Texte grec :
[6,51] καὶ ἐκκλησίας γενομένης τὴν μὲν στρατιὰν οὐκ ἐδέχοντο οἱ
Καταναῖοι, τοὺς δὲ στρατηγοὺς ἐσελθόντας ἐκέλευον, εἴ τι
βούλονται, εἰπεῖν. καὶ λέγοντος τοῦ Ἀλκιβιάδου, καὶ τῶν
(6.51.1.4) ἐν τῇ πόλει πρὸς τὴν ἐκκλησίαν τετραμμένων, οἱ στρατιῶται
πυλίδα τινὰ ἐνῳκοδομημένην κακῶς ἔλαθον διελόντες, καὶ
(6.51.2) ἐσελθόντες ἠγόραζον ἐς τὴν πόλιν. τῶν δὲ Καταναίων οἱ
μὲν τὰ τῶν Συρακοσίων φρονοῦντες, ὡς εἶδον τὸ στράτευμα
ἔνδον, εὐθὺς περιδεεῖς γενόμενοι ὑπεξῆλθον οὐ πολλοί τινες,
οἱ δὲ ἄλλοι ἐψηφίσαντό τε ξυμμαχίαν τοῖς Ἀθηναίοις καὶ
(6.51.3) τὸ ἄλλο στράτευμα ἐκέλευον ἐκ Ῥηγίου κομίζειν. μετὰ δὲ
τοῦτο διαπλεύσαντες οἱ Ἀθηναῖοι ἐς τὸ Ῥήγιον, πάσῃ ἤδη
τῇ στρατιᾷ ἄραντες ἐς τὴν Κατάνην, ἐπειδὴ ἀφίκοντο,
κατεσκευάζοντο τὸ στρατόπεδον.
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Traduction française :
[6,51] LI. - Là les habitants réunirent l'assemblée, refusèrent à l'armée l'entrée de
la ville, mais invitérent les stratèges à venir leur exposer leurs projets. Au
moment où Alcibiade avait la parole et où tous les regards étaient fixés sur
l'assemblée, les soldats réussirent, sans éveiller l'attention, à enfoncer une
porte mal assujettie, pénétrèrent dans la ville et arrivèrent sur le marché. En
voyant les troupes athéniennes dans la ville, les partisans des Syracusains,
pris de frousse, s'éclipsèrent ; mais ils n'étaient qu'un petit nombre. Les
autres votèrent l'alliance avec les Athéniens et permirent qu'on fît venir de
Rhégion le reste de l'armée. Là-dessus, les Athéniens retournèrent à Rhégion,
puis avec toutes leurs troupes se réembarquèrent pour Katanè où ils établirent
leur camp.
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