Texte grec :
[1,19] XIX. τῷ δὲ δυωδεκάτῳ ἔτεϊ ληίου ἐμπιπραμένου ὑπὸ τῆς στρατιῆς συνηνείχθη τι
τοιόνδε γενέσθαι πρῆγμα· ὡς ἅφθη τάχιστα τὸ λήιον, ἀνέμῳ βιώμενον ἅψατο
νηοῦ Ἀθηναίης ἐπίκλησιν Ἀσσησίης, ἁφθεὶς δὲ ὁ νηὸς κατεκαύθη. (2) καὶ τὸ
παραυτίκα μὲν λόγος οὐδεὶς ἐγένετο, μετὰ δὲ τῆς στρατιῆς ἀπικομένης ἐς Σάρδις
ἐνόσησε ὁ Ἀλυάττης. μακροτέρης δέ οἱ γινομένης τῆς νούσου πέμπει ἐς Δελφοὺς
θεοπρόπους, εἴτε δὴ συμβουλεύσαντός τευ, εἴτε καὶ αὐτῷ ἔδοξε πέμψαντα τὸν
θεὸν ἐπειρέσθαι περὶ τῆς νούσου. (3) τοῖσι δὲ ἡ Πυθίη ἀπικομένοισι ἐς Δελφοὺς
οὐκ ἔφη χρήσειν πρὶν ἢ τὸν νηὸν τῆς Ἀθηναίης ἀνορθώσωσι, τὸν ἐνέπρησαν
χώρης τῆς Μιλησίης ἐν Ἀσσησῷ.
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Traduction française :
[1,19] XIX. Enfin, la douzième année, l'armée d'Alyattes ayant mis le feu aux blés, il arriva
que la flamme, poussée par un vent violent, se communiqua au temple de Minerve
surnommée Assésienne, et le réduisit en cendres. On ne fit d'abord aucune
attention à cet accident ; mais Alyattes, de retour à Sardes avec son armée, étant
tombé malade, et sa maladie traînant en longueur, il envoya à Delphes des députés
pour consulter le dieu sur sa maladie, soit qu'il eût pris cette résolution de lui-même,
soit qu'elle lui eût été suggérée. Ses envoyés étant arrivés à Delphes, la Pythie leur dit
qu'elle ne leur rendrait point de réponse qu'ils n'eussent relevé le temple de Minerve
qu'ils avaient brûlé à Assésos, dans le pays des Milésiens.
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