Texte grec :
[3,91] 91. Ἐπεὶ δὲ αὐτοῖς καὶ τὰ δύο τέλη τὰ ἐκ Λιβύης μετάπεμπτα ἐς
τὸν λιμένα αὐτῆς ἡμέρας ἀφίκετο, τοὺς θεοὺς σφᾶς ἔδοξαν ἐπὶ
τὴν ἐλευθερίαν ἐποτρύνειν. Ἡ μὲν δὴ μετάνοια ἐκεκύρωτο, καὶ
μετεψηφίζετο ἅπαντα, Κικέρωνος αὖθις αὐτοῖς ἐπιφανέντος· ἥ
τε στρατεύσιμος ἡλικία προεγράφετο πᾶσα, καὶ τὰ δύο τέλη
τάδε, τὰ ἐκ Λιβύης, καὶ οἱ σὺν αὐτοῖς ἱππέες χίλιοι καὶ τέλος
ἕτερον, ὃ Πάνσας αὐτοῖς ὑπολελοίπει, πάντες οἵδε μερισθέντες
οἱ μὲν τὸν λόφον τὸν καλούμενον Ἰάνουκλον, ἔνθα καὶ τὰ
χρήματα ἐσώρευσαν, ἐφρούρουν, οἱ δὲ τὴν τοῦ ποταμοῦ
γέφυραν, ἐπιδιῃρημένων σφίσι τῶν στρατηγῶν τῶν κατὰ τὴν
πόλιν· ἄλλοι δὲ αὐτοῖς τὰ ἐν τῷ λιμένι σκάφη καὶ ναῦς καὶ
χρήματα εὐτρέπιζον, εἰ δεήσειεν ἡττωμένους φυγεῖν διὰ
θαλάσσης. Καὶ τάδε σὺν εὐθαρσείᾳ πράσσοντες οὕτως ὀξέως
ἤλπιζον ἀντικαταπλήξειν τὸν Καίσαρα, καὶ ἢ μεταπείσειν παρὰ
σφῶν ἀντὶ τοῦ στρατεύματος αἰτεῖν τὴν ἀρχήν, ἢ ἐγκρατῶς
ἀμυνεῖσθαι· τούς τε τῆς ἐναντίας μοίρας νῦν γε μεταθήσεσθαι
προσεδόκων, μέχρι περὶ τῆς ἐλευθερίας ἐστὶν ὁ ἀγών. Τὴν δὲ
μητέρα Καίσαρος καὶ τὴν ἀδελφὴν οὔτε φανερῶς οὔτε λάθρᾳ
ζητοῦντες εὕρισκον. Ἐθορυβοῦντο οὖν αὖθις ὁμήρων μεγάλων
ἀφῃρημένοι· καὶ τῶν Καισαριανῶν οὔπω σφίσιν ἐπικλωμένων,
ὑπὸ ἐκείνων αὐτὰς ὧδε ἀκριβῶς ἐνόμιζον ἐπικρύπτεσθαι.
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Traduction française :
[3,91] 91. Comme les deux légions envoyées d'Afrique
arrivaient justement dans le port ce jour là, il leur
sembla que les dieux les invitaient à défendre leur
liberté. L'amnistie fut décidée; Cicéron fit son
apparition de nouveau, et on abrogea tous les
décrets mentionnés ci-dessus. Tous ceux en âge
de porter les armes furent rappelé, ainsi que les
deux des légions d'Afrique, et les 1000 cavaliers
qui les accompagnaient, et une autre légion que
Pansa avait laissé, tous furent assignés à leurs
places appropriées. Certains d'entre eux prirent
position sur la colline appelée le Janicule, où
l'argent était stocké, d'autres tinrent le pont au-dessus
du Tibre, et les préteurs urbains prirent le
commandement des troupes dispersées dans la
ville. D'autres équipèrent des embarcations et des
bateaux dans le port, et ils emmenèrent aussi de
l'argent, au cas où ils seraient vaincus et devraient
s'échapper par la mer. Tout en faisant
courageusement ces préparatifs précipités, ils
espéraient soit alarmer Octave à son tour, et
l'amener à rechercher le consulat à la place d'une
armée, ou ils espéraient au moins se défendre
vigoureusement. Ils espéraient aussi faire changer
de camp ceux de la faction opposée attendu que
c'était une lutte pour la liberté. Ils cherchèrent
ouvertement ou en cachette la mère et la soeur
d'Octave, mais car ils ne les découvrirent ni l'une
ni l'autre; ils furent de nouveau alarmés de se
trouver privés d'otages si importants, et comme
les Césariens ne montraient aucune disposition à les
leur livrer, ils conclurent que c'était eux qui
cachaient soigneusement ces femmes.
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