[4,18] Ἀννᾶλιν ἕτερον στρατηγόν, τῷ παιδὶ μετιόντι ταμιείαν
συμπεριθέοντα καὶ τοὺς ψηφιουμένους παρακαλοῦντα, οἵ τε
συνόντες φίλοι καὶ οἱ τὰ σημεῖα τῆς ἀρχῆς φέροντες
ἀπεδίδρασκον, πυθόμενοι προσγεγράφθαι τοῖς πίναξι τὸν
Ἀννᾶλιν. Ὁ δὲ ἐς πελάτην ἑαυτοῦ τινα φυγών, ᾧ βραχὺ καὶ
εὐτελὲς ἦν τέγος ἐν προαστείῳ καὶ διὰ πάντα εὐκαταφρόνητον,
ἐκρύπτετο ἀσφαλῶς, μέχρι τοὺς σφαγέας ὁ υἱὸς αὐτοῦ, τὴν
φυγὴν ἐς τὸν πελάτην ὑποτοπήσας, ὡδήγησεν ὑπὸ τὸ τέγος,
καὶ παρὰ τῶν τριῶν ἀνδρῶν τήν τε οὐσίαν ἔλαβε τοῦ πατρὸς
καὶ ἐς ἀγορανομίαν ᾑρέθη. Ἀναλύοντα δὲ αὐτὸν ἐκ μέθης
στρατιῶταί τι προσκρούσαντες ἔκτειναν, οἳ καὶ τὸν πατέρα
ἀνῃρήκεσαν.
Θουράνιος δὲ οὐ στρατηγῶν μὲν ἔτι, ἀλλ' ἐστρατηγηκώς, πατὴρ
δὲ νεανίου τὰ μὲν ἄλλα ἀκολάστου, δυναστεύοντος δὲ παρ'
Ἀντωνίῳ, τοὺς λοχαγοὺς ἠξίου τὴν σφαγὴν ἐπισχεῖν οἱ πρὸς
ὀλίγον, ἔστε αὐτὸν ὁ υἱὸς αἰτήσαιτο παρ' Ἀντωνίου. Οἱ δ'
ἐπιγελάσαντες ᾖτησεν, εἶπον, « Ἀλλ' ἐπὶ θάτερα. » Καὶ συνεὶς ὁ
πρεσβύτης ἕτερον αὐτίκα βραχύτατον ᾖτει διάστημα, μέχρις οὗ
τὴν θυγατέρα ἴδοι· ἰδὼν δὲ ἐκέλευε μὴ μετασχεῖν τῶν πατρῴων,
μὴ κἀκείνην ὁ ἀδελφὸς αἰτήσαιτο παρὰ Ἀντωνίου. Συνέβη δὲ
καὶ τῷδε τὴν οὐσίαν ἐς αἰσχρὰ δαπανῆσαι καὶ κλοπῆς ἁλόντι
φυγεῖν ἐκ καταδίκης.
| [4,18] Annalis, un autre préteur, circulait avec son fils, qui était
candidat pour la questure, et sollicitait des voix pour lui.
Quelques amis qui accompagnaient Annalis, et ceux qui
portaient les insignes de sa charge, quand ils entendirent qu'il
était sur la liste des proscrits, s'enfuirent. Annalis se réfugia
chez un de ses clients, qui avait dans la banlieues un petit
appartement de peu de valeur complètement anonyme, où il
resta caché sans risque jusqu'à ce que son fils, soupçonnant
qu'il se soit sauvé chez ce client, y guida les meurtriers. Les
triumvirs lui donnèrent la fortune de son père et l'élevèrent à
l'édilité. Comme il rentrait chez lui ivre il est se querella
fortuitement et fut tué par les mêmes soldats qui avaient tué
son père.
Thuranius, qui n'était plus préteur mais qui l'avait été, et qui
était le père d'un jeune homme qui était pour le reste
débauché, mais qui avait une grande influence près d'Antoine,
demanda aux centurions de postposer sa mort à quelques
jours, pour que son fils puisse faire appel à Antoine pour lui. Ils
rirent de lui et lui dirent : "Il a déjà fait appel, mais dans l'autre
sens." Quand le vieil homme apprit cela il demanda un autre
sursis très court pour voir sa fille, et quand il la vit il lui dit de ne
pas réclamer sa part d'héritage de peur que son frère ne
demande également sa mort à Antoine. Finalement cet
homme, après avoir gaspillé sa fortune de manière honteuse,
fut finalement condamné pour vol et exilé.
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