HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

ANDOCIDE, Sur les mystères (discours complet)

Paragraphes 148-150

  Paragraphes 148-150

[148] Μὴ τοίνυν, εἰ αὐτοὶ τεθνᾶσι, καὶ περὶ τῶν πεπραγμένων αὐτοῖς ἐπιλάθησθε, ἀλλ' ἀναμνησθέντες τῶν ἔργων νομίσατε τὰ σώματα αὐτῶν ὁρᾶν αἰτουμένων ἐμὲ παρ' ὑμῶν σῷσαι. Τίνα γὰρ καὶ ἀναβιβάσωμαι δεησόμενον ὑπὲρ ἐμαυτοῦ; Τὸν πατέρα; Ἀλλὰ τέθνηκεν. Ἀλλὰ τοὺς ἀδελφούς; Ἀλλ' οὐκ εἰσίν. [148] Si donc ils sont morts, ce n'est pas une raison pour oublier aussi ce qu'ils ont fait; mais vous souvenant de leurs œuvres, croyez les voir eux-mêmes en personne implorant de vous mon salut. Qui, en effet, pourrais-je envoyer à la tribune demander grâce pour moi? Mon père? il est mort. Mes frères? je n'en ai pas.
[149] Ἀλλὰ τοὺς παῖδας; Ἀλλ' οὔπω γεγένηνται. Ὑμεῖς τοίνυν καὶ ἀντὶ πατρὸς ἐμοὶ καὶ ἀντὶ ἀδελφῶν καὶ ἀντὶ παίδων γένεσθε· εἰς ὑμᾶς καταφεύγω καὶ ἀντιβολῶ καὶ ἱκετεύω· ὑμεῖς με παρ' ὑμῶν αὐτῶν αἰτησάμενοι σῴσατε, καὶ μὴ βούλεσθε Θετταλοὺς καὶ Ἀνδρίους πολίτας ποιεῖσθαι δι' ἀπορίαν ἀνδρῶν, τοὺς δὲ ὄντας πολίτας ὁμολογουμένως, οἷς προσήκει ἀνδράσιν ἀγαθοῖς εἶναι καὶ βουλόμενοι δυνήσονται, τούτους δὲ ἀπόλλυτε. Μὴ δῆτα. Ἔπειτα καὶ ταῦθ' ὑμῶν δέομαι, εὖ ποιῶν ὑμᾶς ὑφ' ὑμῶν τιμᾶσθαι. Ὥστ' ἐμοὶ μὲν πειθόμενοι οὐκ ἀποστερεῖσθε εἴ τι ἐγὼ δυνήσομαι ὑμᾶς εὖ ποιεῖν· ἐὰν δὲ τοῖς ἐχθροῖς τοῖς ἐμοῖς πεισθῆτε, οὐδ' ἂν ὑστέρῳ χρόνῳ ὑμῖν μεταμελήσῃ, οὐδὲν ἔτι πλέον ποιήσετε. [149] Mes enfants? il ne m'en est pas encore né. C'est donc à vous à me servir de père, de frères, d'enfants; c'est vers vous que je me réfugie, c'est vous que je prie et conjure. Obtenez mon salut de vous-mêmes; n'allez pas donner le droit de cité à des Thessaliens, à des Andriens, faute d'hommes, et condamner ceux qui sont citoyens sans conteste, auxquels il appartient d'être des gens de biens et qui voulant l'être le pourront. Ne faites pas cela. Et puis, c'est à titre de bienfaiteur que je demande à être bien traité par vous. Si, en effet, je réussis à vous convaincre, vous ne perdrez pas les services que je pourrais vous rendre. Si vous écoutez mes ennemis, vous aurez beau vous en repentir ensuite, ce sera peine perdue.
[150] Μὴ τοίνυν μήθ' ὑμᾶς αὐτοὺς τῶν ἀπ' ἐμοῦ ἐλπίδων ἀποστερήσητε μήτ' ἐμὲ τῶν εἰς ὑμᾶς. Ἀξιῶ δ' ἔγωγε τούτους οἵτινες ὑμῖν ἀρετῆς ἤδη τῆς μεγίστης εἰς τὸ πλῆθος τὸ ὑμέτερον ἔλεγχον ἔδοσαν, ἀναβάντας ἐνταυθοῖ συμβουλεύειν ὑμῖν γιγνώσκουσι περὶ ἐμοῦ. Δεῦρο Ἄνυτε, Κέφαλε, ἔτι δὲ καὶ οἱ φυλέται οἱ ἡἡρημένοι μοι συνδικεῖν, Θράσυλλος καὶ οἱ ἄλλοι. [150] Ne vous privez pas de ce que vous pouvez espérer de moi, ne me refusez pas ce que je puis espérer de vous. Quant à moi, je prie ceux, quels qu'ils soient, que la nation connaît déjà pour leur très grande vertu, de monter ici et de vous donner leur avis sur moi. Venez donc, Anytos, Céphalos, et ceux de ma tribu choisis pour me défendre, Thrasyllos et les autres.


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 18/01/2007