Texte grec :
[1,131] CXXXI. Πέρσας δὲ οἶδα νόμοισι τοιοῖσιδε χρεωμένους, ἀγάλματα μὲν καὶ νηοὺς καὶ
βωμοὺς οὐκ ἐν νόμῳ ποιευμένους ἱδρύεσθαι, ἀλλὰ καὶ τοῖσι ποιεῦσι μωρίην
ἐπιφέρουσι, ὡς μὲν ἐμοὶ δοκέειν, ὅτι οὐκ ἀνθρωποφυέας ἐνόμισαν τοὺς θεοὺς
κατά περ οἱ Ἕλληνες εἶναι? (2) οἳ δὲ νομίζουσι Διὶ μὲν ἐπὶ τὰ ὑψηλότατα τῶν
ὀρέων ἀναβαίνοντες θυσίας ἔρδειν, τὸν κύκλον πάντα τοῦ οὐρανοῦ Δία
καλέοντες? θύουσι δὲ ἡλίῳ τε καὶ σελήνῃ καὶ γῇ καὶ πυρὶ καὶ ὕδατι καὶ ἀνέμοισι.
(3) τούτοισι μὲν δὴ θύουσι μούνοισι ἀρχῆθεν, ἐπιμεμαθήκασι δὲ καὶ τῇ Οὐρανίῃ
θύειν, παρά τε Ἀσσυρίων μαθόντες καὶ Ἀραβίων. καλέουσι δὲ Ἀσσύριοι τὴν
Ἀφροδίτην Μύλιττα, Ἀράβιοι δὲ Ἀλιλάτ, Πέρσαι δὲ Μίτραν.
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Traduction française :
[1,131] CXXXI. Voici les coutumes qu'observent, à ma connaissance, les Perses. Leur usage
n'est pas d'élever aux dieux des statues, des temples, des autels ; ils traitent au
contraire d'insensés ceux qui le font : c'est, à mon avis, parce qu'ils ne croient pas,
comme les Grecs, que les dieux aient une forme humaine. Ils ont coutume de sacrifier
à Jupiter sur le sommet des plus hautes montagnes, et donnent le nom de Jupiter
à toute la circonférence du ciel. Ils font encore des sacrifices au Soleil, à la Lune, à la
Terre, au Feu, à l'Eau et aux Vents, et n'en offrent de tout temps qu'à ces divinités.
Mais ils y ont joint dans la suite le culte de Vénus Céleste ou Uranie, qu'ils ont
emprunté des Assyriens et des Arabes. Les Assyriens donnent à Vénus le nom de
Mylitta, les Arabes celui d'Alitta, et les Perses l'appellent Mitra.
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