HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Xénophon, L'Anabase, livre V

τὴν



Texte grec :

[5,4,20] πρῶτον μὲν γὰρ ἐπίστασθε ὅτι οἱ μέλλοντες ἡμῖν ἡγεῖσθαι τῷ ὄντι πολέμιοί εἰσιν οἷσπερ καὶ ἡμᾶς ἀνάγκη· ἔπειτα δὲ καὶ τῶν Ἑλλήνων οἱ ἀμελήσαντες τῆς ξὺν ἡμῖν τάξεως καὶ ἱκανοὶ ἡγησάμενοι εἶναι ξὺν τοῖς βαρβάροις ταὐτὰ πράττειν ἅπερ σὺν ἡμῖν δίκην δεδώκασιν· ὥστε αὖθις ἧττον τῆς ἡμετέρας τάξεως ἀπολείψονται. (5.4.21) ἀλλ᾽ ὑμᾶς δεῖ παρασκευάζεσθαι ὅπως καὶ τοῖς φίλοις οὖσι τῶν βαρβάρων δόξητε κρείττους αὐτῶν εἶναι καὶ τοῖς πολεμίοις δηλώσητε ὅτι οὐχ ὁμοίοις ἀνδράσι μαχοῦνται νῦν τε καὶ ὅτε τοῖς ἀτάκτοις ἐμάχοντο. (5.4.22) ταύτην μὲν οὖν τὴν ἡμέραν οὕτως ἔμειναν· τῇ δὲ ὑστεραίᾳ θύσαντες ἐπεὶ ἐκαλλιερήσαντο, ἀριστήσαντες, ὀρθίους τοὺς λόχους ποιησάμενοι, καὶ τοὺς βαρβάρους ἐπὶ τὸ εὐώνυμον κατὰ ταὐτὰ ταξάμενοι ἐπορεύοντο τοὺς τοξότας μεταξὺ τῶν λόχων (ὀρθίων) ἔχοντες, ὑπολειπομένου δὲ μικρὸν τοῦ στόματος τῶν ὁπλιτῶν. (5.4.23) ἦσαν γὰρ τῶν πολεμίων οἳ εὔζωνοι κατατρέχοντες τοῖς λίθοις ἔβαλλον. τούτους ἀνέστελλον οἱ τοξόται καὶ πελτασταί. οἱ δ᾽ ἄλλοι βάδην ἐπορεύοντο πρῶτον μὲν ἐπὶ τὸ χωρίον ἀφ᾽ οὗ τῇ προτεραίᾳ οἱ βάρβαροι ἐτρέφθησαν καὶ οἱ ξὺν αὐτοῖς· ἐνταῦθα γὰρ οἱ πολέμιοι ἦσαν ἀντιτεταγμένοι. (5.4.24) τοὺς μὲν οὖν πελταστὰς ἐδέξαντο οἱ βάρβαροι καὶ ἐμάχοντο, ἐπειδὴ δὲ ἐγγὺς ἦσαν οἱ ὁπλῖται, ἐτρέποντο. καὶ οἱ μὲν πελτασταὶ εὐθὺς εἵποντο διώκοντες ἄνω πρὸς τὴν πόλιν, οἱ δὲ ὁπλῖται ἐν τάξει εἵποντο. (5.4.25) ἐπεὶ δὲ ἄνω ἦσαν πρὸς ταῖς Μητροπόλεως οἰκίαις, ἐνταῦθα οἱ πολέμιοι ὁμοῦ δὴ πάντες γενόμενοι ἐμάχοντο καὶ ἐξηκόντιζον τοῖς παλτοῖς, καὶ ἄλλα δόρατα ἔχοντες παχέα μακρά, ὅσα ἀνὴρ ἂν φέροι μόλις, τούτοις ἐπειρῶντο ἀμύνασθαι ἐκ χειρός. (5.4.26) ἐπεὶ δὲ οὐχ ὑφίεντο οἱ Ἕλληνες, ἀλλὰ ὁμόσε ἐχώρουν, ἔφευγον οἱ βάρβαροι καὶ ἐντεῦθεν, λιπόντες ἅπαντες τὸ χωρίον. ὁ δὲ βασιλεὺς αὐτῶν ὁ ἐν τῷ μόσσυνι τῷ ἐπ᾽ ἄκρου ᾠκοδομημένῳ, ὃν τρέφουσι πάντες κοινῇ αὐτοῦ μένοντα καὶ φυλάττουσιν, οὐκ ἤθελεν ἐξελθεῖν, οὐδὲ ὁ ἐν τῷ πρότερον αἱρεθέντι χωρίῳ, ἀλλ᾽ αὐτοῦ σὺν τοῖς μοσσύνοις κατεκαύθησαν. (5.4.27) οἱ δὲ Ἕλληνες διαρπάζοντες τὰ χωρία ηὕρισκον θησαυροὺς ἐν ταῖς οἰκίαις ἄρτων νενημένων περυσινῶν, ὡς ἔφασαν οἱ Μοσσύνοικοι, τὸν δὲ νέον σῖτον ξὺν τῇ καλάμῃ ἀποκείμενον· ἦσαν δὲ ζειαὶ αἱ πλεῖσται. (5.4.28) καὶ δελφίνων τεμάχη ἐν ἀμφορεῦσιν ηὑρίσκετο τεταριχευμένα καὶ στέαρ ἐν τεύχεσι τῶν δελφίνων, ᾧ ἐχρῶντο οἱ Μοσσύνοικοι καθάπερ οἱ Ἕλληνες τῷ ἐλαίῳ· (5.4.29) κάρυα δὲ ἐπὶ τῶν ἀνώγεων ἦν πολλὰ τὰ πλατέα οὐκ ἔχοντα διαφυὴν οὐδεμίαν. τούτων καὶ πλείστῳ σίτῳ ἐχρῶντο ἕψοντες καὶ ἄρτους ὀπτῶντες. οἶνος δὲ ηὑρίσκετο ὃς ἄκρατος μὲν ὀξὺς ἐφαίνετο εἶναι ὑπὸ τῆς αὐστηρότητος, κερασθεὶς δὲ εὐώδης τε καὶ ἡδύς.

Traduction française :

[5,4,20] D'abord vous avez appris que les Mosynéciens qui nous servent de guides sont bien réellement en guerre avec ceux qui nous ont forcés à les traiter en ennemis ; de plus, les Grecs, qui ne se sont pas souciés de rester dans nos rangs, et qui ont cru qu'avec des Barbares ils auraient les mêmes succès qu'avec leurs compatriotes, viennent d'en être punis, et ne s'aviseront plus de s'écarter de notre armée. Il faut vous préparer maintenant à montrer à vos alliés que vous valez mieux qu'eux, et, à vos ennemis, qu'ils n'ont plus à combattre des soldats épars, mais de tout autres hommes." On passa le reste du jour dans cette position. Le lendemain, ayant fait un sacrifice, et les entrailles ayant donné des signes favorables, l'armée dîna ; elle se forma ensuite en colonnes par lochos. Les Barbares furent rangés sur le même ordre, et placés à l'aile gauche ; puis on marcha. Les archers étaient dans l'intervalle des lochos, leur premier rang un peu en arrière de celui de l'infanterie ; car, parmi les ennemis il y en avait d'agiles à la course qui se portaient rapidement en avant et lançaient des pierres. Les archers et les armés à la légère les repoussèrent ; le reste de l'armée marcha lentement et bien aligné, d'abord vers le lieu où les Grecs et leurs alliés avaient été battus la veille ; car l'ennemi s'y était rangé en bataille. Il attendit les armés à la légère et engagea le combat avec eux mais il prit la fuite dès que l'infanterie approcha. Les armés à la légère se mirent aussitôt à ses trousses, et montèrent, en le poursuivant, vers la métropole. L'infanterie pesante suivait en ordre de bataille. Quand on eut gravi jusqu'aux premières maisons de la ville, tous les Barbares se rallièrent et renouvelèrent le combat ; soit en lançant aux Grecs des javelots, soit en les attaquant de près, et tachant de les repousser avec de grosses et de longues piques dont ils étaient armés et qu'un homme avait peine à porter. Les Grecs ne reculant point, mais s'avançant au contraire pour charger, les Barbares prirent la fuite, et dès lors tout ce qui était dans la ville l'abandonna. Le roi ne voulut point sortir d'une tour de bois construite sur le sommet de la montagne : c'est sa résidence ordinaire. Il y est entretenu aux frais de tout son peuple, et observe de ce lieu élevé ce qui pourrait menacer la ville ; il y fut consumé avec l'édifice qu'on brûla. Dans le premier poste qu'on avait forcé était une tour pareille ; des Barbares qui s'y étaient réfugiés eurent la même obstination et subirent le même sort. Les Grecs mirent la ville au pillage ; ils trouvèrent, dans les maisons, des amas de pains entassés depuis l'année précédente, suivant l'usage du pays, à ce que dirent les Mosynéciens ; il y avait aussi du blé nouveau en gerbes ; la plus grande partie de ce grain était de l'épeautre. Dans des cruches on trouva des tranches de dauphin salé ; d'autres vases étaient pleins de la graisse de ce poisson ; elle était employée par les Mosynéciens aux mêmes usages que l'huile d'olive par les Grecs. Des planchers étaient couverts d'une grande quantité de châtaignes dont la substance intérieure n'était séparée par aucune membrane ; on les faisait bouillir, et les habitants les mangeaient souvent ainsi en guise de pain. Il se trouva aussi du vin, qui, lorsqu'on le buvait pur, paraissait aigre à cause de sa rudesse ; mais si on le mêlait avec de l'eau, il acquérait du parfum et un goût agréable.





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Dernière mise à jour : 1/03/2007