Texte grec :
[1,118] CXVIII. Ἅρπαγος μὲν δὴ τὸν ἰθὺν ἔφαινε λόγον· Ἀστυάγης δὲ κρύπτων τὸν οἱ ἐνεῖχε
χόλον διὰ τὸ γεγονός, πρῶτα μέν, κατά περ ἤκουσε αὐτὸς πρὸς τοῦ βουκόλου τὸ
πρῆγμα, πάλιν ἀπηγέετο τῷ Ἁρπάγῳ, μετὰ δὲ ὣς οἱ ἐπαλιλλόγητο, κατέβαινε
λέγων ὡς περίεστί τε ὁ παῖς καὶ τὸ γεγονὸς ἔχει καλῶς· (2) "τῷ τε γὰρ
πεποιημένῳ" ἔφη λέγων "ἐς τὸν παῖδα τοῦτον ἔκαμνον μεγάλως, καὶ θυγατρὶ τῇ
ἐμῇ διαβεβλημένος οὐκ ἐν ἐλαφρῷ ἐποιεύμην. ὡς ὦν τῆς τύχης εὖ μετεστεώσης,
τοῦτο μὲν τὸν σεωυτοῦ παῖδα ἀπόπεμψον παρὰ τὸν παῖδα τὸν νεήλυδα, τοῦτο δὲ
(σῶστρα γὰρ τοῦ παιδὸς μέλλω θύειν τοῖσι θεῶν τιμὴ αὕτη προσκέεται) πάρισθί
μοι ἐπὶ δεῖπνον".
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Traduction française :
[1,118] CXVIII. Harpage parla sans détour ; mais Astyages, dissimulant son ressentiment, lui
répéta d'abord toute l'histoire comme il l'avait apprise de Mitradates ; et, après qu'il
l'eut répétée, il ajouta que l'enfant vivait, et qu'il en était content. « Car enfin, dit-il, la
manière dont on l'avait traité me faisait beaucoup de peine, et j'étais très sensible aux
reproches de ma fille. Mais, puisque la fortune nous a été favorable, envoyez-moi
votre fils pour tenir compagnie au jeune prince nouvellement arrivé, et ne manquez
pas de venir souper avec moi ; je veux offrir, pour le recouvrement de mon petit-fils,
des sacrifices aux dieux, à qui cet honneur est réservé. »
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