HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Thucydide, Histoire de la Guerre du Péloponnèse, livre VIII

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Texte grec :

[8,68] ἦν δὲ ὁ μὲν τὴν γνώμην ταύτην εἰπὼν Πείσανδρος, καὶ τἆλλα ἐκ τοῦ προφανοῦς προθυμότατα ξυγκαταλύσας τὸν δῆμον· ὁ μέντοι ἅπαν τὸ πρᾶγμα ξυνθεὶς ὅτῳ τρόπῳ κατέστη ἐς τοῦτο καὶ ἐκ πλείστου ἐπιμεληθεὶς Ἀντιφῶν ἦν ἀνὴρ Ἀθηναίων τῶν καθ' ἑαυτὸν ἀρετῇ τε οὐδενὸς ὕστερος καὶ κράτιστος ἐνθυμηθῆναι γενόμενος καὶ ἃ γνοίη εἰπεῖν, καὶ ἐς μὲν δῆμον οὐ παριὼν οὐδ' ἐς ἄλλον ἀγῶνα ἑκούσιος οὐδένα, ἀλλ' ὑπόπτως τῷ πλήθει διὰ δόξαν δεινότητος διακείμενος, τοὺς μέντοι ἀγωνιζομένους καὶ ἐν δικαστηρίῳ καὶ ἐν δήμῳ πλεῖστα εἷς ἀνήρ, ὅστις ξυμβουλεύσαιτό (8.68.2) τι, δυνάμενος ὠφελεῖν. καὶ αὐτός τε, ἐπειδὴ μετέστη ἡ δημοκρατία καὶ ἐς ἀγῶνας κατέστη τὰ τῶν τετρακοσίων ἐν ὑστέρῳ μεταπεσόντα ὑπὸ τοῦ δήμου ἐκακοῦτο, ἄριστα φαίνεται τῶν μέχρι ἐμοῦ ὑπὲρ αὐτῶν τούτων αἰτιαθείς, ὡς ξυγκατέστησε, θανάτου δίκην ἀπολογησάμενος. (8.68.3) παρέσχε δὲ καὶ ὁ Φρύνιχος ἑαυτὸν πάντων διαφερόντως προθυμότατον ἐς τὴν ὀλιγαρχίαν, δεδιὼς τὸν Ἀλκιβιάδην καὶ ἐπιστάμενος εἰδότα αὐτὸν ὅσα ἐν τῇ Σάμῳ πρὸς τὸν Ἀστύοχον ἔπραξε, νομίζων οὐκ ἄν ποτε αὐτὸν κατὰ τὸ εἰκὸς ὑπ' ὀλιγαρχίας κατελθεῖν· πολύ τε πρὸς τὰ δεινά, (8.68.4) ἐπειδήπερ ὑπέστη, φερεγγυώτατος ἐφάνη. καὶ Θηραμένης ὁ τοῦ Ἅγνωνος ἐν τοῖς ξυγκαταλύουσι τὸν δῆμον πρῶτος ἦν, ἀνὴρ οὔτε εἰπεῖν οὔτε γνῶναι ἀδύνατος. ὥστε ἀπ' ἀνδρῶν πολλῶν καὶ ξυνετῶν πραχθὲν τὸ ἔργον οὐκ ἀπεικότως καίπερ μέγα ὂν προυχώρησεν· χαλεπὸν γὰρ ἦν τὸν Ἀθηναίων δῆμον ἐπ' ἔτει ἑκατοστῷ μάλιστα ἐπειδὴ οἱ τύραννοι κατελύθησαν ἐλευθερίας παῦσαι, καὶ οὐ μόνον μὴ ὑπήκοον ὄντα, ἀλλὰ καὶ ὑπὲρ ἥμισυ τοῦ χρόνου τούτου αὐτὸν ἄλλων ἄρχειν εἰωθότα.

Traduction française :

[8,68] LXVIII. - Ce fut Peisandros qui présenta cette motion et en général il se montra ouvertement l'adversaire le plus ardent de la démocratie. Néanmoins celui qui avait monté toute cette affaire et l'avait préparée de longue main était Antiphôn. De tous les hommes de son temps, il ne le cédait à personne pour les vertus privées. Penseur profond et habile orateur, il montrait de la répugnance à intervenir dans l'Assemblée du peuple ou dans les autres débats. Sa réputation d'éloquence le rendait suspect à la foule ; néanmoins, c'était l'homme le plus capable d'apporter comme conseil une aide efficace à qui avait affaire soit aux tribunaux, soit à l'Assemblée du peuple. Quand par la suite le pouvoir des Quatre Cents fut renversé par le peuple et qu'il fut poursuivi pour avoir pris part à leur établissement, il prononça pour défendre sa tête la plus belle des défenses qu'on eût entendues jusqu'à ce jour. Phrynikhos se montra lui aussi un des plus ardents promoteurs de l'oligarchie : il craignait Alcibiade, qu'il savait au courant de ses intrigues à Samos avec Astyokhos et il pensait que, selon toute vraisemblance, l'oligarchie ne permettrait pas son retour. Une fois qu'il se fut embarqué dans cette aventure, il fit preuve d'une extrême fermeté. Théraménès fils d'Hagnôn était aussi au premier rang dans cette conspiration contre la démocratie : c'était un excellent orateur et un politique avisé. Aussi, sous la conduite de tant de gens habiles, l'entreprise, si hardie qu'elle fût, ne pouvait manquer de réussir. En effet, il était audacieux, cent ans après l'expulsion des tyrans, de priver de la liberté le peuple athénien, qui, loin d'être sujet, avait contracté pendant plus de la moitié de cette période l'habitude de commander à d'autres peuples.





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Dernière mise à jour : 26/06/2008