HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Thucydide, Histoire de la Guerre du Péloponnèse, livre VI

δ



Texte grec :

[6,101] Τῇ δ' ὑστεραίᾳ ἀπὸ τοῦ κύκλου ἐτείχιζον οἱ Ἀθηναῖοι τὸν κρημνὸν τὸν ὑπὲρ τοῦ ἕλους, ὃς τῶν Ἐπιπολῶν ταύτῃ πρὸς τὸν μέγαν λιμένα ὁρᾷ, καὶ ᾗπερ αὐτοῖς βραχύτατον ἐγίγνετο καταβᾶσι διὰ τοῦ ὁμαλοῦ καὶ τοῦ ἕλους ἐς τὸν (6.101.2) λιμένα τὸ περιτείχισμα. καὶ οἱ Συρακόσιοι ἐν τούτῳ ἐξελθόντες καὶ αὐτοὶ ἀπεσταύρουν αὖθις ἀρξάμενοι ἀπὸ τῆς πόλεως διὰ μέσου τοῦ ἕλους, καὶ τάφρον ἅμα παρώρυσσον, ὅπως μὴ οἷόν τε ᾖ τοῖς Ἀθηναίοις μέχρι τῆς θαλάσσης (6.101.3) ἀποτειχίσαι. οἱ δ', ἐπειδὴ τὸ πρὸς τὸν κρημνὸν αὐτοῖς ἐξείργαστο, ἐπιχειροῦσιν αὖθις τῷ τῶν Συρακοσίων σταυρώματι καὶ τάφρῳ, τὰς μὲν ναῦς κελεύσαντες περιπλεῦσαι ἐκ τῆς Θάψου ἐς τὸν μέγαν λιμένα τὸν τῶν Συρακοσίων, αὐτοὶ δὲ περὶ ὄρθρον καταβάντες ἀπὸ τῶν Ἐπιπολῶν ἐς τὸ ὁμαλὸν καὶ διὰ τοῦ ἕλους, ᾗ πηλῶδες ἦν καὶ στεριφώτατον, θύρας καὶ ξύλα πλατέα ἐπιθέντες καὶ ἐπ' αὐτῶν διαβαδίσαντες, αἱροῦσιν ἅμα ἕῳ τό τε σταύρωμα πλὴν ὀλίγου καὶ (6.101.4) τὴν τάφρον, καὶ ὕστερον καὶ τὸ ὑπολειφθὲν εἷλον. καὶ μάχη ἐγένετο, καὶ ἐν αὐτῇ ἐνίκων οἱ Ἀθηναῖοι. καὶ τῶν Συρακοσίων οἱ μὲν τὸ δεξιὸν κέρας ἔχοντες πρὸς τὴν πόλιν ἔφευγον, οἱ δ' ἐπὶ τῷ εὐωνύμῳ παρὰ τὸν ποταμόν. καὶ αὐτοὺς βουλόμενοι ἀποκλῄσασθαι τῆς διαβάσεως οἱ τῶν Ἀθηναίων τριακόσιοι λογάδες δρόμῳ ἠπείγοντο πρὸς τὴν (6.101.5) γέφυραν. δείσαντες δὲ οἱ Συρακόσιοι (ἦσαν γὰρ καὶ τῶν ἱππέων αὐτοῖς οἱ πολλοὶ ἐνταῦθα) ὁμόσε χωροῦσι τοῖς τριακοσίοις τούτοις, καὶ τρέπουσί τε αὐτοὺς καὶ ἐσβάλλουσιν ἐς τὸ δεξιὸν κέρας τῶν Ἀθηναίων· καὶ προσπεσόντων αὐτῶν (6.101.6) ξυνεφοβήθη καὶ ἡ πρώτη φυλὴ τοῦ κέρως. ἰδὼν δὲ ὁ Λάμαχος παρεβοήθει ἀπὸ τοῦ εὐωνύμου τοῦ ἑαυτῶν μετὰ τοξοτῶν τε οὐ πολλῶν καὶ τοὺς Ἀργείους παραλαβών, καὶ ἐπιδιαβὰς τάφρον τινὰ καὶ μονωθεὶς μετ' ὀλίγων τῶν ξυνδιαβάντων ἀποθνῄσκει αὐτός τε καὶ πέντε ἢ ἓξ τῶν μετ' αὐτοῦ. καὶ τούτους μὲν οἱ Συρακόσιοι εὐθὺς κατὰ τάχος φθάνουσιν ἁρπάσαντες πέραν τοῦ ποταμοῦ ἐς τὸ ἀσφαλές, αὐτοὶ δὲ ἐπιόντος ἤδη καὶ τοῦ ἄλλου στρατεύματος τῶν Ἀθηναίων ἀπεχώρουν.

Traduction française :

[6,101] CI. - Le lendemain les Athéniens, à partir du bastion, commencèrent à fortifier la pente abrupte qui domine le marais et qui, de ce côté des Épipoles, est orientée vers le Grand Port. En descendant dans la plaine et en franchissant le marais, c'était la ligne la plus courte pour que leur circonvallation atteignît le Grand Port. Les Syracusains sortirent et à leur tour se mirent à construire, à partir de la ville, une contre-approche à travers le marais. En même temps ils creusèrent une tranchée pour empêcher les Athéniens de pousser l'investissement jusqu'à la mer. Ces derniers, une fois terminée la partie située sur la pente abrupte, tentèrent de s'emparer, tout comme ils l'avaient fait la veille, de la palissade et de la tranchée. A cet effet ils avaient donné l'ordre à leur flotte de passer de Thapsos dans le Grand Port. Eux-mêmes à la pointe du jour descendirent des Épipoles dans la plaine ; ils traversèrent le marais, à l'endroit où il était boueux et le plus solide, en s'aidant de portes et de larges planches qu'ils jetaient devant eux. A l'aube ils s'emparèrent de la tranchée et de la palissade, à l'exception d'une petite partie dont ils ne tardèrent pas à se rendre maîtres. On en vint aux mains ; les Athéniens furent vainqueurs. Du côté des Syracusains, les gens de l'aile droite s'enfuirent vers la ville ; ceux de l'aile gauche vers le fleuve. Voulant leur interdire le passage, les trois cents hommes d'élite d'Athènes prirent le pas de course pour atteindre le pont. Les Syracusains qui avaient là le plus gros de leur cavalerie, d'abord effrayés par cette manoeuvre, marchent au-devant des trois cents, les mettent en fuite et les rejettent sur l'aile droite athénienne. Leur bousculade mit également le trouble dans la première compagnie de cette aile. Lamakhos s'en aperçut et de l'aile gauche se porta avec quelques archers et les Argiens pour renforcer les siens. Au moment où il venait de franchir un bout de tranchée, il se trouva séparé de ses troupes avec quelques hommes seulement autour de lui. C'est alors qu'il fut tué avec cinq ou six de ses compagnons. Les Syracusains se hâtèrent d'emporter leurs corps sur l'autre rive du fleuve, en lieu sûr. Comme le reste de l'armée athénienne arrivait, ils se replièrent.





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Dernière mise à jour : 12/04/2007