HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hérodote, Histoires, Livre I

οὐκ



Texte grec :

[1,111] CXI. ταῦτα ἀκούσας ὁ βουκόλος καὶ ἀναλαβὼν τὸ παιδίον ἤιε τὴν αὐτὴν ὀπίσω ὁδὸν καὶ ἀπικνέεται ἐς τὴν ἔπαυλιν. τῷ δ᾽ ἄρα καὶ αὐτῷ ἡ γυνή, ἐπίτεξ ἐοῦσα πᾶσαν ἡμέρην, τότε κως κατὰ δαίμονα τίκτει οἰχομένου τοῦ βουκόλου ἐς πόλιν. ἦσαν δὲ ἐν φροντίδι ἀμφότεροι ἀλλήλων πέρι, ὃ μὲν τοῦ τόκου τῆς γυναικὸς ἀρρωδέων, ἡ δὲ γυνὴ ὅ τι οὐκ ἐωθὼς ὁ Ἅρπαγος μεταπέμψαιτο αὐτῆς τὸν ἄνδρα. (2) ἐπείτε δὲ ἀπονοστήσας ἐπέστη, οἷα ἐξ ἀέλπτου ἰδοῦσα ἡ γυνὴ εἴρετο προτέρη ὅ τι μιν οὕτω προθύμως Ἅρπαγος μετεπέμψατο. ὁ δὲ εἶπε "ὤ γύναι, εἶδόν τε ἐς πόλιν ἐλθὼν καὶ ἤκουσα τὸ μήτε ἰδεῖν ὄφελον μήτε κοτὲ γενέσθαι ἐς δεσπότας τοὺς ἡμετέρους. οἶκος μὲν πᾶς Ἁρπάγου κλαυθμῷ κατείχετο, ἐγὼ δὲ ἐκπλαγεὶς ἤια ἔσω. (3) ὡς δὲ τάχιστα ἐσῆλθον, ὁρέω παιδίον προκείμενον ἀσπαῖρόν τε καὶ κραυγανόμενον, κεκοσμημένον χρυσῷ τε καὶ ἐσθῆτι ποικίλῃ. Ἅρπαγος δὲ ὡς εἶδέ με, ἐκέλευε τὴν ταχίστην ἀναλαβόντα τὸ παιδίον οἴχεσθαι φέροντα καὶ θεῖναι ἔνθα θηριωδέστατον εἴη τῶν ὀρέων, φὰς Ἀστυάγεα εἶναι τὸν ταῦτα ἐπιθέμενόν μοι, πόλλ᾽ ἀπειλήσας εἰ μή σφεα ποιήσαιμι. (4) καὶ ἐγὼ ἀναλαβὼν ἔφερον, δοκέων τῶν τινος οἰκετέων εἶναι· οὐ γὰρ ἂν κοτὲ κατέδοξα ἔνθεν γε ἦν. ἐθάμβεον δὲ ὁρέων χρυσῷ τε καὶ εἵμασι κεκοσμημένον, πρὸς δὲ καὶ κλαυθμὸν κατεστεῶτα ἐμφανέα ἐν Ἁρπάγου. (5) καὶ πρόκατε δὴ κατ᾽ ὁδὸν πυνθάνομαι τὸν πάντα λόγον θεράποντος, ὃς ἐμὲ προπέμπων ἔξω πόλιος ἐνεχείρισε τὸ βρέφος, ὡς ἄρα Μανδάνης τε εἴη παῖς τῆς Ἀστυάγεος θυγατρὸς καὶ Καμβύσεω τοῦ Κύρου, καί μιν Ἀστυάγης ἐντέλλεται ἀποκτεῖναι. νῦν τε ὅδε ἐστί".

Traduction française :

[1,111] CXI. Aussitôt Mitradates prit l'enfant, et retourna dans sa cabane par le même chemin. Tandis qu'il allait à la ville, sa femme, qui n'attendait de jour en jour que le moment d'accoucher, mit au monde un fils, par une permission particulière des dieux. Ils étaient inquiets l'un de l'autre, le mari craignant pour sa femme, prête à accoucher, la femme pour son mari, parce qu'Harpage n'avait pas coutume de le mander. Dès qu'il fut de retour, sa femme, surprise de le voir au moment où elle s'y attendait le moins, lui parla la première, et voulut savoir pourquoi Harpage l'avait envoyé chercher avec tant d'empressement. « Ma femme, lui dit-il, je n'ai pas plutôt été dans la ville, que j'ai vu et entendu des choses que je voudrais bien n'avoir ni vues ni entendues; et plût aux dieux qu'elles ne fussent jamais arrivées à nos maîtres ! Toute la maison d'Harpage était en pleurs. Frappé d'effroi, je pénètre dans l'intérieur : je vois à terre un enfant qui pleurait, qui palpitait. Il était couvert de drap d'or et de langes de diverses couleurs. Harpage ne m'eut pas plutôt aperçu qu'il me commanda d'emporter promptement cet enfant, et de l'exposer sur la montagne la plus fréquentée par les bêtes féroces. Il m'a assuré que c'était Astyages lui-même qui me donnait cet ordre, et m'a fait de grandes menaces si je manquais à l'exécuter. J'ai donc pris cet enfant et l'ai emporté, croyant qu'il était à quelqu'un de sa maison ; car je n'aurais jamais imaginé quel était son véritable père. J'étais cependant étonné de le voir couvert d'or et de langes si précieux. Je ne l'étais pas moins de voir toute la maison d'Harpage en pleurs. Enfin, chemin faisant, j'ai bientôt appris du domestique qui m'a accompagné hors de la ville, et qui m'a remis l'enfant, qu'il est à Mandane, fille d'Astyages, et à Cambyse, fils de Cyrus, et qu'Astyages ordonne qu'on le fasse mourir. Le voici, cet enfant. »





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Dernière mise à jour : 3/03/2005