HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Xénophon, L'Anabase, livre V

πείθοντας



Texte grec :

[5,1,10] εἰ μὲν ἠπιστάμεθα σαφῶς ὅτι ἥξει πλοῖα Χειρίσοφος ἄγων ἱκανά, οὐδὲν ἂν ἔδει ὧν μέλλω λέγειν· νῦν δ᾽ ἐπεὶ τοῦτο ἄδηλον, δοκεῖ μοι πειρᾶσθαι πλοῖα συμπαρασκευάζειν καὶ αὐτόθεν. ἢν μὲν γὰρ ἔλθῃ, ὑπαρχόντων ἐνθάδε ἐν ἀφθονωτέροις πλευσόμεθα· ἢν δὲ μὴ ἄγῃ, τοῖς ἐνθάδε χρησόμεθα. (5.1.11) ὁρῶ δὲ ἐγὼ πλοῖα πολλάκις παραπλέοντα· εἰ οὖν αἰτησάμενοι παρὰ Τραπεζουντίων μακρὰ πλοῖα κατάγοιμεν καὶ φυλάττοιμεν αὐτά, τὰ πηδάλια παραλυόμενοι, ἕως ἂν ἱκανὰ τὰ ἄξοντα γένηται, ἴσως ἂν οὐκ ἀπορήσαιμεν κομιδῆς οἵας δεόμεθα. ἔδοξε καὶ ταῦτα. (5.1.12) - ἐννοήσατε δ᾽, ἔφη, εἰ εἰκὸς καὶ τρέφειν ἀπὸ κοινοῦ οὓς ἂν καταγάγωμεν ὅσον ἂν χρόνον ἡμῶν ἕνεκεν μένωσι, καὶ ναῦλον ξυνθέσθαι, ὅπως ὠφελοῦντες καὶ ὠφελῶνται. ἔδοξε καὶ ταῦτα. (5.1.13) - δοκεῖ τοίνυν μοι, ἔφη, ἢν ἄρα καὶ ταῦτα ἡμῖν μὴ ἐκπεραίνηται ὥστε ἀρκεῖν πλοῖα, τὰς ὁδοὺς ἃς δυσπόρους ἀκούομεν εἶναι ταῖς παρὰ θάλατταν οἰκούσαις πόλεσιν ἐντείλασθαι ὁδοποιεῖν· πείσονται γὰρ καὶ διὰ τὸ φοβεῖσθαι καὶ διὰ τὸ βούλεσθαι ἡμῶν ἀπαλλαγῆναι. (5.1.14) ἐνταῦθα δὲ ἀνέκραγον ὡς οὐ δέοι ὁδοιπορεῖν. ὁ δὲ ὡς ἔγνω τὴν ἀφροσύνην αὐτῶν, ἐπεψήφισε μὲν οὐδέν, τὰς δὲ πόλεις ἑκούσας ἔπεισεν ὁδοποιεῖν, λέγων ὅτι θᾶττον ἀπαλλάξονται, ἢν εὔποροι γένωνται αἱ ὁδοί. (5.1.15) ἔλαβον δὲ καὶ πεντηκόντορον παρὰ τῶν Τραπεζουντίων, ᾗ ἐπέστησαν Δέξιππον Λάκωνα περίοικον. οὗτος ἀμελήσας τοῦ ξυλλέγειν πλοῖα ἀποδρὰς ᾤχετο ἔξω τοῦ Πόντου, ἔχων τὴν ναῦν. οὗτος μὲν οὖν δίκαια ἔπαθεν ὕστερον· ἐν Θρᾴκῃ γὰρ παρὰ Σεύθῃ πολυπραγμονῶν τι ἀπέθανεν ὑπὸ Νικάνδρου τοῦ Λάκωνος. (5.1.16) ἔλαβον δὲ καὶ τριακόντορον, ᾗ ἐπεστάθη Πολυκράτης Ἀθηναῖος, ὃς ὁπόσα λαμβάνοι πλοῖα κατῆγεν ἐπὶ τὸ στρατόπεδον. καὶ τὰ μὲν ἀγώγιμα εἴ τι ἦγον ἐξαιρούμενοι φύλακας καθίστασαν, ὅπως σῷα εἴη, τοῖς δὲ πλοίοις ἐχρήσαντο εἰς παραγωγήν. (5.1.17) ἐν ᾧ δὲ ταῦτα ἦν ἐπὶ λείαν ἐξῇσαν οἱ Ἕλληνες, καὶ οἱ μὲν ἐλάμβανον οἱ δὲ καὶ οὔ. Κλεαίνετος δ᾽ ἐξαγαγὼν καὶ τὸν ἑαυτοῦ καὶ ἄλλον λόχον πρὸς χωρίον χαλεπὸν αὐτός τε ἀπέθανε καὶ ἄλλοι πολλοὶ τῶν σὺν αὐτῷ.

Traduction française :

[5,1,10] Nous pouvions compter certainement sur le retour de Chirisophe avec une flotte capable de transporter toute l'armée ; ce que je vais vous dire serait inutile mais dans le doute où nous sommes, je voudrais tâcher à nous pourvoir ici même de bâtiments. Si lorsque ce général reviendra nous nous trouvons en avoir déjà un assez grand nombre, l'abondance ne nuit pas ; et nous en naviguerons plus à notre aise ; mais si Chirisophe n'en ramenait point, ceux que nous aurons rassemblés ici seront notre ressource. Je vois souvent des navires longer cette côte : empruntons aux habitants de Trébizonde de longs bateaux ; nous nous en servirons à ramener ici les vaisseaux qui passeront ; nous les garderons et leur ôterons le gouvernail. Nous en userons ainsi jusqu'à ce que nous en ayons rassemblé ce qu'il nous en faut, et par cette prévoyance les moyens de nous embarquer ne nous manqueront probablement pas." Ceci fut ratifié encore. "Examinez de plus, dit-il, s'il n'est pas juste que l'armée nourrisse tous les matelots de ces vaisseaux tant qu'ils resteront ici, et que l'on convienne avec eux d'une somme pour nous transporter en Grèce, en sorte qu'ils ne nous soient pas utiles sans y trouver leur profit." On approuva encore cette proposition. "Je suis aussi d'avis, dit Xénophon, de prévoir le cas où nous ne pourrions d'aucune manière nous procurer assez de bâtiments, et d'annoncer aux villes maritimes qu'elles aient à réparer les chemins ; car j'entends dire qu'ils sont en mauvais état. La terreur de nos armes et surtout le désir d'être débarrassés de nous les rendront dociles à cette invitation." On s'écria alors qu'il ne fallait pas songer à prendre cette précaution. Xénophon sentit l'inconséquence des Grecs, et ne proposa point d'aller aux voix ; mais il persuada en secret aux villes de travailler volontairement à la réparation des chemins en leur exposant que l'armée s'éloignerait plus vite si les routes étaient ouvertes et commodes. Les habitants de Trébizonde prêtèrent un vaisseau à cinquante rames, que les Grecs firent commander par Dexippe Lacédérnonien. Dexippe ne s'occupa pas à arrêter des bâtiments, et prenant la fuite secrètement avec le vaisseau qu'il montait, il sortit du Pont-Euxin ; il reçut dans la suite la peine de sa trahison, car, ayant intrigué en Thrace à la cour de Seuthès, il y fut tué par Nicandre Lacédémonien. Les Grecs empruntèrent aussi un vaisseau à trente rames, et l'envoyèrent en mer aux ordres de Polycrate Athénien, qui ramena près du camp tous les bâtiments qu'il put arrêter : on en tira la cargaison qu'on mit sous bonne garde pour que rien ne se perdît, et les bâtiments servirent au transport des troupes. Pendant que ceci se passait, les Grecs allaient piller le pays ennemi : les uns étaient heureux, les autres ne trouvaient rien. Cléaenète ayant mené son lochos et celui d'un autre chef attaquer un poste de difficile accès, y fut tué, et beaucoup de Grecs périrent avec lui.





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Dernière mise à jour : 1/03/2007