[5,117] Ψευδοῦς δὲ τῆς Ἀγρίππου δόξης φανείσης, ὁ Πομπήιος ἡσθεὶς τῶν στενῶν
ἀφῃρημένος καὶ Τισιηνὸν ἐκάλει μετὰ τοῦ στρατοῦ. Τισιηνῷ δ' ὁ Καῖσαρ
ὑπήντα καὶ διημάρτανε τῆς ὁδοῦ περὶ ὄρος τὸ Μυκόνιον, ἔνθα ἄσκηνος
ἐνυκτέρευσεν· ὄμβρου τε πολλοῦ καταρραγέντος, οἷος ἐν φθινοπώρῳ γίγνεται,
τῶν ὁπλοφόρων τινὲς τὴν νύκτα πᾶσαν ἀσπίδα Κελτικὴν ὑπερέσχον αὐτοῦ.
Ἐγένοντο δὲ καὶ βρόμοι τῆς Αἴτνης σκληροὶ καὶ μυκήματα μακρὰ καὶ σέλα
περιλάμποντα τὴν στρατιάν, ὥστε τοὺς μὲν Γερμανοὺς ἐξ εὐνίων ἀναπηδᾶν ὑπὸ
δέους, τοὺς δέ, ἀκοῇ τῶν περὶ τῆς Αἴτνης λεγομένων, οὐκ ἀπιστεῖν ἐν
τοσοῖσδε παραδόξοις ἐμπεσεῖσθαι σφίσι καὶ τὸν ῥύακα. Μετὰ δὲ τοῦτο τὴν
Παλαιστηνῶν γῆν ἔκειρε, καὶ Λέπιδος αὐτῷ συνήντετο σιτολογῶν, καὶ Μεσσήνῃ
παρεστρατοπέδευον ἀμφότεροι.
| [5,117] Quand il fut évident que la nouvelle du mouvement d'Agrippa était
fausse, Pompée fut préoccupé d'avoir perdu les défilés, et il appela à son
aide Tisienus avec son armée. Octave chercha à arrêter Tisienus, mais
s'égara dans les monts Myconium. Il y passa la nuit sans tentes. Il y
avait de fortes précipitations, comme cela se produit souvent en automne,
et certains de ses écuyers tinrent un bouclier gaulois au-dessus de sa
tête pendant toute la nuit. On entendait les lourds murmures et les
hurlements prolongés du mont Etna, accompagné de flammes qui éclairaient
le camp, de sorte que les Germains effrayés sautèrent de leurs lits.
D'autres, qui avaient entendu ce qu'on racontait du mont Etna, n'auraient
pas été surpris, au milieu de ces phénomènes remarquables, qu'un torrent
de feu se dirige sur eux. Après cela Octave ravagea le territoire des
Abacaeniens, où Lepidus, qui cherchait du fourrage, le rencontra, et tous
les deux dressèrent leur camp près de Messine.
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