HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

LUCIEN, L'Histoire véritable, livre I

τὰ



Texte grec :

[1,35] καὶ τὰ μὲν ἄλλα ἴσως φέρειν δυνάμεθα, οἱ δὲ γείτονες ἡμῶν καὶ πάροικοι σφόδρα χαλεποὶ καὶ βαρεῖς εἰσιν, ἄμικτοί τε ὄντες καὶ ἄγριοι. Ἦ γάρ, ἔφην ἐγώ, καὶ ἄλλοι τινές εἰσιν ἐν τῷ κήτει; Πολλοὶ μὲν οὖν, ἔφη, καὶ ἄξενοι καὶ τὰς μορφὰς ἀλλόκοτοι? τὰ μὲν γὰρ ἑσπέρια καὶ οὐραῖα τῆς ὕλης Ταριχᾶνες οἰκοῦσιν, ἔθνος ἐγχελυωπὸν καὶ καραβοπρόσωπον, μάχιμον καὶ θρασὺ καὶ ὠμοφάγον? τὰ δὲ τῆς ἑτέρας πλευρᾶς κατὰ τὸν δεξιὸν τοῖχον Τριτωνομένδητες, τὰ μὲν ἄνω ἀνθρώποις ἐοικότες, τὰ δὲ κάτω τοῖς γαλεώταις, ἧττον μέντοι ἄδικοί εἰσιν τῶν ἄλλων? τὰ λαιὰ δὲ Καρκινόχειρες καὶ Θυννοκέφαλοι συμμαχίαν τε καὶ φιλίαν πρὸς ἑαυτοὺς πεποιημένοι? τὴν δὲ μεσόγαιαν νέμονται Παγουρίδαι καὶ Ψηττόποδες, γένος μάχιμον καὶ δρομικώτατον? τὰ ἑῷα δέ, τὰ πρὸς αὐτῷ τῷ στόματι, τὰ πολλὰ μὲν ἔρημά ἐστι, προσκλυζόμενα τῇ θαλάττῃ? ὅμως δὲ ἐγὼ ταῦτα ἔχω φόρον τοῖς Ψηττόποσιν ὑποτελῶν ἑκάστου ἔτους ὄστρεια πεντακόσια.

Traduction française :

[1,35] Voici la vingt-septième année qui s'écoule depuis notre engloutissement. «Notre condition, d'ailleurs, serait assez tolérable, si nous n'avions des voisins, des êtres logés près de nous, qui sont de moeurs difficiles, insupportables, barbares, sauvages. Eh quoi ! lui dis-je, il y a dans la baleine d'autres êtres que nous ? - Oui, et en grand nombre, répondit-il, tous inhospitaliers et d'un aspect effroyable. A l'extrémité occidentale de la forêt, vers la queue, sont les Tarichanes : ils ont des yeux d'anguille et un visage d'écrevisse : peuple hardi, belliqueux, et ne vivant que de chair crue. De l'autre côté, vers la partie droite, sont les Tritonomendètes : ils ressemblent à des hommes depuis la tête jusqu'à la ceinture ; le reste est d'un bouc. Ils sont moins féroces que les autres. A gauche se trouvent les Carcinochires et les Thynnocéphales, qui ont fait entre eux alliance et amitié. Au centre séjournent les Pagourades et les Psettopodes, race batailleuse et vite à la course. La partie orientale, vers la gueule, est presque entièrement déserte, à cause des inondations de la mer. Quant à la partie que j'occupe, j'en ai la jouissance, moyennant un tribut annuel de cinq cents huîtres que je paye aux Psettopodes.





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Dernière mise à jour : 10/03/2005