HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre IV

Paragraphe 104

  Paragraphe 104

[4,104] Προπέμπουσιν οὖν μέρος, Λευκίῳ Βύβλῳ παραδόντες, ὁδοποιεῖν μετὰ τοῦ Ῥασκουπόλιδος. Οἱ δ' ἐπιμόχθως μέν, ὅμως δὲ ἔπραττον αὐτὸ μετὰ ὁρμῆς καὶ προθυμίας, καὶ μᾶλλον, ἐπεί τινες αὐτοῖς προπεμφθέντες ἐπανῆλθον, ἰδεῖν τὸν ποταμὸν ἐξ ἀπόπτου λέγοντες. Τῇ δὲ τετάρτῃ κάμνοντες ὑπό τε κόπου καὶ δίψους, ἐπιλιπόντος ἤδη τι καὶ τοῦ ὕδατος, ἐπήγοντο, ἀνέφερον, ὅτι τριήμερόν σφισι τὸ ἄνυδρον ἐλέγετο εἶναι, καὶ ἐν φόβῳ πανικῷ περὶ ἐνέδρας ἐγίγνοντο, οὐκ ἀπιστοῦντες μὲν τοῖς προπεμφθεῖσι τὸν ποταμὸν ἰδεῖν, ἡγούμενοι δὲ ἑτέραν ἄγεσθαι. Καὶ ἀθύμουν καὶ ἐβόων καὶ τὸν Ῥασκούπολιν, ὅτε ἴδοιεν περιθέοντα καὶ παρακαλοῦντα, ἐλοιδόρουν καὶ ἔβαλλον. Βύβλου δὲ αὐτοὺς ἱκετεύοντος ἐκπονῆσαι τὰ λοιπὰ μετ' εὐφημίας, ποταμὸς περὶ ἑσπέραν ἑωρᾶτο τοῖς πρώτοις· καὶ βοῆς, ὡς εἰκός, λαμπρᾶς ἐπὶ τῇ χαρᾷ γενομένης, βοή, μεταλαμβανόντων αὐτὴν τῶν κατόπιν ἑξῆς, ἐπὶ τοὺς ὑστάτους περιῄει. Βροῦτος δὲ καὶ Κάσσιος ἐπεὶ ἔμαθον, ἵεντο αὐτίκα δρόμῳ, διὰ τῆς τετμημένης τὸν ἄλλον στρατὸν ἄγοντες. Οὐ μὴν ἔλαθόν γε τοὺς πολεμίους ἐς· τέλος οὐδὲ περιέλαβον αὐτούς· γάρ τοι Ῥάσκος, ἀδελφὸς τοῦ Ῥασκουπόλιδος, ἐκ τῆς βοῆς ὑπονοήσας ἐσκέψατο καὶ τὸ γιγνόμενον ἰδὼν ἐθαύμασε μὲν ὁδὸν ἄνυδρον ἐλθόντος στρατοῦ τοσοῦδε, ἣν οὐδὲ θηρίον ᾤετο ὁδεύσειν διὰ τοιᾶσδε ὕλης, καὶ ἀνήγγειλε τοῖς ἀμφὶ τὸν Νωρβανόν· οἱ δὲ νυκτὸς ἔφευγον ἐκ τῶν Σαπαίων ἐπ' Ἀμφιπόλεως. Καὶ οἱ Θρᾷκες ἄμφω διὰ στόματος ἦσαν ἐν τοῖς στρατοῖς, μὲν ἀγνοουμένην ἀγαγών, δ' οὐκ ἀγνοήσας. [4,104] Ils envoyèrent en éclaireurs un détachement commandé par Lucius Bibulus, en compagnie de Rhascupolis, pour se frayer un chemin. Ce fut un travail difficile mais ils l'accomplirent avec enthousiasme, et d'autant plus quand certains qui avaient pris les devants revinrent leur dire qu'ils avaient vu au loin le fleuve. Le quatrième jour, fatigués par leur travail et mourant de soif (l'eau qu'ils avaient amenée était presque épuisée), ils rappelèrent qu'on leur avait dit qu'ils seraient dans une région dépourvue d'eau seulement pendant trois jours. Alors ils se mirent à paniquer craignant être victimes d'un stratagème. Ils ne crurent pas ceux qui avaient été envoyés devant et qui avaient dit qu'ils avaient vu le fleuve, mais ils pensèrent qu'on les menait dans une mauvaise direction. Ils perdirent tout espoir et se mirent à hurler, et quand ils virent Rhascupolis arriver à cheval près d'eux leur recommandant instamment de garder courage, ils l'injurièrent et lui lancèrent des pierres. Bibulus les suppliait en paroles de persévérer jusqu'au bout, quand vers le soir les premiers virent le fleuve, qui, comme c'est normal, se mirent à crier de joie, cri qui fut repris par ceux qui étaient derrière eux jusqu'à ce qu'il arrive aux derniers. Quand Brutus et Cassius apprirent la chose ils se hâtèrent immédiatement vers l'avant, emmenant avec eux le reste de leur armée par la voie qui avait été dégagée. Néanmoins, ils ne purent cacher ce qu'ils faisaient tout à fait à l'ennemi, ni les encercler : Rhascus, le frère de Rhascupolis, pris de soupçons par les cris, fit une reconnaissance; et quand il vit ce qui avait été fait, il fut étonné qu'une si grande armée ait pu prendre une route où il n'y avait aucun point d'eau et où il pensait que pas même une bête sauvage ne pouvait pénétrer en raison du feuillage touffu, et il communiqua immédiatement les nouvelles à l'armée de Norbanus. Ce dernier fit retraite de nuit des gorges des Sapéens vers Amphipolis. Chacun des frères thraces furent dans toutes les bouches de leur propre armée, l'un parce qu'il avait mené une armée par un chemin secret, l'autre parce qu'il avait découvert le secret.


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Dernière mise à jour : 26/01/2007