HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hérodote, Histoires, Livre I

ταῦτα



Texte grec :

[1,126] CXXVI. ὡς δὲ παρῆσαν ἅπαντες ἔχοντες τὸ προειρημένον, ἐνθαῦτα ὁ Κῦρος, ἦν γάρ τις χῶρος τῆς Περσικῆς ἀκανθώδης ὅσον τε ἐπὶ ὀκτωκαίδεκα σταδίους ἢ εἴκοσι πάντῃ, τοῦτον σφι τὸν χῶρον προεῖπε ἐξημερῶσαι ἐν ἡμέρῃ. (2) ἐπιτελεσάντων δὲ τῶν Περσέων τὸν προκείμενον ἄεθλον, δεύτερα σφι προεῖπε ἐς τὴν ὑστεραίην παρεῖναι λελουμένους. ἐν δὲ τούτῳ τά τε αἰπόλια καὶ τὰς ποίμνας καὶ τὰ βουκόλια ὁ Κῦρος πάντα τοῦ πατρὸς συναλίσας ἐς τὠυτὸ ἔθυσε καὶ παρεσκεύαζε ὡς δεξόμενος τὸν Περσέων στρατόν, πρὸς δὲ οἴνῳ τε καὶ σιτίοισι ὡς ἐπιτηδεοτάτοισι. (3) ἀπικομένους δὲ τῇ ὑστεραίῃ τοὺς Πέρσας κατακλίνας ἐς λειμῶνα εὐώχεε. ἐπείτε δὲ ἀπὸ δείπνου ἦσαν, εἴρετο σφέας ὁ Κῦρος κότερα τὰ τῇ προτεραίῃ εἶχον ἢ τὰ παρεόντα σφι εἴη αἱρετώτερα. (4) οἳ δὲ ἔφασαν πολλὸν εἶναι αὐτῶν τὸ μέσον· τὴν μὲν γὰρ προτέρην ἡμέρην πάντα σφι κακὰ ἔχειν, τὴν δὲ τότε παρεοῦσαν πάντα ἀγαθά. παραλαβὼν δὲ τοῦτο τὸ ἔπος ὁ Κῦρος παρεγύμνου τὸν πάντα λόγον, λέγων (5) "ἄνδρες Πέρσαι, οὕτω ὑμῖν ἔχει. βουλομένοισι μὲν ἐμέο πείθεσθαί ἔστι τάδε τε καὶ ἄλλα μυρία ἀγαθά, οὐδένα πόνον δουλοπρεπέα ἔχουσι, μὴ βουλομένοισι δὲ ἐμέο πείθεσθαι εἰσὶ ὑμῖν πόνοι τῷ χθιζῷ παραπλήσιοι ἀναρίθμητοι. (6) νῦν ὦν ἐμέο πειθόμενοι γίνεσθε ἐλεύθεροι. αὐτός τε γὰρ δοκέω θείῃ τύχῃ γεγονὼς τάδε ἐς χεῖρας ἄγεσθαι, καὶ ὑμέας ἥγημαι ἄνδρας Μήδων εἶναι οὐ φαυλοτέρους οὔτε τἄλλα οὔτε τὰ πολέμια. ὡς ὦν ἐχόντων ὧδε, ἀπίστασθε ἀπ᾽ Ἀστυάγεος τὴν ταχίστην".

Traduction française :

[1,126] CXXVI. Lorsqu'ils se furent tous présentés armés de faux, Cyrus, leur montrant un certain canton de la Perse, d'environ dix-huit à vingt stades, entièrement couvert de ronces et d'épines, leur commanda de l'essarter tout entier en un jour. Ce travail achevé, il leur ordonna de se baigner le lendemain, et de se rendre ensuite auprès de lui. Cependant, ayant fait mener au même endroit tous les troupeaux de son père, tant de chèvres que de moutons et de boeufs, il les fit tuer et apprêter. Outre cela , il fit apporter du vin et les mets les plus exquis, pour régaler l'armée. Le lendemain , les Perses étant arrivés, il les fit asseoir sur l'herbe, et leur donna un grand festin. Le repas fini, Cyrus leur demanda laquelle de ces deux conditions leur paraissait préférable, la présente, ou celle de la veille. Ils s'écrièrent qu'il y avait une grande différence entre l'une et l'autre : que le jour précédent ils avaient éprouvé mille peines, au lieu qu'actuellement ils goûtaient toutes sortes de biens et de douceurs. Cyrus saisit cette réponse pour leur découvrir ses projets. « Perses, leur dit-il, tel est maintenant l'état de vos affaires : si vous voulez m'obéir, vous jouirez de ces biens, et d'une infinité d'autres encore, sans être exposés à des travaux serviles. Si , au contraire, vous ne voulez pas suivre mes conseils, vous ne devez attendre que des peines sans nombre, et pareilles à celles que vous souffrîtes hier. Devenez donc libres en m'obéissant ; car il semble que je sois né, par un effet particulier de la bonté des dieux, pour vous faire jouir de ces avantages : et d'ailleurs je ne vous crois nullement inférieurs aux Mèdes, soit dans ce qui concerne la guerre, soit en toute autre chose. Secouez donc au plus tôt le joug sous lequel Astyages vous tient asservis. »





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Dernière mise à jour : 3/03/2005