[17] Ὁρᾶν δὲ χρή, ὦ Ἀθηναῖοι, ὅσῳ τὰ τοιαῦτα τῶν
ὑπουργημάτων διαφέρει. Τοῦτο μὲν γὰρ ὅσοι τῶν πολιτῶν τὰ
ὑμέτερα πράγματα διαχειρίζοντες ἀργύριον ὑμῖν ἐκπορίζουσιν, ἄλλο
τι ἢ τὰ ὑμέτερα ὑμῖν διδόασι; Τοῦτο δὲ ὅσοι στρατηγοὶ γενόμενοι
καλόν τι τὴν πόλιν κατεργάζονται, τί ἄλλο ἢ μετὰ τῆς τῶν ὑμετέρων
σωμάτων ταλαιπωρίας τε καὶ κινδύνων, καὶ ἔτι τῶν κοινῶν
χρημάτων δαπάνης, ποιοῦσιν ὑμᾶς εἴ τι τυγχάνουσιν ἀγαθόν; Ἐν ᾧ
καὶ ἄν τι ἐξαμάρτωσιν, οὐκ αὐτοὶ τῆς σφετέρας αὐτῶν ἁμαρτίας
δίκην διδόασιν, ἀλλ' ὑμεῖς ὑπὲρ τῶν ἐκείνοις ἡμαρτημένων.
| [17] Et il faut prendre garde, Athéniens, que des
services tels que les miens sont bien différents de ceux que vous rendent vos
fonctionnaires. Ainsi, tous les citoyens qui maniant vos affaires remplissent votre
trésor, vous donnent-ils autre chose que ce qui est à vous ? Et tous ceux qui
devenus stratèges font honneur à la cité, n'est-ce pas en exposant vos personnes aux
souffrances, aux dangers, et aussi en dépensant les fonds publics qu'ils arrivent, s'ils
le peuvent, à vous rendre service? Et s'ils font alors quelque faute, ce ne sont pas
eux qui expient leur faute personnelle, c'est vous qui payez pour eux.
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