[2,3,2] ἀναβιβάσας οὖν ἑαυτὸν ὁ Βελλεροφόντης ἐπὶ τὸν Πήγασον, ὃν εἶχεν ἵππον ἐκ
Μεδούσης πτηνὸν γεγεννημένον καὶ Ποσειδῶνος, ἀρθεὶς εἰς ὕψος ἀπὸ τούτου
κατετόξευσε τὴν Χίμαιραν. μετὰ δὲ τὸν ἀγῶνα τοῦτον ἐπέταξεν αὐτῷ Σολύμοις
μαχεσθῆναι. ὡς δὲ ἐτελεύτησε καὶ τοῦτον, Ἀμαζόσιν ἐπέταξεν ἀγωνίσασθαι αὐτόν.
ὡς δὲ καὶ ταύτας ἀπέκτεινε, τοὺς γενναιότητι Λυκίων διαφέρειν δοκοῦντας ἐπιλέξας
ἐπέταξεν ἀποκτεῖναι λοχήσαντας. ὡς δὲ καὶ τούτους ἀπέκτεινε πάντας, θαυμάσας
τὴν δύναμιν αὐτοῦ ὁ Ἰοβάτης τά τε γράμματα ἔδειξε καὶ παρ᾽ αὐτῷ μένειν ἠξίωσε·
δοὺς δὲ τὴν θυγατέρα Φιλονόην καὶ θνήσκων τὴν βασιλείαν κατέλιπεν αὐτῷ.
| [2,3,2] Bellérophon enfourcha Pégase, le cheval ailé, fils de Méduse
et de Poséidon ; il s’éleva dans le ciel et, d’en haut, il réussit à
transpercer la Chimère de ses flèches. Après cet exploit, Iobatès lui
ordonna d’aller combattre les Solymes : et Bellérophon mena
également à terme cette épreuve ; une fois de plus, Iobatès lui
ordonna de combattre les Amazones ; mais le jeune homme les tua
également. Alors Iobatès ordonna à quelques-uns de ses sujets,
choisis parmi les Lyciens pour leur valeur, de lui tendre une
embuscade et de l’assassiner. Bellérophon les tua tous. Finalement,
Iobatès, étonné par la force du jeune homme, lui montra la lettre de
Proétos et lui demanda de rester auprès de lui : il lui accorda la main
de sa fille Philonoé, et, à sa mort, il lui céda son royaume.
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