| [4,26] Νάσων δὲ ὑπὸ ἐξελευθέρου, παιδικῶν οἱ γενομένου, 
προδοθεὶς ἥρπασε παρά του τῶν στρατιωτῶν ξίφος καὶ τὸν 
προδότην μόνον ἀποκτείνας ἑαυτὸν τοῖς σφαγεῦσιν ὑπέσχε. 
Φιλοδέσποτος δὲ οἰκέτης τὸν κεκτημένον ἐπὶ λόφου ἐκάθισε καὶ 
αὐτὸς ἐπὶ θάλασσαν ᾖει μισθωσόμενος αὐτῷ σκάφος. Ἐπανιὼν 
δὲ κτεινόμενόν τε εἶδε τὸν δεσπότην καὶ ἀποψύχοντος ἤδη μέγα 
βοῶν « Ἐπίμεινον ἐς βραχύ, ὦ δέσποτα, » εἶπε καὶ κτείνει τὸν 
λοχαγὸν ἐμπεσὼν ἄφνω. Μετὰ δὲ ἐκεῖνον ἑαυτὸν ἐπαναιρῶν 
εἶπε τῷ δεσπότῃ· παραμύθιον ἔχεις. Λεύκιος δὲ δύο πιστοτάτοις 
ἀπελευθέροις χρυσίον δοὺς ἐπὶ θάλασσαν ᾖει, διαδράντων δὲ 
ἐκείνων ὑπέστρεψε καταγινώσκων τοῦ βίου καὶ ἑαυτὸν ἐμήνυσε 
τοῖς σφαγεῦσι. Λαβιηνὸς δὲ ἐν ταῖς Σύλλα προγραφαῖς πολλοὺς 
τῶν τότε συλλαβών τε καὶ κτείνας ἠδόξησεν ἄρα, εἰ μὴ τὰ ὅμοια 
γενναίως ἐνέγκοι, καὶ προελθὼν τῆς οἰκίας ἐκαθέζετο ἐπὶ 
θρόνου τοὺς σφαγέας περιμένων. Κέστιος δὲ ἐν χωρίοις παρὰ 
εὐνόοις θεράπουσιν ἐκρύπτετο, λοχαγῶν δ' αἰεὶ σὺν ὅπλοις ἢ 
κεφαλαῖς διαθεόντων οὐκ ἔφερε τὸ μῆκος τοῦ φόβου, ἀλλ' 
ἔπεισε τοὺς θεράποντας ἅψαι πυράν, ἵνα ἔχοιεν λέγειν, ὅτι 
Κέστιον ἀποθανόντα θάπτοιεν. Καὶ οἱ μὲν ἐνεδρευθέντες ἧψαν, 
ὁ δὲ ἐσήλατο ἐς αὐτήν. Ἀπώνιος δὲ ἀσφαλῶς ἑαυτὸν 
ἐπικρύψας οὐκ ἤνεγκε τὴν πονηρίαν τῆς διαίτης, ἀλλὰ 
προήγαγεν ἑαυτὸν ἐπὶ τὴν σφαγήν. Ἄλλος ἐν φανερῷ καθῆστο 
ἑκὼν καὶ βραδυνόντων τῶν σφαγέων ἀπήγξατο ἐν μέσῳ. 
 | [4,26] Naso, trahi par un affranchi qui avait été son favori, prit 
l'épée d'un des soldats, et, après avoir tué le traître avec celle-ci, 
il la rendit aux meurtriers. Un esclave qui était dévoué à son 
maître laissa ce dernier sur une colline pendant qu'il allait au 
bord de la mer louer un bateau. A son retour il vit que son 
maître avait été tué, et tandis que le maître rendait son dernier 
souffle l'esclave lui dit, "Attends un peu, maître," sur quoi il 
s'élança soudains sur le centurion et le tua. Alors il se tua en 
disant à son maître, "Maintenant tu es vengé." Lucius donna 
de l'argent à ses deux plus fidèles affranchis et partit vers le 
bord de la mer. Ils s'enfuirent avec l'argent mais revinrent sur 
leurs pas craignant pour leur vie et le dénoncèrent aux 
meurtriers. Labienus, qui avait capturé et avait tué beaucoup 
de gens lors des proscriptions de Sylla, pensa qu'il serait 
déshonoré s'il n'acceptait pas bravement le destin. Aussi il 
sortit devant sa porte, s'assit sur une chaise, et attendit les 
meurtriers. Cestius se cacha dans ses domaines au milieu 
d'esclaves fidèles. Quand il  vit des centurions aller çà et là en 
armes avec les têtes des proscrits, il ne put supporter cette 
crainte incessante. Il ordonna à ses esclaves d'allumer un 
bûcher funèbre, pour qu'ils puissent prétendre qu'ils avaient 
rendu les derniers hommages à Cestius qui était mort. 
Trompés par ce qu'il disait, ils allumèrent donc un bûcher, et 
Cestius sauta dedans. Aponius se cacha très bien, mais, 
comme il ne pouvait supporter son mode de vie misérable, il 
sortit et se laissa tuer. Un autre proscrit s'installa à la vue de 
tous et comme les meurtriers tardaient à venir, il s'étrangla en public. 
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