HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Xénophon, Les Helléniques, livre VI

καὶ



Texte grec :

[6,2,10] Ἀκούσαντες δὲ ταῦτα οἱ Ἀθηναῖοι ἐνόμισαν ἰσχυρῶς ἐπιμελητέον εἶναι, καὶ στρατηγὸν πέμπουσι Κτησικλέα εἰς ἑξακοσίους ἔχοντα πελταστάς, Ἀλκέτου δὲ ἐδεήθησαν συνδιαβιβάσαι τούτους. (11) Καὶ οὗτοι μὲν νυκτὸς διακομισθέντες που τῆς χώρας εἰσῆλθον εἰς τὴν πόλιν. ἐψηφίσαντο δὲ καὶ ἑξήκοντα ναῦς πληροῦν, Τιμόθεον δ᾽ αὐτῶν στρατηγὸν ἐχειροτόνησαν. (12) Ὁ δ᾽ οὐ δυνάμενος αὐτόθεν τὰς ναῦς πληρῶσαι, ἐπὶ νήσων πλεύσας ἐκεῖθεν ἐπειρᾶτο συμπληροῦν, οὐ φαῦλον ἡγούμενος εἶναι ἐπὶ συγκεκροτημένας ναῦς εἰκῇ περιπλεῦσαι. (13) Οἱ δ᾽ Ἀθηναῖοι νομίζοντες αὐτὸν ἀναλοῦν τὸν τῆς ὥρας εἰς τὸν περίπλουν χρόνον, συγγνώμην οὐκ ἔσχον αὐτῷ, ἀλλὰ παύσαντες αὐτὸν τῆς στρατηγίας Ἰφικράτην ἀνθαιροῦνται. (14) Ὁ δ᾽ ἐπεὶ κατέστη στρατηγός, μάλα ὀξέως τὰς ναῦς ἐπληροῦτο καὶ τοὺς τριηράρχους ἠνάγκαζε. Προσέλαβε δὲ παρὰ τῶν Ἀθηναίων καὶ εἴ πού τις ναῦς περὶ τὴν Ἀττικὴν ἔπλει καὶ τὴν Πάραλον καὶ τὴν Σαλαμινίαν, λέγων ὡς ἐὰν τἀκεῖ καλῶς γένηται, πολλὰς αὐτοῖς ναῦς ἀποπέμψοι. Καὶ ἐγένοντο αὐτῷ αἱ ἅπασαι περὶ ἑβδομήκοντα. (15) Ἐν δὲ τούτῳ τῷ χρόνῳ οἱ Κερκυραῖοι οὕτω σφόδρα ἐπείνων ὥστε διὰ τὸ πλῆθος τῶν αὐτομολούντων ἐκήρυξεν ὁ Μνάσιππος πεπρᾶσθαι ὅστις αὐτομολοίη. Ἐπεὶ δὲ οὐδὲν ἧττον ηὐτομόλουν, τελευτῶν καὶ μαστιγῶν ἀπέπεμπεν. Οἱ μέντοι ἔνδοθεν τούς γε δούλους οὐκ ἐδέχοντο πάλιν εἰς τὸ τεῖχος, ἀλλὰ πολλοὶ ἔξω ἀπέθνῃσκον. (16) Ὁ δ᾽ αὖ Μνάσιππος ὁρῶν ταῦτα, ἐνόμιζέ τε ὅσον οὐκ ἤδη ἔχειν τὴν πόλιν καὶ περὶ τοὺς μισθοφόρους ἐκαινούργει, καὶ τοὺς μέν τινας αὐτῶν ἀπομίσθους ἐπεποιήκει, τοῖς δὲ <μέν>ουσι καὶ δυοῖν ἤδη μηνοῖν ὤφειλε τὸν μισθόν, οὐκ ἀπορῶν, ὡς ἐλέγετο, χρημάτων· καὶ γὰρ τῶν πόλεων αἱ πολλαὶ αὐτῷ ἀργύριον ἀντὶ τῶν ἀνδρῶν ἔπεμπον, ἅτε καὶ διαποντίου τῆς στρατείας οὔσης. (17) Κατιδόντες δὲ ἀπὸ τῶν πύργων οἱ ἐκ τῆς πόλεως τάς τε φυλακὰς χεῖρον ἢ πρόσθεν φυλαττομένας ἐσπαρμένους τε κατὰ τὴν χώραν τοὺς ἀνθρώπους, ἐπεκδραμόντες τοὺς μέν τινας αὐτῶν ἔλαβον, τοὺς δὲ κατέκοψαν. (18) Αἰσθόμενος δὲ ὁ Μνάσιππος, αὐτός τε ἐξωπλίζετο καὶ ὅσους εἶχεν ὁπλίτας ἅπασιν ἐβοήθει, καὶ τοὺς λοχαγοὺς καὶ τοὺς ταξιάρχους ἐξάγειν ἐκέλευε τοὺς μισθοφόρους. (19) Ἀποκριναμένων δέ τινων λοχαγῶν ὅτι οὐ ῥᾴδιον εἴη μὴ διδόντας τἀπιτήδεια πειθομένους παρέχειν, τὸν μέν τινα βακτηρίᾳ, τὸν δὲ τῷ στύρακι ἐπάταξεν. Οὕτω μὲν δὴ ἀθύμως ἔχοντες καὶ μισοῦντες αὐτὸν συνεξῆλθον πάντες· ὅπερ ἥκιστα εἰς μάχην συμφέρει.

Traduction française :

[6,2,10] Ayant entendu ces raisons les Athéniens furent d'avis qu'il fallait agir énergiquement; en conséquence ils envoyèrent Ctèsiclès comme stratège avec environ six cents peltastes et ils prièrent Alcétas de les faire passer dans l'île. 11. Alcétas les transporta de nuit sur un point du pays et ils pénétrèrent dans la ville. Les Athéniens décrétèrent également d'équiper soixante navires et choisirent Timothée pour les commander. 12. Celui-ci ne trouvant pas à Athènes des équipages suffisants, vogua vers les îles où ils essaya de les compléter, persuadé que ce n'était pas une petite affaire de marcher à l'aventure contre une flotte exercée. 13. Mais les Athéniens, estimant qu'il perdait le temps favorable à la navigation, ne le lui pardonnèrent pas : ils lui ôtèrent son commandement pour le donner à Iphicrate. 14. Aussitôt nommé stratège, Iphicrate équipa les vaisseaux très vivement et contraignit les triérarques à faire leur devoir. Il obtint aussi des Athéniens tous les vaisseaux qui croisaient ici ou là dans les parages de l'Attique et même la Paralos et la Salaminienne, disant que, si les choses tournaient bien là-bas, il leur renverrait beaucoup de vaisseaux. Il réunit en tout environ soixante-dix navires. 15. Pendant ce temps, les Corcyréens souffraient tellement de la famine que Mnasippos, vu le nombre des transfuges, fit proclamer qu'il vendrait tous ceux qui passeraient à son armée. Comme le nombre des déserteurs ne diminuait pas, il finit par les renvoyer à coups de fouet Mais les assiégés ne recevaient plus les esclaves dans la ville et beaucoup mouraient hors des murs. 16. En voyant cela, Mnasippos se croyait déjà maître de la ville et changeait de conduite envers les mercenaires, renvoyant les uns sans paye, et retenant la solde de deux mois à ceux qu'il gardait, bien qu'il ne fût pas à court d'argent; car la plupart des villes lui avaient envoyé de l'argent au lieu d'hommes, ce qui était permis pour une expédition d'outre-mer. 17. Les assiégés, remarquant du haut des tours que les postes des ennemis étaient moins bien gardés qu'auparavant, et que les hommes étaient dispersés dans la campagne, firent une sortie, prirent plusieurs hommes et en massacrèrent d'autres. 18. Aussitôt qu'il s'en aperçut, Mnasippos s'arma lui-même et courut à la rescousse avec tous les hoplites qu'il avait. En même temps il ordonna aux lochages et aux taxiarques d'amener les mercenaires. 19. Certains lochages ayant répondu qu'il n'était pas facile de faire obéir des hommes à qui l'on ne donnait pas le nécessaire, Mnasippos frappa l'un d'eux de son bâton, l'autre du bout de sa lance. Tout le monde le suivit alors, mais sans courage et la haine au coeur, disposition fâcheuse pour un jour de combat.





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Dernière mise à jour : 24/05/2007