HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Xénophon, De la chasse

μαλακοῖς



Texte grec :

[8] Ἰχνεύεσθαι δὲ τὸν λαγῶ ὅταν νίφῃ ὁ θεὸς ὥστε ἠφανίσθαι τὴν γῆν· εἰ δ´ ἐνέσται μελάγχιμα, δυσζήτητος ἔσται. ἔστι δέ, ὅταν μὲν ἐπινεφῇ καὶ ᾖ βόρειον, τὰ ἴχνη ἔξω πολὺν χρόνον δῆλα· οὐ γὰρ ταχὺ συντήκεται· ἐὰν δὲ νότιόν τε ᾖ καὶ ἥλιος ἐπιλάμπῃ, ὀλίγον χρόνον· ταχὺ γὰρ διαχεῖται. ὅταν δ´ ἐπινίφῃ συνεχῶς, οὐδὲν δεῖ· ἐπικαλύπτει γάρ· οὐδὲ ἂν πνεῦμα ᾖ μέγα· συμφοροῦν γὰρ τὴν χιόνα ἀφανίζει. κύνας μὲν οὖν οὐδὲν δεῖ ἔχοντα ἐξιέναι ἐπὶ τὴν θήραν ταύτην· ἡ γὰρ χιὼν καίει τῶν κυνῶν τὰς ῥῖνας, ῥήγνυσι τοὺς πόδας, τὴν ὀσμὴν τοῦ λαγῶ ἀφανίζει διὰ τὸ ὑπερπαγές· λαβόντα δὲ τὰ δίκτυα μετ´ ἄλλου ἐλθόντα πρὸς τὰ ὄρη παριέναι ἀπὸ τῶν ἔργων, καὶ ἐπειδὰν λάβῃ τὰ ἴχνη, πορεύεσθαι κατὰ ταῦτα. ἐὰν δ´ ἐπηλλαγμένα ᾖ, ἐκ τῶν αὐτῶν πάλιν εἰς τὸ αὐτὸ ἥκοντα κύκλους ποιούμενον ἐκπεριιέναι τὰ τοιαῦτα ζητοῦντα ὁποῖα ἔξεισι. πολλὰ δὲ πλανᾶται ὁ λαγῶς ἀπορούμενος ὅπου κατακλινῇ, ἅμα δὲ καὶ εἴθισται τεχνάζειν τῇ βαδίσει διὰ τὸ διώκεσθαι ἀεὶ ἀπὸ τῶν τοιούτων. ἐπειδὰν δὲ φανῇ τὸ ἴχνος, προϊέναι εἰς τὸ πρόσθεν. ἄξει δὲ ἢ πρὸς σύσκιον τόπον ἢ πρὸς ἀπόκρημνον· τὰ γὰρ πνεύματα ὑπερφορεῖ τὴν χιόνα ὑπὲρ τῶν τοιούτων. παραλείπεται οὖν εὐνάσιμα πολλά· ζητεῖ δὲ τοῦτο. ἐπειδὰν δὲ τὰ ἴχνη πρὸς τοιαῦτα φέρῃ, μὴ προσιέναι ἐγγύς, ἵνα μὴ ὑποκινῇ, ἀλλὰ κύκλῳ ἐκπεριιέναι· ἐλπὶς γὰρ αὐτοῦ εἶναι. δῆλον δ´ ἔσται· τὰ γὰρ ἴχνη ἀπὸ τῶν τοιούτων οὐδαμοῦ περάσει. ἐπειδὰν δὲ ᾖ σαφὲς ὅτι αὐτοῦ ἐστιν, ἐᾶν· μενεῖ γάρ· ἕτερον δὲ ζητεῖν πρὶν τὰ ἴχνη ἄδηλα γενέσθαι, τῆς ὥρας ἐνθυμούμενον, ὅπως, ἂν καὶ ἑτέρους εὑρίσκῃ, ἔσται ἡ λειπομένη ἱκανὴ περιστήσασθαι. ἥκοντος δὲ τούτου περιτείνειν αὐτῶν ἑκάστῳ τὰ δίκτυα τὸν αὐτὸν τρόπον ὅνπερ ἐν τοῖς μελαγχίμοις, περιλαμβάνοντα ἐντὸς πρὸς ὅτῳ ἂν ᾖ, καὶ ἐπειδὰν ἑστηκότα ᾖ, προσελθόντα κινεῖν. ἐὰν δὲ ἐκκυλισθῇ ἐκ τῶν δικτύων, μεταθεῖν κατὰ τὰ ἴχνη· ὁ δὲ ἀφίξεται πρὸς ἕτερα τοιαῦτα χωρία, ἐὰν μὴ ἄρα ἐν αὐτῇ τῇ χιόνι πιέσῃ ἑαυτόν. σκεψάμενον οὖν δεῖ ὅπου ἂν ᾖ περιίστασθαι. ἐὰν δὲ μὴ ὑπομένῃ, μεταθεῖν· ἁλώσεται γὰρ καὶ ἄνευ τῶν δικτύων· ταχὺ γὰρ ἀπαγορεύει διὰ τὸ βάθος τῆς χιόνος καὶ διὰ τὸ κάτωθεν τῶν ποδῶν λασίων ὄντων προσέχεσθαι αὐτῷ ὄγκον πολύν.

Traduction française :

[8] CHAPITRE VIII. Il faut chasser les lièvres, quand il a neigé de manière à couvrir la terre : s'il y reste quelques points noirs, le lièvre est plus difficile à trouver. Lorsqu'il neige avec vent de bise, les traces durent plus longtemps, parce que la neige ne fond pas vite ; si le vent est au midi et que le soleil brille, elles durent peu, parce que la neige fond aussitôt. Par une neige continue, il n'y a rien à faire ; elle recouvre tout : rien non plus par un grand vent; en agglomérant les flocons, il ne laisse rien voir. Il ne faut donc pas, quand on a des chiens, il ne faut pas les sortir pour cette sorte de chasse : la neige leur brûle le nez et les pieds, et l'excès du froid dissipe les fumées du lièvre. On pend alors des filets, on sort avec quelqu'un, on longe les montagnes à distance des cultures, et quand on a trouvé des traces, on les suit. Si elles se croisent, on revient d'un point à un autre, en prenant de grands cernes, et l'on cherche où elles aboutissent. Le lièvre, en effet, tourne beaucoup sans savoir où s'arrêter : il est d'ailleurs habitué à ruser sur les voies, sachant que c'est par là qu'on le suit. La trace une fois trouvée, on pousse en avant ; elle conduit à un fourré ou à un endroit escarpé, attendu que les vents emportent la neige par-dessus ces endroits : cela ménage un grand nombre de gîtes, et c'est ce que cherche le lièvre. Quand les traces mènent à ces musses, il ne faut pas aller trop près, de peur de faire débucher le lièvre; on doit le tourner par un cerne, car il y a espoir qu'il est là : on le verra bien, si les traces ne se prolongent pas plus avant. Quand on en est sûr, on le laisse, vu qu'il ne bougera pas : il faut alors en chercher un autre, avant que ses traces soient effacées, et en calculant si, dans le cas où l'on en trouverait un, il restera encore assez de temps pour le cerner. Le temps suffit-il, on tendra les rets pour chaque lièvre, comme on le pratique sur les terrains où la neige n'est point tombée, c'est-à-dire de manière à envelopper l'animal où qu'il puisse être; puis on soulève le filet, et l'on s'avance pour le faire partir. S'il glisse à côté du filet, on le suit à la piste, et il est sûr qu'il ira vers une musse du même genre, à moins qu'il ne se rase dans la neige. Le chasseur voyant où il s'est blotti, essayera de le cerner. S'il ne s'arrête pas, poursuivez-le; il finira par être pris, et même sans filet. En effet, il perdra bientôt courage, à cause de la profondeur de la neige, qui, se pelotonnant aux poils épais de ses pieds de derrière, y forme une lourde masse.





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Dernière mise à jour : 17/01/2007