[5,132] Τοῦτο μὲν δὴ τῶν τότε στάσεων ἐδόκει τέλος εἶναι. Καὶ ἦν ὁ Καῖσαρ
ἐτῶν ἐς τότε ὀκτὼ καὶ εἴκοσι, καὶ αὐτὸν αἱ πόλεις τοῖς σφετέροις θεοῖς
συνίδρυον. Λῃστευομένης δὲ κατὰ συστάσεις τῆς τε Ῥώμης αὐτῆς καὶ τῆς
Ἰταλίας περιφανῶς καὶ τῶν γιγνομένων ἁρπαγῇ μετὰ τόλμης ἢ λῃστείᾳ
λανθανούσῃ μᾶλλον ἐοικότων, Σαβῖνος ὑπὸ Καίσαρος αἱρεθεὶς εἰς διόρθωσιν
πολὺν μὲν εἰργάσατο φθόρον τῶν ἁλισκομένων, ἐνιαυτῷ δ' ὅμως εἰς εἰρήνην
ἀφύλακτον ἅπαντα περιήγαγε. Καὶ ἐξ ἐκεινου φασὶ παραμεῖναι τὸ τῆς στρατιᾶς
τῶν νυκτοφυλάκων ἔθος τε καὶ εἶδος. Θαυμαζόμενος δὲ ὁ Καῖσαρ ἐπὶ τῷδε
ὀξέως οὕτως ἐξ ἀδοκήτου διωρθωμένῳ πολλὰ τῆς πολιτείας ἐφίει τοῖς ἐτησίοις
ἄρχουσι διοικεῖν κατὰ τὰ πάτρια, καὶ γραμματεῖα, ὅσα τῆς στάσεως σύμβολα,
ἔκαιε, καὶ τὴν ἐντελῆ πολιτείαν ἔλεγεν ἀποδώσειν, εἰ παραγένοιτο ἐκ
Παρθυαίων Ἀντώνιος· πείθεσθαι γὰρ κἀκεῖνον ἐθέλειν ἀποθέσθαι τὴν ἀρχήν,
τῶν ἐμφυλίων καταπεπαυμένων. Ἐφ' οἷς αὐτον εὐφημοῦντες εἵλοντο δήμαρχον ἐς
ἀεί, διηνεκεῖ ἄρα ἀρχῇ προτρέποντες τῆς προτέρας ἀποστῆναι. Ὁ δὲ ἐδέξατο
μὲν καὶ τήνδε, Ἀντωνίῳ δὲ ἐφ' ἑαυτοῦ περὶ τῆς ἀρχῆς ἐπέστελλεν. Ὁ δὲ καὶ
Βύβλον ἀπιόντα πρὸς αὐτὸν ἐντυχεῖν ἐδίδασκεν· ἐς δὲ τὰ ἔθνη τοὺς ἡγεμόνας
αὐτὸς ὁμοίως ἔπεμπε καὶ ἐς Ἰλλυριοὺς ἐπενόει συστρατεύειν.
| [5,132] Il semblait que c'était la fin des guerres civiles. Octave avait
alors vingt-huit ans. Les villes s'associèrent pour le placer parmi leurs
dieux tutélaires. A cette époque l'Italie et Rome elle-même étaient
ouvertement infestés de bandes des voleurs, qui pillaient à visage
découvert plutôt que de voler secrètement. Sabinus fut choisi par Octave
pour remédier à ces désordres. Il fit exécuter plusieurs brigands
capturés, et en un an assura une sécurité absolue. C'est à cette époque,
dit-on, que fut établie la coutume et le système des cohortes des
veilleurs de nuit. Octave admira la rapidité exemplaire de la destruction
de ce fléau. Il permit aux magistrats annuels d'administrer les affaires
publiques, dans beaucoup de domaines, selon les coutumes des ancêtres. Il
fit brûler les écrits qui parlaient ouvertement des guerres civiles, et
dit qu'il abdiquerait entièrement quand Antoine reviendrait de la guerre
contre les Parthes, parce que il était persuadé qu'Antoine aussi serait
disposé à rétablir le gouvernement, les guerres civiles une fois
terminées. Sur quoi il fut nommé tribun à vie par acclamation : on
espérait par le moyen de cette magistrature perpétuelle le voir abandonner
la précédente. Il l'accepta et en même temps il écrivit en privé à Antoine
au sujet de leur gouvernement. Antoine donna des instructions à Bibulus,
qui s'en allait de chez lui, de conférer avec Octave. Il envoya de la même
façon des gouverneurs pour se charger de ses provinces comme Octave
l'avait fait, et il pensa rejoindre ce dernier dans son expédition contre
les Illyriens.
|