HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Xénophon, Cyropédie, livre IV

τοῦ



Texte grec :

[4,3,20] (20) Ἐγὼ δὲ ἢν ἱππεύειν μάθω, ὅταν μὲν ἐπὶ τοῦ ἵππου γένωμαι,
τὰ τοῦ ἱπποκενταύρου δήπου διαπράξομαι· ὅταν δὲ καταβῶ, δειπνήσω
καὶ ἀμφιέσομαι καὶ καθευδήσω ὥσπερ οἱ ἄλλοι ἄνθρωποι· ὥστε
τί ἄλλο ἢ διαιρετὸς ἱπποκένταυρος καὶ πάλιν σύνθετος γίγνομαι;
(21) Ἔτι δ', ἔφη, καὶ τοῖσδε πλεονεκτήσω τοῦ ἱπποκενταύρου· ὁ
μὲν γὰρ δυοῖν ὀφθαλμοῖν ἑώρα τε καὶ δυοῖν ὤτοιν ἤκουεν· ἐγὼ δὲ
τέτταρσι μὲν ὀφθαλμοῖς τεκμαροῦμαι, τέτταρσι δὲ ὠσὶν
αἰσθήσομαι· πολλὰ γάρ φασι καὶ ἵππον ἀνθρώπῳ τοῖς ὀφθαλμοῖς
προορῶντα δηλοῦν, πολλὰ δὲ τοῖς ὠσὶν προακούοντα σημαίνειν.
Ἐμὲ μὲν οὖν, ἔφη, γράφε τῶν ἱππεύειν ὑπερεπιθυμούντων. »
- « Νὴ τὸν Δί', ἔφασαν οἱ ἄλλοι πάντες, καὶ ἡμᾶς γε. »
(22) Ἐκ τούτου δὴ ὁ Κῦρος λέγει·
- « Τί οὖν, » ἔφη, « ἐπεὶ σφόδρα ἡμῖν δοκεῖ ταῦτα, εἰ καὶ νόμον
ἡμῖν αὐτοῖς ποιησαίμεθα αἰσχρὸν εἶναι, οἷς ἂν ἵππους ἐγὼ
πορίσω, ἤν τις φανῇ πεζῇ ἡμῶν πορευόμενος, ἤν τε πολλὴν ἤν τε
ὀλίγην ὁδὸν δέῃ διελθεῖν; Ἵνα καὶ παντάπασιν ἱπποκενταύρους
ἡμᾶς οἴωνται οἱ ἄνθρωποι εἶναι. »
(23) Ὁ μὲν οὕτως ἐπήρετο, οἱ δὲ πάντες συνῄνεσαν· ὥστ' ἔτι καὶ
νῦν ἐξ ἐκείνου χρῶνται Πέρσαι οὕτω, καὶ οὐδεὶς ἂν τῶν καλῶν
κἀγαθῶν ἑκὼν ὀφθείη Περσῶν οὐδαμῇ πεζὸς ἰών. Οἱ μὲν δὴ ἐν
τούτοις τοῖς λόγοις ἦσαν.

Traduction française :

[4,3,20] (20) Pour moi, quand je saurai monter et que je serai sur
mon cheval, j'arriverai bien à faire ce que faisaient les hippocentaures ;
et quand je serai descendu, je mangerai, je m'habillerai, je
dormirai comme les autres hommes, en sorte que je serai
un hippocentaure en deux parties, que je pourrai séparer
ou réunir à volonté. (21) J'aurai encore, ajouta-t-il, ces
avantages sur les hippocentaures, c'est que ceux-ci
n'avaient que deux yeux pour voir, deux oreilles pour
entendre, tandis que moi j'aurai quatre yeux pour
observer, quatre oreilles pour écouter. On dit en effet que
le cheval voit beaucoup de choses avant l'homme et l'en
avertit, qu'il entend beaucoup de choses avant lui et lui en
donne avis. Inscris-moi donc, ajouta-t-il, au nombre de
ceux qui ne peuvent plus attendre d'être cavaliers. - Et
nous aussi, par Zeus,» s'écrièrent tous les autres.
(22) Là-dessus, Cyrus reprit : «Puisque nous sommes si
bien décidés, que diriez-vous, si nous décrétions pour
nous-mêmes que ce sera un déshonneur pour tout Perse à
qui j'aurai fourni un cheval d'être rencontré à pied, quel
que soit le trajet, long ou court, qu'il ait à faire, afin qu'on
nous prenne pour de vrais hippocentaures ?» (23) Il dit,
et tous approuvèrent, si bien que c'est une coutume à
laquelle ils se conforment encore de nos jours et que l'on
ne voit jamais un Perse de distinction aller volontairement
à pied. Voilà quels étaient leurs discours.





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Dernière mise à jour : 17/06/2005