HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Thucydide, Histoire de la Guerre du Péloponnèse, livre VII

μᾶλλον



Texte grec :

[7,67] ἡμῶν δὲ τό τε ὑπάρχον πρότερον, ᾧπερ καὶ ἀνεπιστήμονες ἔτι ὄντες ἀπετολμήσαμεν, βεβαιότερον νῦν, καὶ τῆς δοκήσεως προσγεγενημένης αὐτῷ, τὸ κρατίστους εἶναι εἰ τοὺς κρατίστους ἐνικήσαμεν, διπλασία ἑκάστου ἡ ἐλπίς· τὰ δὲ πολλὰ πρὸς τὰς ἐπιχειρήσεις ἡ μεγίστη ἐλπὶς μεγίστην καὶ τὴν προθυμίαν παρέχεται. (7.67.2) ‘Τά τε τῆς ἀντιμιμήσεως αὐτῶν τῆς παρασκευῆς ἡμῶν τῷ μὲν ἡμετέρῳ τρόπῳ ξυνήθη τέ ἐστι καὶ οὐκ ἀνάρμοστοι πρὸς ἕκαστον αὐτῶν ἐσόμεθα· οἱ δ', ἐπειδὰν πολλοὶ μὲν ὁπλῖται ἐπὶ τῶν καταστρωμάτων παρὰ τὸ καθεστηκὸς ὦσι, πολλοὶ δὲ καὶ ἀκοντισταὶ χερσαῖοι ὡς εἰπεῖν Ἀκαρνᾶνές τε καὶ ἄλλοι ἐπὶ ναῦς ἀναβάντες, οἳ οὐδ' ὅπως καθεζομένους χρὴ τὸ βέλος ἀφεῖναι εὑρήσουσι, πῶς οὐ σφαλοῦσί τε τὰς ναῦς καὶ ἐν σφίσιν αὐτοῖς πάντες οὐκ ἐν τῷ ἑαυτῶν τρόπῳ (7.67.3) κινούμενοι ταράξονται; ἐπεὶ καὶ τῷ πλήθει τῶν νεῶν οὐκ ὠφελήσονται, εἴ τις καὶ τόδε ὑμῶν, ὅτι οὐκ ἴσαις ναυμαχήσει, πεφόβηται· ἐν ὀλίγῳ γὰρ πολλαὶ ἀργότεραι μὲν ἐς τὸ δρᾶν τι ὧν βούλονται ἔσονται, ῥᾷσται δὲ ἐς τὸ βλάπτεσθαι (7.67.4) ἀφ' ὧν ἡμῖν παρεσκεύασται. τὸ δ' ἀληθέστατον γνῶτε ἐξ ὧν ἡμεῖς οἰόμεθα σαφῶς πεπύσθαι· ὑπερβαλλόντων γὰρ αὐτοῖς τῶν κακῶν καὶ βιαζόμενοι ὑπὸ τῆς παρούσης ἀπορίας ἐς ἀπόνοιαν καθεστήκασιν οὐ παρασκευῆς πίστει μᾶλλον ἢ τύχης ἀποκινδυνεῦσαι οὕτως ὅπως δύνανται, ἵν' ἢ βιασάμενοι ἐκπλεύσωσιν ἢ κατὰ γῆν μετὰ τοῦτο τὴν ἀποχώρησιν ποιῶνται, ὡς τῶν γε παρόντων οὐκ ἂν πράξαντες χεῖρον.

Traduction française :

[7,67] LXVII. – « Le courage que nous avions naguère et qui, malgré notre inexpérience, nous a donné l'audace de la résistance, nous l'avons accru. Maintenant que nous croyons être les plus forts, puisque nous avons vaincu les plus forts ennemis, l'espérance en chacun de nous se trouve doublée. En général, au moment d'agir, une grande espérance inspire un grand courage. « Quant aux dispositions que l'ennemi a prises à notre exemple, elles ne nous prennent pas au dépourvu et pour chacune nous aurons la parade appropriée. Les Athéniens ont fait monter, contre leur habitude, sur les ponts une foule d'hoplites, de gens de trait, des terriens, pour ainsi dire, Akarnaniens ou autres ; une fois à bord ils ne trouveront pas le moyen, étant immobilisés, de lancer un trait. Comment ne mettraient-ils pas le vaisseau en danger et ne causeraient-ils pas une perturbation générale, incapables qu'ils seront de se mouvoir à leur manière habituelle ? De plus, la foule de leurs vaisseaux ne les avantagera nullement, si tous vous voulez bien ne pas vous effrayer de notre infériorité numérique. Des vaisseaux nombreux, sans espace pour évoluer seront tout particulièrement réduits à l'impuissance et exposés aux coups de nos engins. Mais la vérité complète la voici, d'après des renseignements à notre avis incontestables : sous le poids des maux qui les accablent, contraints par le dénuement, les Athéniens en sont réduits à un acte de désespoir ; c'est moins dans leurs préparatifs que dans la chance qu'ils mettent leur espérance d'échapper par tous les moyens possibles : ils veulent tenter un coup de force et se sauver par mer, sinon faire leur retraite par terre, parce que leur situation est absolument désespérée.





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Dernière mise à jour : 3/05/2007