[4,93] « Ἀλλ' οὐκ, ἀφ' οὗ Καῖσαρ ἐδυνάστευσεν, οὐκ ἀρχήν τινα,
οὐ στρατηγόν, οὐχ ὕπατον, οὐ δήμαρχον ἐχειροτονήσατε ἔτι,
οὐκ ἐμαρτυρήσατε οὐδενί, οὐκ ἀμοιβὴν εἴχετε δοῦναι
μαρτυροῦντες. Ἐν κεφαλαίῳ δὲ εἰπεῖν, οὐδὲ εἷς ὑμῖν χάριν
ὤφειλεν, οὐκ ἀρχῆς, οὐχ ἡγεμονίας, οὐκ εὐθυνῶν, οὐ δίκης. Ὃ
δὲ οἴκτιστον ἁπάντων ἐγένετο, οὐδ' αὐτοῖς ἐδυνήθητε
ἐπικουρῆσαι τοῖς δημάρχοις ὑμῶν ὑβριζομένοις, ἥν τινα ἀΐδιον
ὑμῶν αὐτῶν ἀρχὴν ἐστήσασθε εἶναι καὶ ἱερὰν καὶ ἄσυλον
ἀπεφήνατε, ἀλλὰ καὶ τοὺς ἀσύλους εἴδετε τὴν ἀρχὴν τὴν
ἄσυλον καὶ τὴν ἐσθῆτα τὴν ἱερὰν ἐς ὕβριν ἀφαιρουμένους
ἀκρίτους, ἀπὸ μόνου προστάγματος, ὅτι ἔδοξαν ὑπὲρ ὑμῶν
χαλεπῆναι τοῖς καὶ βασιλέα αὐτὸν ἐθέλουσι προσαγορεῦσαι. Ὃ
καὶ μάλιστα ἐπαχθῶς ἤνεγκεν ἡ βουλὴ δι' ὑμᾶς· ὑμετέρα γὰρ
καὶ οὐ τῆς βουλῆς ἐστιν ἡ τῶν δημάρχων ἀρχή. Ἐπιμέμψασθαι
δὲ σαφῶς οὐ δυναμένη τὸν ἄνδρα οὐδ' ἐς κρίσιν ἐπαγαγεῖν διὰ
ἰσχὺν στρατοπέδων, ἃ καὶ αὐτά, τέως ὄντα τῆς πόλεως, ἑαυτοῦ
πεποίητο ἴδια, τὸν ἔτι λοιπὸν τρόπον ἀμύνασθαι τὴν τυραννίδα
ἐπενόησεν, ἐς τὸ σῶμα ἐπιβουλεύσασα.
| [4,93] "Mais au moment où César a pris le pouvoir, vous n'avez
plus élu aucun magistrat, que ce soit un préteur, un consul ou
un tribun. Vous n'avez témoigné en faveur de personne, et si
vous l'avez fait on ne vous en a pas récompensé. En un mot,
personne n'a eu besoin de votre accord pour une magistrature
ou un gouvernement, pour approuver ses comptes ou
l'acquitter lors d'un procès. Et pire chose de toutes, vous
n'avez pas pu empêcher que vos tribuns soient insultés : votre
propre magistrature perpétuelle que vous avez rendue sacrée
et inviolable. Et vous avez vu que ces hommes inviolables
dépouillés avec mépris de cette charge inviolable, et de leurs
vêtements sacrés, sans procès, sur l'ordre d'un homme, parce
que en votre nom ils semblaient vouloir s'attaquer à certaines
personnes qui souhaitaient le proclamer roi. Les sénateurs
furent profondément affligés pour vous, parce que la charge de
tribun est la vôtre, pas la leur. Mais ils ne pouvaient pas
censurer cet homme ouvertement ou ni lui faire un procès en
raison des forces des armées qui, bien que jusqu'ici
appartenaient à la république, étaient devenues ses propres
forces. Ainsi ils adoptèrent la seule méthode qui restait pour
écarter la tyrannie, et c'était de conspirer contre la personne du tyran.
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