ μέρος αὐτῶν καὶ βραχύτατον, καὶ πυθομένους ὑμᾶς ἀγαπήσειν οἴομαι. γὰρ ἔδοτε τοῖς ἡμετέροις ἐχθροῖς ἐν ἔτεσι δύο (ἔδοτε δὲ φόρους δέκα ἐτῶν), ταῦτα λαβεῖν ἀρκέσει μόνα, ἀλλ' ἑνὶ ἔτει· ἐπείγουσι γὰρ αἱ χρεῖαι. Συνεῖσι δὲ τῆς χάριτος ὑμῖν τοσοῦτον ἂν ἐπείποιμι, ὅτι μηδενὸς ἁμαρτήματος ἴσον ἐπιτίμιον ὁρίζεται. » [5,5] « Maintenant qu'une juste fortune a décidé du sort de la guerre, non comme vous l'avez souhaité, mais comme c'était juste, si nous devions vous traiter comme des alliés de nos ennemis nous serions obligés de vous punir. Mais comme nous sommes disposés à croire que vous avez été contraints à faire cela contre votre gré, nous ne vous punirons pas trop sévèrement. Nous avons besoin d'argent et de terres et de villes comme récompenses pour nos soldats. Nous avons vingt-huit légions, qui avec les troupes auxiliaires, font 170.000 hommes, sans compter la cavalerie et divers mercenaires. La somme dont nous avons besoin pour un tel nombre d'hommes, vous devez facilement l'imaginer. Octave s'en est allé en Italie pour fournir aux soldats des terres et des villes - pour parler plus simplement, pour exproprier l'Italie. Si nous ne voulons pas être forcés de vous expulser de vos terres, villes, maisons, temples, et tombeaux, nous devons obtenir de vous de l'argent, pas tout ce que vous avez (on n'y pense pas), mais une très petite partie : quand vous en saurez le montant, je pense que vous payerez de bon coeur. La somme que vous avez donnée à nos ennemis ces deux dernières années (vous leur avez donné les impôts de dix ans) nous suffirait amplement ; mais elle doit être payée en un an, parce que nous sommes serrés par la nécessité. Comme vous êtes sensible à notre clémence envers vous, j'ajouterai simplement que la sanction appliquée n'est nullement égale à vos méfaits. »


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Dernière mise à jour : 5/04/2007