HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Xénophon, L'Anabase, livre IV

καὶ



Texte grec :

[4,4,1] ἐπεὶ δὲ διέβησαν, συνταξάμενοι ἀμφὶ μέσον ἡμέρας ἐπορεύθησαν διὰ τῆς Ἀρμενίας πεδίον ἅπαν καὶ λείους γηλόφους οὐ μεῖον ἢ πέντε παρασάγγας· οὐ γὰρ ἦσαν ἐγγὺς τοῦ ποταμοῦ κῶμαι διὰ τοὺς πολέμους τοὺς πρὸς τοὺς Καρδούχους. (4.4.2) εἰς δὲ ἣν ἀφίκοντο κώμην μεγάλη τε ἦν καὶ βασίλειον εἶχε τῷ σατράπῃ καὶ ἐπὶ ταῖς πλείσταις οἰκίαις τύρσεις ἐπῆσαν· ἐπιτήδεια δ᾽ ἦν δαψιλῆ. (4.4.3) ἐντεῦθεν δ᾽ ἐπορεύθησαν σταθμοὺς δύο παρασάγγας δέκα μέχρι ὑπερῆλθον τὰς πηγὰς τοῦ Τίγρητος ποταμοῦ. ἐντεῦθεν δ᾽ ἐπορεύθησαν σταθμοὺς τρεῖς παρασάγγας πεντεκαίδεκα ἐπὶ τὸν Τηλεβόαν ποταμόν. οὗτος δ᾽ ἦν καλὸς μέν, μέγας δ᾽ οὔ· κῶμαι δὲ πολλαὶ περὶ τὸν ποταμὸν ἦσαν. (4.4.4) ὁ δὲ τόπος οὗτος Ἀρμενία ἐκαλεῖτο ἡ πρὸς ἑσπέραν. ὕπαρχος δ᾽ ἦν αὐτῆς Τιρίβαζος, ὁ καὶ βασιλεῖ φίλος γενόμενος, καὶ ὁπότε παρείη, οὐδεὶς ἄλλος βασιλέα ἐπὶ τὸν ἵππον ἀνέβαλλεν. (4.4.5) οὗτος προσήλασεν ἱππέας ἔχων, καὶ προπέμψας ἑρμηνέα εἶπεν ὅτι βούλοιτο διαλεχθῆναι τοῖς ἄρχουσι. τοῖς δὲ στρατηγοῖς ἔδοξεν ἀκοῦσαι· καὶ προσελθόντες εἰς ἐπήκοον ἠρώτων τί θέλει. (4.4.6) ὁ δὲ εἶπεν ὅτι σπείσασθαι βούλοιτο ἐφ᾽ ᾧ μήτε αὐτὸς τοὺς Ἕλληνας ἀδικεῖν μήτε ἐκείνους καίειν τὰς οἰκίας λαμβάνειν τε τἀπιτήδεια ὅσων δέοιντο. ἔδοξε ταῦτα τοῖς στρατηγοῖς καὶ ἐσπείσαντο ἐπὶ τούτοις. (4.4.7) ἐντεῦθεν δ᾽ ἐπορεύθησαν σταθμοὺς τρεῖς διὰ πεδίου παρασάγγας πεντεκαίδεκα· καὶ Τιρίβαζος παρηκολούθει ἔχων τὴν ἑαυτοῦ δύναμιν ἀπέχων ὡς δέκα σταδίους· καὶ ἀφίκοντο εἰς βασίλεια καὶ κώμας πέριξ πολλὰς πολλῶν τῶν ἐπιτηδείων μεστάς. (4.4.8) στρατοπεδευομένων δ᾽ αὐτῶν γίγνεται τῆς νυκτὸς χιὼν πολλή· καὶ ἕωθεν ἔδοξε διασκηνῆσαι τὰς τάξεις καὶ τοὺς στρατηγοὺς κατὰ τὰς κώμας· οὐ γὰρ ἑώρων πολέμιον οὐδένα καὶ ἀσφαλὲς ἐδόκει εἶναι διὰ τὸ πλῆθος τῆς χιόνος. (4.4.9) ἐνταῦθα εἶχον τὰ ἐπιτήδεια ὅσα ἐστὶν ἀγαθά, ἱερεῖα, σῖτον, οἴνους παλαιοὺς εὐώδεις, ἀσταφίδας, ὄσπρια παντοδαπά. τῶν δὲ ἀποσκεδαννυμένων τινὲς ἀπὸ τοῦ στρατοπέδου ἔλεγον ὅτι κατίδοιεν νύκτωρ πολλὰ πυρὰ φαίνοντα.

Traduction française :

[4,4,1] Vers midi, l'armée ayant achevé de passer, marcha rangée en bataille dans la plaine d'Arménie, et à travers des collines douces et peu élevées. Elle ne fit pas moins de cinq parasanges, car il n'y avait pas de villages près du fleuve, à cause de la guerre continuelle que se faisaient les Perses et les Carduques : celui où l'on arriva était grand ; il y avait un palais pour le satrape, et la plupart des maisons étaient surmontées de tours. On y trouva des vivres en abondance ; on fit ensuite en deux marches dix parasanges, et on parvint à dépasser les sources du Tigre ; puis en trois marches de quinze parasanges, on arriva aux bords du Téléboas. Ce n'est pas un grand fleuve, mais l'eau en est belle : sur ses rives étaient beaucoup de villages. La partie de l'Arménie où l'on se trouvait alors se nommait l'Arménie occidentale. Tiribaze en était commandant ; c'était un favori d'Artaxerxès, et lorsqu'il se trouvait à la cour, nul autre Perse que lui n'aidait le roi à monter à cheval. Il s'approcha de l'armée, suivi de quelque cavalerie, et envoya en avant un interprète annoncer aux chefs qu'il voulait conférer avec eux. Les généraux jugèrent à propos d'écouter ce qu'il avait à leur dire, et s'étant avancés jusqu'à portée d'être entendus de lui, lui demandèrent ce qu'il voulait. Il répondit qu'il s'engagerait par un traité à ne faire aucun mal aux Grecs, pourvu qu'ils ne brûlassent point de maisons dans son gouvernement, et qu'ils se contentassent de prendre les vivres dont ils auraient besoin. Les généraux agréèrent cette proposition, et on fit alliance à ces conditions. De là on traversa une plaine et l'on fit quinze parasanges en trois marches. Tiribaze et son armée côtoyaient celle des Grecs à dix stades environ de distance. On arriva à un palais entouré d'un grand nombre de villages qui regorgeaient de vivres. L'armée ayant campé, il tomba pendant la nuit beaucoup de neige. Le matin on arrêta de cantonner les divisions et les généraux dans différents villages : car on ne voyait d'ennemis nulle part, et la grande quantité de neige semblait ne laisser rien à craindre. On y trouva toute sorte de vivres excellents, des bestiaux, du blé, du vin vieux et d'un parfum exquis, du raisin sec et des légumes de toute espèce. Quelques Grecs s'étant écartés de leur cantonnement, dirent qu'ils avaient vu un camp et aperçu pendant la nuit beaucoup de feux.





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Dernière mise à jour : 18/01/2007