Texte grec :
[1,107] CVII. ἐκδέκεται δὲ Ἀστυάγης Κυαξάρεω παῖς τὴν βασιληίην. καὶ οἱ ἐγένετο
θυγάτηρ τῇ οὔνομα ἔθετο Μανδάνην· τὴν ἐδόκεε Ἀστυάγης ἐν τῷ ὕπνῳ οὐρῆσαι
τοσοῦτον ὥστε πλῆσαι μὲν τὴν ἑωυτοῦ πόλιν, ἐπικατακλύσαι δὲ καὶ τὴν Ἀσίην
πᾶσαν. ὑπερθέμενος δὲ τῶν Μάγων τοῖσι ὀνειροπόλοισι τὸ ἐνύπνιον, ἐφοβήθη
παρ᾽ αὐτῶν αὐτὰ ἕκαστα μαθών. (2) μετὰ δὲ τὴν Μανδάνην ταύτην ἐοῦσαν ἤδη
ἀνδρὸς ὡραίην Μήδων μὲν τῶν ἑωυτοῦ ἀξίων οὐδενὶ διδοῖ γυναῖκα, δεδοικὼς τὴν
ὄψιν· ὁ δὲ Πέρσῃ διδοῖ τῷ οὔνομα ἦν Καμβύσης, τὸν εὕρισκε οἰκίης μὲν ἐόντα
ἀγαθῆς τρόπου δὲ ἡσυχίου, πολλῷ ἔνερθε ἄγων αὐτὸν μέσου ἀνδρὸς Μήδου.
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Traduction française :
[1,107] CVII. Astyages, son fils , lui succéda. Il naquit à ce prince une fille, qu'il nomma
Mandane. Il s'imagina en dormant qu'elle urinait en si grande abondance, que sa
capitale et l'Asie entière en étaient inondées. Ayant communiqué ce songe à ceux
d'entre les mages qui faisaient profession de les interpréter, il fut effrayé des détails
de leur explication ; et il le fut au point que, lorsque sa fille fut nubile, il ne voulut
pas lui donner pour époux un Mède digne de lui par sa naissance ; mais il lui fit
épouser un Perse, nommé Cambyse, qu'il connaissait pour un homme d'une grande
maison et de moeurs douces et tranquilles, parce qu'il le regardait comme bien
inférieur à un Mède de médiocre condition.
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