| Texte grec :
 
 
  
  
   | [10d,4] Ἔστι δ' ὀρεινὴ καὶ δασεῖα ἡ νῆσος, ἔχει δ' αὐλῶνας εὐκάρπους. Τῶν δ' ὀρῶν τὰ 
 μὲν πρὸς δύσιν καλεῖται Λευκά, οὐ λειπόμενα τοῦ Ταϋγέτου κατὰ τὸ ὕψος, ἐπὶ τὸ μῆκος δ' 
 ἐκτεταμένα ὅσον τριακοσίων σταδίων καὶ ποιοῦντα ῥάχιν τελευτῶσάν πως ἐπὶ τὰ στενά. 
 Ἐν μέσῳ δ' ἐστὶ κατὰ τὸ εὐρυχωρότατον τῆς νήσου τὸ Ἰδαῖον ὄρος ὑψηλότατον τῶν ἐκεῖ, 
 περιφερὲς δ' ἐν κύκλῳ σταδίων ἑξακοσίων· περιοικεῖται δ' ὑπὸ τῶν ἀρίστων πόλεων. Ἄλλα 
 δ' ἐστὶ πάρισα τοῖς Λευκοῖς, τὰ μὲν ἐπὶ νότον τὰ δ' ἐπὶ τὴν ἕω λήγοντα. |  | Traduction française :
 
 
 
  
       
  | [10d,4] L'île de Crète, qui est surtout montagneuse et boisée, possède aussi des vallées 
d'une grande fertilité. De ses montagnes, les plus occidentales sont connues sous le 
nom de monts Leuques ; elles ne le cèdent pas en hauteur au mont Taygète, et 
s'étendent sur une longueur de 300 stades environ, formant ainsi une chaîne ou arête 
qui se termine à peu près au premier isthme. Au centre de l'île, maintenant, c'est-à-dire 
dans la partie où elle offre le plus de largeur, s'élève l'Ida, la plus haute des montagnes 
de Crète, qui mesure 600 stades de tour à sa base. Là aussi se trouvent, rangées 
autour de l'Ida, les villes les plus importantes de l'île. Quant aux autres chaînes de 
montagnes, qui se dirigent, les unes au midi, les autres au levant, elles égalent à peu 
près la hauteur des monts Leuques. |  |