Texte grec :
[1,203] CCIII. ἡ δὲ Κασπίη ἐστὶ ἑτέρη ἐπ᾽ ἑωυτῆς, ἐοῦσα μῆκος μὲν πλόου εἰρεσίῃ
χρεωμένῳ πεντεκαίδεκα ἡμερέων, εὖρος δέ, τῇ εὐρυτάτη ἐστὶ αὐτὴ ἑωυτῆς, ὀκτὼ
ἡμερέων. καὶ τὰ μὲν πρὸς τὴν ἑσπέρην φέροντα τῆς θαλάσσης ταύτης ὁ
Καύκασος παρατείνει, ἐὸν ὀρέων καὶ πλήθεϊ μέγιστον καὶ μεγάθεϊ ὑψηλότατον.
ἔθνεα δὲ ἀνθρώπων πολλὰ καὶ παντοῖα ἐν ἑωυτῷ ἔχει ὁ Καύκασος, τὰ πολλὰ
πάντα ἀπ᾽ ὕλης ἀγρίης ζώοντα· (2) ἐν τοῖσι καὶ δένδρεα φύλλα τοιῆσδε ἰδέης
παρεχόμενα εἶναι λέγεται, τὰ τρίβοντάς τε καὶ παραμίσγοντας ὕδωρ ζῷα
ἑωυτοῖσι ἐς τὴν ἐσθῆτα ἐγγράφειν· τὰ δὲ ζῷα οὐκ ἐκπλύνεσθαι, ἀλλὰ
συγκαταγηράσκειν τῷ ἄλλῳ εἰρίῳ κατὰ περ ἐνυφανθέντα ἀρχήν. μῖξιν δὲ
τούτων τῶν ἀνθρώπων εἶναι ἐμφανέα κατὰ περ τοῖσι προβάτοισι.
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Traduction française :
[1,203] CCIII. La mer Caspienne est une mer par elle-même, et bien différente de l'autre. Elle
a autant de longueur qu'un vaisseau qui va à la rame peut faire de chemin en quinze
jours, et, dans sa plus grande largeur, autant qu'il en peut faire en huit. Le Caucase
borne cette mer à l'occident. C'est la plus grande de toutes les montagnes, tant par
son étendue que par sa hauteur. Elle est habitée par plusieurs nations différentes,
dont la plupart ne vivent que de fruits sauvages. On assure que ces peuples ont chez
eux une sorte d'arbre dont les feuilles, broyées et mêlées avec de l'eau , leur
fournissent une couleur avec laquelle ils peignent sur leurs habits des figures
d'animaux. L'eau n'efface point ces figures, et, comme si elles avaient été tissues, elles
ne s'usent qu'avec l'étoffe. On assure aussi que ces peuples voient publiquement
leurs femmes, comme les bêtes.
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