HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre I

Chapitre 33-34

  Chapitre 33-34

[1,33] 33. Πολὺς δὲ καὶ ἄλλος ὅμιλος ἐν τῇ στάσει διέφθαρτο καὶ δήμαρχος ἕτερος, τοῦ Γράκχου παῖς εἶναι νομιζόμενος, πρώτην δημαρχῶν ἐκείνην ἡμέραν, οὐδένα ἔτι ὠφελούσης οὔτε ἐλευθερίας οὔτε δημοκρατίας οὔτε νόμων οὔτε ἀξιώσεως οὔτε ἀρχῆς, ὅπου καὶ τῶν δημάρχων ἔς τε κώλυσιν ἁμαρτημάτων καὶ ἐς ἐπικούρησιν τῶν δημοτῶν γενομένη, ἱερὰ καὶ ἄσυλος οὖσα, τοιάδε ὕβριζε καὶ τοιάδε ἔπασχεν. Ἀναιρεθέντων δὲ τῶν ἀμφὶ τὸν Ἀπουλήιον μὲν βουλὴ καὶ δῆμος ἐκεκράγεσαν κατακαλεῖν Μέτελλον, Πούπλιος δὲ Φούριος δήμαρχος, οὐδ' ἐλευθέρου πατρός, ἀλλ' ἐξελευθέρου, θρασέως ἐνίστατο αὐτοῖς καὶ οὐδὲ Μετέλλου τοῦ Μετέλλου παιδὸς ἱκετεύοντος αὐτὸν ἐν ὄψει τοῦ δήμου καὶ δακρύοντος καὶ τοῖς ποσὶ προσπίπτοντος ἐνεκλάο θη. Ἀλλ' μὲν παῖς ἐκ τῆσδε τῆς ὄψεως Εὐσεβὴς ἐς τὸ ἔπειτα ἐκλήθη, τοῦ δ' ἐπιόντος ἔτους Φούριον μὲν ἐπὶ τῷδε ἐς δίκην Γάιος Κανουλήιος δήμαρχος ὑπῆγε, καὶ δῆμος οὐδὲ τοὺς λόγους ὑπομείνας διέσπασε τὸν Φούριον· οὕτως αἰεί τι μύσος ἑκάστου ἔτους ἐπὶ τῆς ἀγορᾶς ἐγίγνετο· Μετέλλῳ δ' κάθοδος ἐδόθη, καὶ φασιν αὐτῷ τὴν ἡμέραν οὐκ ἀρκέσαι περὶ τὰς πύλας δεξιουμένῳ τοὺς ἀπαντῶντας. [1,33] 33. Un grand nombre d'autres personnes furent exterminées lors de cette sédition. Parmi elles il y avait l’autre tribun qui se faisait passer pour le fils de Gracchus et qui périt le premier jour de son entrée en fonction. La liberté, la démocratie, les lois, la réputation, la position officielle, ne servaient plus à rien depuis que même la fonction de tribun, qui avait été conçue pour réprimer les malfaiteurs et pour protéger les plébéiens et qui était sacrée et inviolable, maintenant s’était rendue coupable de tels méfaits et avait supporté de telles indignités. Quand le parti d'Apuleius fut détruit, le sénat et le peuple demandèrent le rappel de Métellus, mais Publius Furius, un tribun qui n'était pas le fils d'un citoyen libre mais d'un affranchi s’y opposa farouchement. En vain Métellus, le fils de Métellus, qui implorait devant le peuple son retour les larmes aux yeux et qui se jetait à ses pieds, ne put le faire changer d’avis. Cette façon de faire dramatique valut au fils le surnom de Metellus Pius. L'année suivante Furius fut attaqué en justice par le nouveau tribun Gaius Canuleius pour expliquer son entêtement. Le peuple n'attendit pas ses explications mais mit Furius en morceaux. Ainsi chaque année une nouvelle abomination se passait dans le forum. On permit à Métellus de rentrer et une journée ne fut pas suffisante pour que ceux qui étaient venus à la porte de la ville pour le rencontrer puissent le saluer.
[1,34] V. 34. Τρίτον μὲν δὴ τόδε ἔργον ἐμφύλιον ἦν τὸ Ἀπουληίου, μετὰ δύο τὰ Γράκχεια, καὶ τοσάδε εἴργαστο Ῥωμαίους· οὕτω δ' ἔχουσιν αὐτοῖς συμμαχικὸς καλούμενος πόλεμος ἐπιγίγνεται ἐθνῶν ἀνὰ τὴν Ἰταλίαν πολλῶν, ἀρξάμενός τε παραδόξως, καὶ ἀθρόως ἐπὶ μέγα προελθών, καὶ τὰς στάσεις ἐν Ῥώμῃ σβέσας ὑπὸ δέους ἐπὶ πολύ. Λήγων δὲ καὶ ὅδε στάσεις τε ἄλλας καὶ στασιάρχους δυνατωτέρους ἀνέθρεψεν οὐ νόμων εἰσηγήσεσιν ἔτι οὐδὲ δημοκοπίαις, ἀλλὰ ἀθρόοις στρατεύμασι κατ' ἀλλήλων χρωμένους. Καὶ αὐτὸν διὰ τάδε συνήγαγον ἐς τήνδε τὴν συγγραφήν, ἔκ τε τῆς ἐν Ῥώμῃ στάσεως ἀρξάμενον καὶ ἐς πολὺ χείρονα στάσιν ἑτέραν ἐκπεσόντα. Ἤρξατο δὲ ὧδε. Φούλβιος Φλάκκος ὑπατεύων μάλιστα δὴ πρῶτος ὅδε ἐς τὸ φανερώτατον ἠρέθιζε τοὺς Ἰταλιώτας ἐπιθυμεῖν τῆς Ῥωμαίων πολιτείας ὡς κοινωνοὺς τῆς ἡγεμονίας ἀντὶ ὑπηκόων ἐσομένους. Εἰσηγούμενος δὲ τὴν γνώμην καὶ ἐπιμένων αὐτῇ καρτερῶς, ὑπὸ τῆς βουλῆς ἐπί τινα στρατείαν ἐξεπέμφθη διὰ τόδε. Ἐν τῆς ὑπατείας αὐτῷ δεδαπανημένης, δὲ καὶ δημαρχεῖν εἵλετο μετ' αὐτὴν καὶ ἔπραξε γενέσθαι σὺν Γράκχῳ τῷ νεωτέρῳ, τοιάδε ἄλλα ὑπὲρ τῆς Ἰταλίας ἐσφέροντι κἀκείνῳ. Ἀναιρεθέντοιν δὲ ἀμφοῖν, ὥς μοι προείρηται, πολὺ μᾶλλον ἠρέθιστο Ἰταλία· οὔτε γὰρ ἠξίουν ἐν ὑπηκόων ἀντὶ κοινωνῶν εἶναι μέρει οὔτε Φλάκκον καὶ Γράκχον ὑπὲρ αὐτῶν πολιτεύοντας τοιάδε παθεῖν. [1,34] Telle fut la troisième sédition (celle d’Apuleius) qui succéda à celle des deux Gracques et tels furent les conséquences sur Rome. Pendant ce temps éclata ce qu’on appela la Guerre Sociale qui impliqua beaucoup de peuples italiens. Elle commença inopinément, se développa rapidement, prit de grandes proportions. C’est une nouvelle terreur qui assoupit pendant longtemps les guerres civiles romaines. Son achèvement provoqua immédiatement de nouvelles guerres civiles avec des chefs plus puissants qui ne se préoccupèrent plus de faire voter de nouvelles lois ni de jouer aux démagogues mais qui mirent face à face des armées entières. J’en parle dans mon livre parce qu'elle a son origine dans la guerre civile à Rome et que le résultat fut encore pire. Voila son origine. Durant son consulat Fulvius Flaccus encouragea de plus en plus les Italiens à désirer la citoyenneté romaine afin de devenir associés de l'empire au lieu de n’être que des sujets. Quand il présenta cette idée et qu’il persista, le sénat, pour cette raison, l’envoya au loin à la tête de l’armée. Durant son commandement, son consulat prit fin mais il obtint ensuite le tribunat et trouva le moyen d’avoir le plus jeune des Gracques comme collègue. Avec son aide il proposa d'autres mesures en faveur des Italiens. Quand tous les deux furent tués, comme je l’ai raconté plus haut, les Italiens s’agitèrent de plus en plus. Ils ne pouvaient pas accepter d’être considérés comme des sujets mais voulaient l’être comme des égaux et ne supportaient pas que Flaccus et Gracchus, alors qu’ils se battaient pour leur obtenir des avantages politiques, aient souffert de tels malheurs.


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Dernière mise à jour : 13/04/2006