Texte grec :
[1,138] CXXXVIII. ἅσσα δέ σφι ποιέειν οὐκ ἔξεστι, ταῦτα οὐδὲ λέγειν ἔξεστι. αἴσχιστον δὲ
αὐτοῖσι τὸ ψεύδεσθαι νενόμισται, δεύτερα δὲ τὸ ὀφείλειν χρέος, πολλῶν μὲν καὶ
ἄλλων εἵνεκα, μάλιστα δὲ ἀναγκαίην φασὶ εἶναι τὸν ὀφείλοντα καί τι ψεῦδος
λέγειν. ὃς ἂν δὲ τῶν ἀστῶν λέπρην ἢ λεύκην ἔχῃ, ἐς πόλιν οὗτος οὐ κατέρχεται
οὐδὲ συμμίσγεται τοῖσι ἄλλοισι Πέρσῃσι· φασὶ δέ μιν ἐς τὸν ἥλιον ἁμαρτόντα τι
ταῦτα ἔχειν. (2) ξεῖνον δὲ πάντα τὸν λαμβανόμενον ὑπὸ τουτέων πολλοὶ
ἐξελαύνουσι ἐκ τῆς χώρης, καὶ τὰς λευκὰς περιστεράς, τὴν αὐτὴν αἰτίην
ἐπιφέροντες. ἐς ποταμὸν δὲ οὔτε ἐνουρέουσι οὔτε ἐμπτύουσι, οὐ χεῖρας
ἐναπονίζονται, οὐδὲ ἄλλον οὐδένα περιορῶσι, ἀλλὰ σέβονται ποταμοὺς μάλιστα.
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Traduction française :
[1,138] CXXXVIII. Il ne leur est pas permis de parler des choses qu'il n'est pas permis de
faire. Ils ne trouvent rien de si honteux que de mentir, et, après le mensonge, que de
contracter des dettes ; et cela pour plusieurs raisons, mais surtout parce que, disent-
ils, celui qui a des dettes ment nécessairement. Un citoyen infecté de la lèpre
proprement dite, ou de l'espèce de lèpre appelée leucé, ne peut entrer dans la ville, ni
avoir aucune communication avec le reste des Perses ; c'est, selon eux, une preuve
qu'il a péché contre le Soleil. Tout étranger attaqué de ces maladies est chassé du
pays ; et, par la même raison, ils n'y veulent point souffrir de pigeons blancs. Ils
n'urinent ni ne crachent dans les rivières ; ils ne s'y lavent pas même les mains, et ne
permettent pas que personne y fasse rien de semblable ; car ils rendent un culte aux fleuves.
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