HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Xénophon, L'Anabase, livre V

ἄρτους



Texte grec :

[5,2,10] καὶ τοὺς μὲν λοχαγοὺς ἔπεμπε διαβιβάσοντας τοὺς ὁπλίτας, αὐτὸς δ᾽ ἔμενεν ἀναχωρίσας ἅπαντας τοὺς πελταστάς, καὶ οὐδένα εἴα ἀκροβολίζεσθαι. (5.2.11) ἐπεὶ δ᾽ ἧκον οἱ ὁπλῖται, ἐκέλευσε τὸν λόχον ἕκαστον ποιῆσαι τῶν λοχαγῶν ὡς ἂν κράτιστα οἴηται ἀγωνιεῖσθαι· ἦσαν γὰρ οἱ λοχαγοὶ πλησίον ἀλλήλων οἳ πάντα τὸν χρόνον ἀλλήλοις περὶ ἀνδραγαθίας ἀντεποιοῦντο. (5.2.12) καὶ οἱ μὲν ταῦτ᾽ ἐποίουν· ὁ δὲ τοῖς πελτασταῖς πᾶσι παρήγγειλε διηγκυλωμένους ἰέναι, ὡς, ὁπόταν σημήνῃ, ἀκοντίζειν, καὶ τοὺς τοξότας ἐπιβεβλῆσθαι ἐπὶ ταῖς νευραῖς, ὡς, ὁπόταν σημήνῃ, τοξεύειν δεῆσον, καὶ τοὺς γυμνῆτας λίθων ἔχειν μεστὰς τὰς διφθέρας· καὶ τοὺς ἐπιτηδείους ἔπεμψε τούτων ἐπιμεληθῆναι. (5.2.13) ἐπεὶ δὲ πάντα παρεσκεύαστο καὶ οἱ λοχαγοὶ καὶ οἱ ὑπολόχαγοι καὶ οἱ ἀξιοῦντες τούτων μὴ χείρους εἶναι πάντες παρατεταγμένοι ἦσαν, καὶ ἀλλήλους μὲν δὴ ξυνεώρων (μηνοειδὴς γὰρ διὰ τὸ χωρίον ἡ τάξις ἦν)· (5.2.14) ἐπεὶ δ᾽ ἐπαιάνισαν καὶ ἡ σάλπιγξ ἐφθέγξατο, ἅμα τε τῷ Ἐνυαλίῳ ἠλέλιξαν καὶ ἔθεον δρόμῳ οἱ ὁπλῖται, καὶ τὰ βέλη ὁμοῦ ἐφέρετο, λόγχαι, τοξεύματα, σφενδόναι, πλεῖστοι δ᾽ ἐκ τῶν χειρῶν λίθοι, ἦσαν δὲ οἳ καὶ πῦρ προσέφερον. (5.2.15) ὑπὸ δὲ τοῦ πλήθους τῶν βελῶν ἔλιπον οἱ πολέμιοι τά τε σταυρώματα καὶ τὰς τύρσεις· ὥστε Ἀγασίας Στυμφάλιος καταθέμενος τὰ ὅπλα ἐν χιτῶνι μόνον ἀνέβη, καὶ ἄλλος ἄλλον εἷλκε, καὶ ἄλλος ἀνεβεβήκει, καὶ ἡλώκει τὸ χωρίον, ὡς ἐδόκει. (5.2.16) καὶ οἱ μὲν πελτασταὶ καὶ οἱ ψιλοὶ ἐσδραμόντες ἥρπαζον ὅ τι ἕκαστος ἐδύνατο· ὁ δὲ Ξενοφῶν στὰς κατὰ τὰς πύλας ὁπόσους ἐδύνατο κατεκώλυε τῶν ὁπλιτῶν ἔξω· πολέμιοι γὰρ ἄλλοι ἐφαίνοντο ἐπ᾽ ἄκροις τισὶν ἰσχυροῖς. (5.2.17) οὐ πολλοῦ δὲ χρόνου μεταξὺ γενομένου κραυγή τε ἐγένετο ἔνδον καὶ ἔφευγον οἱ μὲν καὶ ἔχοντες ἃ ἔλαβον, τάχα δέ τις καὶ τετρωμένος· καὶ πολὺς ἦν ὠθισμὸς ἀμφὶ τὰ θύρετρα. καὶ ἐρωτώμενοι οἱ ἐκπίπτοντες ἔλεγον ὅτι ἄκρα τέ ἐστιν ἔνδον καὶ οἱ πολέμιοι πολλοί, οἳ παίουσιν ἐκδεδραμηκότες τοὺς ἔνδον ἀνθρώπους. (5.2.18) ἐνταῦθα ἀνειπεῖν ἐκέλευσε Τολμίδην τὸν κήρυκα ἰέναι εἴσω τὸν βουλόμενόν τι λαμβάνειν. καὶ ἵενται πολλοὶ εἴσω, καὶ νικῶσι τοὺς ἐκπίπτοντας οἱ εἰσωθούμενοι καὶ κατακλείουσι τοὺς πολεμίους πάλιν εἰς τὴν ἄκραν. (5.2.19) καὶ τὰ μὲν ἔξω τῆς ἄκρας πάντα διηρπάσθη, καὶ ἐξεκομίσαντο οἱ Ἕλληνες· οἱ δὲ ὁπλῖται ἔθεντο τὰ ὅπλα, οἱ μὲν περὶ τὰ σταυρώματα, οἱ δὲ κατὰ τὴν ὁδὸν τὴν ἐπὶ τὴν ἄκραν φέρουσαν.

Traduction française :

[5,2,10] Le général renvoie les chefs pour faire passer le ravin aux hoplites. Lui-même reste, sépare les armés à la légère qui étaient mêlés, leur fait reprendre leurs rangs, et ne les laisse provoquer l'ennemi par aucune escarmouche. Quand les hoplites, furent arrivés, il ordonna que chaque chef formât son lochos sur l'ordre où il croirait que le soldat combattrait le plus avantageusement : comme ils étaient près l'un de l'autre, il attendait d'eux cette rivalité de courage qu'ils avaient montrée à l'envi dans toutes les occasions. Les chefs exécutèrent l'ordre qu'on leur avait donné. Xénophon prescrivit aux armés à la légère de s'avancer le javelot à la main, et aux archers la flèche posée sur l'arc, pour les lancer sur l'ennemi dès qu'on donnerait le signal ; il recommanda aux uns et aux autres de remplir de pierres leurs havresacs, et chargea des hommes vigilants d'y tenir la main. Après ces préparatifs, les chefs de lochos, les pentecontarques et les simples soldats qui ne s'estimaient pas moins qu'eux, se trouvèrent rangés en bataille et se voyaient les uns les autres ; car par la nature du lieu on apercevait d'un coup d'oeil toute la ligne. Quand on eut chanté le péan et que la trompette eut donné le signal, on jeta les cris ordinaires du combat, et aussitôt les hoplites coururent sur l'ennemi ; on décocha en même temps les traits de toute espèce, javelots, flèches, pierres, les unes lancées avec la fronde, les autres en plus grand nombre jetées à la main : il y avait même des Grecs qui portaient du feu. La grande quantité des traits fit retirer l'ennemi de la palissade et des tours. Agasias de Stymphale et Philoxène de Pélène ayant posé leurs armes à terre, montèrent en simple tunique. Un Grec tendit la main à un autre et le tira ; un troisième monta tout seul et la place paraissait prise. Toutes les troupes légères coururent et pillèrent ce qu'elles purent. Xénophon se tenant à la porte empêchait autant qu'il le pouvait les hoplites d'y entrer ; car d'autres ennemis paraissaient sur des hauteurs fortifiées. Peu de temps après on entendit dans la ville de grands cris : les Grecs fuyaient, les uns avec le butin qu'ils avaient pris, quelques autres blessés ; et on se poussait beaucoup à la porte. On interrogea ceux qui sortaient ; ils répondirent qu'il existait dans la place un fort d'où les ennemis avaient fait une sortie et blessé beaucoup de monde. Xénophon fit publier par le héraut Tolmidès que ceux qui voudraient avoir part au butin entrassent dans la place. Beaucoup de Grecs s'y portèrent et ayant pénétré à grand'peine à cause de la foule, repoussèrent enfin l'ennemi et le renfermèrent encore une fois dans la citadelle ; tout le reste de l'enceinte fut mis au pillage, et l'armée emportait ce qu'elle avait pris. Les hoplites se tenaient en armes le plus près de la palissade, les autres dans la rue qui menait à la citadelle.





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Dernière mise à jour : 1/03/2007