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Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre IV

Paragraphe 116

  Paragraphe 116

[4,116] Ἀγανακτοῦντες δὲ οἱ ἄνδρες, καὶ μάλιστα αὐτῶν οἱ Ἄρειοι, ὅτι κρείττους ὄντες ἀλκὴν δι' ἀπραξίας ἀπώλλυντο, οἱ μὲν πρὸ τοῦ πυρὸς ἑαυτοὺς ἀνῄρουν, οἱ δὲ ἐς τὰς τριήρεις τῶν πολεμίων ἐναλλομενοι τὰ μὲν ἔδρων, τὰ δὲ ἔπασχον. Νῆές τε ἡμίφλεκτοι μέχρι πολλοῦ περιέπλεον, ἄνδρας ἔχουσαι τοὺς μὲν ὑπὸ τοῦ πυρός, τοὺς δ' ὑπὸ λιμοῦ καὶ δίψης δαπανωμένους· οἱ δὲ καὶ ἱστῶν σανίδων ἐχόμενοι ἐς πέτρας ἀκτὰς ἐξεφέροντο ἐρήμους. Καὶ εἰσὶν αὐτῶν, οἳ καὶ περιεσώθησαν ἐκ παραλόγου· τινὲς δὲ καὶ ἐς πέντε διήρκεσαν ἡμέρας, λιχμώμενοι τὴν πίσσαν ἱστίων κάλων διαμασώμενοι, μέχρι σφᾶς κλύδων ἐξήνεγκεν ἐπὶ τὴν γῆν. Πολὺ δ' ἦν, καὶ τοῖς πολεμίοις ἑαυτὸ ἐπέτρεπεν, ὑπὸ τῶν συμφορῶν ἡσσώμενον. Ἐπέτρεψαν δὲ καὶ τῶν τριήρων ἑπτακαίδεκα. Καὶ τοὺς μὲν ἄνδρας οἱ περὶ Μοῦρκον ἐς ἑαυτοὺς μεθώρκουν, δὲ στρατηγὸς αὐτῶν Καλουῖνος ἐπὶ τῆς ἑαυτοῦ νεὼς ἐπανῆλθεν ἐς τὸ Βρεντέσιον ἡμέρᾳ πέμπτῃ, δόξας ἀπολωλέναι. Τοιοῦτο μὲν δὴ πάθος τῆς αὐτῆς ἡμέρας τῇ περὶ Φιλίππους μάχῃ κατὰ τὸν Ἰόνιον ἐπεγίγνετο, εἴτε ναυάγιον εἴτε ναυμαχίαν ὀνομάσαι χρή· καὶ ἐξέπλησσε τὸ συγκύρημα τῶν ἔργων ὕστερον ἐπιγνωσθέν. [4,116] Certains des soldats, et surtout ceux de la légion de Mars, qui étaient très courageux, furent irrités de devoir perdre la vie inutilement, et aussi ils se suicidèrent plutôt que d'être brûlés vifs; d'autres sautèrent à bord des trirèmes de l'ennemi et vendirent chèrement leur vie. La moitié des navires brûlés flottèrent longtemps, avec à bord des hommes qui périrent brûlés vifs, ou de faim et la soif. D'autres, s'accrochant aux mâts ou aux planches, furent rejeté sur les roches ou les promontoires stériles, et parmi eux certains furent sauvés par hasard. Certains d'entre eux tinrent pendant cinq jours en léchant le bitume, ou en mâchant les voiles ou les cordages, jusqu'à ce que les vagues les ramènent à terre. La plupart, vaincus par leurs malheurs, se rendirent à l'ennemi. Dix-sept trirèmes de dix-sept se rendirent, et les hommes qui s'y trouvaient prêtèrent serment à Murcus. Leur général, Calvinus, qui, pensait-on, avait péri, revint à Brundusium sur son navire cinq jours plus tard. Telle fut la catastrophe qui arriva sur l'Adriatique le même jour que la bataille de Philippes, je ne sais s'il faut l'appeler une catastrophe navale ou une bataille navale. La coïncidence des deux batailles causa la stupéfaction quand on la connut plus tard.


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Dernière mise à jour : 26/01/2007