Texte grec :
[5,2,30] οἱ μὲν οὖν πολέμιοι ταῦτα διορῶντες ἐφοβοῦντο
ὡς ἐνέδραν οὖσαν· ἡ δὲ στρατιὰ ἐν τούτῳ κατέβαινεν. ἐπεὶ
δὲ ἐδόκει ἤδη ἱκανὸν ὑπεληλυθέναι, τῷ Μυσῷ ἐσήμηνε φεύγειν ἀνὰ κράτος· καὶ
ὃς ἐξαναστὰς φεύγει καὶ οἱ σὺν αὐτῷ. (5.2.31) καὶ οἱ μὲν ἄλλοι Κρῆτες
(ἁλίσκεσθαι γὰρ ἔφασαν τῷ δρόμῳ), ἐκπεσόντες ἐκ τῆς ὁδοῦ εἰς ὕλην κατὰ τὰς
νάπας καλινδούμενοι ἐσώθησαν, ὁ Μυσὸς δὲ κατὰ τὴν ὁδὸν φεύγων ἐβόα
βοηθεῖν· (5.2.32) καὶ ἐβοήθησαν αὐτῷ, καὶ ἀνέλαβον τετρωμένον. καὶ αὐτοὶ ἐπὶ
πόδα ἀνεχώρουν βαλλόμενοι οἱ βοηθήσαντες καὶ ἀντιτοξεύοντές τινες τῶν
Κρητῶν. οὕτως ἀφίκοντο ἐπὶ τὸ στρατόπεδον πάντες σῷοι ὄντες.
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Traduction française :
[5,2,30] Les Barbares en furent frappés et craignirent de tomber dans une embuscade ;
l'armée descendait cependant. Quand le Mysien la crut assez éloignée,
il fit signe à sa petite troupe de prendre la
fuite à toutes jambes ; lui-même s'enfuit avec eux. Les Crétois, qui
craignaient, d'être joints à la course, quittèrent le chemin et se sauvèrent en
se précipitant à travers le bois. Le Mysien suivit la route et criait en fuyant
qu'on vînt le secourir. Il accourut à son secours des Grecs qui le reçurent
blessé par l'ennemi ; puis ils se retirèrent par le pas en arrière pour se
garantir des traits que lançaient les Barbares. Quelques Crétois tirèrent aussi
des flèches à l'ennemi, et le tout rejoignit l'armée an camp sans avoir perdu un
seul homme.
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