| [4,47]  Ἕτερον ἐν τάφῳ κρύπτων ἀπελεύθερος, οὐ φέροντα 
φαντασίαν τάφου, μετήγαγεν ἐς φαῦλον οἴκημα μισθωτόν. 
Στρατιώτου δ' αὐτῷ παρακατοικισθέντος, οὐδὲ τοῦτον φέρων 
τὸν φόβον ἐς θαυμαστὴν τόλμαν ἐκ δειλίας μετέβαλε καὶ 
κειράμενος ἡγεῖτο ἐν αὐτῇ Ῥώμῃ διδασκαλείου μέχρι τῶν 
σπονδῶν. Οὐολούσιος δὲ ἀγορανομῶν προεγράφη καὶ φίλον 
ὀργιαστὴν τῆς Ἴσιδος ἔχων ᾖτησε τὴν στολὴν καὶ τὰς ὀθόνας 
ἐνέδυ τὰς ποδήρεις καὶ τὴν τοῦ κυνὸς κεφαλὴν ἐπέθετο καὶ 
διῆλθεν οὕτως ὀργιάζων αὐτῷ σχήματι ἐς Πομπήιον. Σίττιον δὲ 
Καληνοί, πολίτην σφῶν ὄντα καὶ πολλὰ ἐς αὐτοὺς ἐκ 
περιουσίας δαψιλοῦς ἀναλώσαντα, ἐφύλασσον, 
σιδηροφοροῦντές τε ὑπὲρ αὐτοῦ καὶ τοῖς οἰκέταις ἀπειλοῦντες 
καὶ τοὺς στρατιώτας ἀπερύκοντες ἀπὸ τῶν τειχῶν, μέχρι 
μαραινομένου τοῦ κακοῦ καὶ ἐς τοὺς τρεῖς ἐπρέσβευσαν ὑπὲρ 
αὐτοῦ καὶ ἔτυχον Σίττιον τῆς ἄλλης Ἰταλίας εἰργόμενον ἐν τῇ 
πατρίδι μένειν. Σίττιος μὲν δὴ πρῶτος ἢ μόνος ἀνδρῶν ὅδε τῆς 
ξένης ἐφυγαδεύετο ἐν τῇ πατρίδι, Οὐάρρων δὲ ἦν φιλόσοφός τε 
καὶ ἱστορίας συγγραφεύς, ἐστρατευμένος τε καλῶς καὶ 
ἐστρατηγηκώς, καὶ ἴσως διὰ ταῦτα ὡς ἐχθρὸς μοναρχίας 
προυγράφη. Φιλοτιμουμένων δὲ αὐτὸν ὑποδέξασθαι τῶν 
γνωρίμων καὶ διεριζόντων ἐς ἀλλήλους, Καληνὸς ἐξενίκησε καὶ 
εἶχεν ἐν ἐπαύλει, ἔνθα Ἀντώνιος, ὅτε διοδεύοι, κατήγετο· καὶ τὸν 
Οὐάρρωνα οὐδεὶς ἔνδον ὄντα ἐνέφηνε θεράπων, οὔτε αὐτοῦ 
Οὐάρρωνος οὔτε Καληνοῦ. 
 | [4,47] Un autre proscrit fut caché par un affranchi dans un 
tombeau, mais comme il ne pouvait supporter l'horreur de 
l'endroit il fut installé dans un misérable taudis loué. Un soldat 
logeait à côté de lui, et comme il ne pouvait supporter cette 
crainte il passa de la poltronnerie à l'audace la plus 
remarquable. Il se coupa les cheveux et ouvrit une école à 
Rome même, où il enseigna jusqu'au retour de la paix. 
Volusius fut proscrit alors qu'il était édile. Il avait un ami prêtre 
d'Isis à qui il demanda la robe longue. Il se revêtit de ce 
vêtement de toile qui lui tombait jusqu'aux pieds, mit la tête du 
chien, et c'est en célébrant ainsi les mystères d'Isis qu'il 
rejoignit Pompée. Les habitants de Cales protégèrent Sittius, 
un de leurs concitoyens qui avait fait  pour eux des dépenses 
somptueuses avec sa propre fortune, et lui fournirent des gens 
en armes. Ils firent taire ses esclaves par des menaces et 
empêchèrent les soldats d'approcher leurs remparts jusqu'au 
moment où la situation s'améliora : alors ils envoyèrent des 
messagers aux triumvirs en son nom et obtinrent que Sittius 
puisse rester chez lui, mais il fut exclu du reste de l'Italie. 
Sittius fut le premier ou le seul homme qui fut jamais un exilé 
dans son propre pays. Varron était philosophe et historien, 
soldat et général distingué, et c'est sans doute pour ces 
raisons qu'il fut proscrit comme ennemi de la monarchie. Ses 
amis désiraient lui donner abri et chacun  se disputait cet 
honneur. Calenus gagna le privilège et l'emmena dans sa 
maison de campagne, où Antoine avait l'habitude de s'arrêter 
lorsqu'il voyageait. Pourtant aucun esclave, ni de Calenus ni de 
Varron lui-même, n'indiquèrent que Varron se trouvait là. 
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