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Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre IV

Paragraphe 22

  Paragraphe 22

[4,22] Αἵδε μὲν δὴ παίδων ἀγαθῶν καὶ κακῶν ἔστων εἰκόνες· ἀδελφοὶ δὲ δύο ὁμοῦ προγραφέντες, οἷς ὄνομα ἦν Λιγάριοι, ἐκρύπτοντο ὑπὸ ἰπνῷ, μέχρι τῶν θεραπόντων αὐτοὺς ἀνευρόντων μὲν αὐτίκα ἀνῃρέθη, δὲ ἐκφυγών, ἐπεὶ τὸν ἀδελφὸν ἔγνω διεφθαρμένον, ἔρριψεν αὑτὸν ἀπὸ τοῦ ποταμοῦ τῆς γεφύρας ἐς τὸ ῥεῦμα. Καὶ αὐτὸν ἁλιέων περισχόντων ὡς οὐκ ἐναλάμενον, ἀλλὰ πεπτωκότα, ἐς πολὺ μὲν ἐφιλονίκει καὶ ἑαυτὸν ἐς τὸ ῥεῦμα ἐώθει, ἡσσώμενος δὲ τῶν ἁλιέων περιεγίγνετο καὶ « Οὐκ ἐμέ, ἔφη, περισῴζετε, ἀλλ' ἑαυτοὺς ἐμοὶ προγεγραμμένῳ συναπόλλυτε. » Οἱ δὲ καὶ ὣς αὐτὸν οἰκτείραντες περιέσῳζον, μέχρι τινὲς τῶν στρατιωτῶν, οἳ τὴν γέφυραν ἐτήρουν, ἰδόντες ἐπέδραμόν τε καὶ τὴν κεφαλὴν ἀπέτεμον. Ἑτέρων δὲ ἀδελφῶν μὲν αὑτὸν ἔρριψε κατὰ τοῦ ῥεύματος, καὶ θεράπων αὐτοῦ τὸ σῶμα ἀνεζήτει μέχρι πέμπτης ἡμέρας, εὑρὼν δὲ ἔτι γνωρίζεσθαι δυναμένου, τὴν κεφαλὴν διὰ τὸ ἆθλον ἀπέκοψε· τὸν δὲ ἕτερον ἐν κοπρῶνι κρυπτόμενον ἕτερος ἐμήνυσε θεράπων, καὶ οἱ σφαγεῖς εἰσελθεῖν μὲν ἀπηξίωσαν, δόρασι δὲ περικεντοῦντες ἐξήγαγον καί, ὡς εἶχε, τὴν κεφαλὴν οὐδὲ ἀπονίψαντες ἀπέκοψαν. Ἕτερος δέ, τοῦ ἀδελφοῦ συλλαμβανομένου, προσδραμὼν ἀγνοίᾳ τοῦ καὶ αὐτὸς ἅμα ἐκείνῳ προγεγράφθαι, « Ἐμέ, ἔφη, κτείνατε πρὸ τούτουΚαὶ λοχαγὸς ἔχων τὸ ἀκριβὲς ἀνάγραπτον, εἰκότα ἀξιοῖς, ἔφη· « Σὺ γὰρ πρὸ τούτου γέγραψαι. » Καὶ εἰπὼν κατὰ τὴν τάξιν ἔκτεινεν ἄμφω. [4,22] Assez d'exemples de bons et mauvais fils. Passons aux frères : deux du nom de Ligarius, furent proscrits ensembles, se cachèrent dans un four jusqu'à ce que leurs esclaves les trouvèrent, l'un d'eux fut tué et l'autre se sauva; quand il a appris que son frère avait péri il se jeta du pont dans le Tibre. Quelques pêcheurs le repêchèrent pensant qu'il était tombé dans l'eau au lieu de s'y être jeté. Il s'opposa avec force à sa délivrance et essaya de nouveau de se jeter dans le fleuve; mais quand il fut remonté par les pêcheurs il s'écria "Ne me sauvez pas, vous vous perdez en aidant un proscrit." Néanmoins ils eurent pitié de lui et le sauvèrent : mais quelques soldats qui gardaient le pont le virent, accoururent et lui coupèrent la tête. Un frère se jeta dans le fleuve et un de ses esclaves rechercha le corps pendant cinq jours. Enfin il le retrouva, et comme il était encore possible de l'identifier, il lui coupa la tête pour avoir la récompense. Son frère se cacha dans un tas d'excréments et un autre esclave le trahit. Les meurtriers ne voulurent pas entrer dans le tas d'ordures, mais y enfoncèrent leurs lances et le tirèrent dehors, et alors ils lui coupèrent la tête, juste comme elle était, sans l'avoir lavée. Un autre voyant son frère arrêté le rejoignit, ne sachant pas que lui-même était proscrit également, et il dit, "Tuez-moi avant lui." Le centurion, regardant la liste mise à jour des proscriptions dit, "Ta demande est juste, parce que ton nom vient avant le sien." Et disant cela, il les tua tous les deux dans l'ordre prescrit.


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Dernière mise à jour : 26/01/2007