[38] καὶ ἅμα εἰσεκεκόμιστο ἡμῖν τὸ ἐντελὲς ὀνομαζόμενον δεῖπνον,
μία ὄρνις ἑκάστῳ καὶ κρέας ὑὸς καὶ λαγῷα καὶ ἰχθὺς ἐκ ταγήνου
καὶ σησαμοῦντες καὶ ὅσα ἐντραγεῖν, καὶ ἐξῆν ἀποφέρεσθαι ταῦτα.
προὔκειτο δὲ οὐχ ἓν ἑκάστῳ πινάκιον, ἀλλ´ Ἀρισταινέτῳ μὲν καὶ
Εὐκρίτῳ ἐπὶ μιᾶς τραπέζης κοινόν, καὶ τὰ παρ´ αὑτῷ ἑκάτερον
ἐχρῆν λαβεῖν· Ζηνοθέμιδι δὲ τῷ Στωϊκῷ καὶ Ἕρμωνι τῷ Ἐπικουρείῳ
ὁμοίως κοινὸν καὶ τούτοις· εἶτα ἑξῆς Κλεοδήμῳ καὶ
Ἴωνι, μεθ´ οὓς τῷ νυμφίῳ καὶ ἐμοί, τῷ Διφίλῳ δὲ τὰ ἀμφοῖν,
ὁ γὰρ Ζήνων ἀπεληλύθει. καὶ μέμνησό μοι τούτων, ὦ Φίλων,
διότι δή ἐστί τι καὶ ἐν αὐτοῖς χρήσιμον ἐς τὸν λόγον.
(ΦΙΛΩΝ)
Μεμνήσομαι δή.
| [38] Peu après, nous fut servi le repas dit « absolu » : il consiste à donner à chacun un poulet,
une viande de sanglier, du lièvre, du poisson frit, des galettes de sésame et mille petites
friandises qui croquent sous la dent et que l'on ramène à la maison. Un hic pourtant : il
n'y avait pas un plat unique par personne. Ainsi, pour Aristénète et Eucrite, un seul plateau
commun était disposé où ils ne devaient piocher que les parts qui se trouvaient sous leur nez.
Même chose pour le stoïcien Zénothémis et l'épicurien Hermon ainsi que pour Cléodème et
Ion, enfin, pour le marié et moi-même. Pour Diphile, double ration puisque Zénon était sorti.
Mémorise cette disposition, ami Philon, car elle est cruciale dans la tournure finale de mon récit.
PHILON
Oh que oui ! J'ai bien enregistré.
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