HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Thucydide, Histoire de la Guerre du Péloponnèse, livre III

δὲ



Texte grec :

[3,98] μέχρι μὲν οὖν οἱ τοξόται εἶχόν τε τὰ βέλη αὐτοῖς καὶ οἷοί τε ἦσαν χρῆσθαι, οἱ δὲ ἀντεῖχον (τοξευόμενοι γὰρ οἱ Αἰτωλοὶ ἄνθρωποι ψιλοὶ ἀνεστέλλοντο)· ἐπειδὴ δὲ τοῦ τε τοξάρχου ἀποθανόντος οὗτοι διεσκεδάσθησαν καὶ αὐτοὶ ἐκεκμήκεσαν καὶ ἐπὶ πολὺ τῷ αὐτῷ πόνῳ ξυνεχόμενοι, οἵ τε Αἰτωλοὶ ἐνέκειντο καὶ ἐσηκόντιζον, οὕτω δὴ τραπόμενοι ἔφευγον, καὶ ἐσπίπτοντες ἔς τε χαράδρας ἀνεκβάτους καὶ χωρία ὧν οὐκ ἦσαν ἔμπειροι διεφθείροντο· καὶ γὰρ ὁ ἡγεμὼν αὐτοῖς τῶν ὁδῶν Χρόμων ὁ Μεσσήνιος ἐτύγχανε τεθνηκώς. οἱ δὲ Αἰτωλοὶ ἐσακοντίζοντες πολλοὺς μὲν αὐτοῦ ἐν τῇ τροπῇ κατὰ πόδας αἱροῦντες ἄνθρωποι ποδώκεις καὶ ψιλοὶ διέφθειρον, τοὺς δὲ πλείους τῶν ὁδῶν ἁμαρτάνοντας καὶ ἐς τὴν ὕλην ἐσφερομένους, ὅθεν διέξοδοι οὐκ ἦσαν, πῦρ κομισάμενοι περιεπίμπρασαν· πᾶσά τε ἰδέα κατέστη τῆς φυγῆς καὶ τοῦ ὀλέθρου τῷ στρατοπέδῳ τῶν Ἀθηναίων, μόλις τε ἐπὶ τὴν θάλασσαν καὶ τὸν Οἰνεῶνα τῆς Λοκρίδος, ὅθεν περ καὶ ὡρμήθησαν, οἱ περιγενόμενοι κατέφυγον. ἀπέθανον δὲ τῶν τε ξυμμάχων πολλοὶ καὶ αὐτῶν Ἀθηναίων ὁπλῖται περὶ εἴκοσι μάλιστα καὶ ἑκατόν. τοσοῦτοι μὲν τὸ πλῆθος καὶ ἡλικία ἡ αὐτὴ οὗτοι βέλτιστοι δὴ ἄνδρες ἐν τῷ πολέμῳ τῷδε ἐκ τῆς Ἀθηναίων πόλεως διεφθάρησαν· ἀπέθανε δὲ καὶ ὁ ἕτερος στρατηγὸς Προκλῆς. τοὺς δὲ νεκροὺς ὑποσπόνδους ἀνελόμενοι παρὰ τῶν Αἰτωλῶν καὶ ἀναχωρήσαντες ἐς Ναύπακτον ὕστερον ἐς τὰς Ἀθήνας ταῖς ναυσὶν ἐκομίσθησαν. Δημοσθένης δὲ περὶ Ναύπακτον καὶ τὰ χωρία ταῦτα ὑπελείφθη, τοῖς πεπραγμένοις φοβούμενος τοὺς Ἀθηναίους.

Traduction française :

[3,98] XCVIII. - Tant que les archers athéniens eurent des traits et furent en état de s'en servir, ils résistèrent ; car les Étoliens légèrement armés étaient refoulés par les traits. Mais quand le chef des archers eut succombé, ceux-ci se débandèrent ; les autres soldats de la troupe athénienne, exténués par la tactique sans cesse renouvelée de l'ennemi, se trouvèrent à bout de souffle. Pourchassés par les Etoliens, exposés à une grêle de traits, ils lâchèrent pied, tombèrent dans des ravins impraticables, dans des lieux pour eux inconnus où ils périrent. Car l'homme qui devait les guider, le Messénien Khromôn, avait été tué. Les Étoliens, agiles et légèrement armés, en atteignirent un grand nombre dans leur débandade et les tuèrent à coups de traits. Un plus grand nombre encore s'égara, se perdit dans une forêt qui n'avait pas d'issue ; les ennemis la cernèrent et y mirent le feu. Pour l'armée athénienne la fuite et la mort prirent les formes les plus diverses. Les survivants dans leur fuite gagnèrent avec peine la mer et la ville d'Oenéôn en Lokride, d'où ils étaient partis. Les alliés perdirent beaucoup de monde ; les Athéniens eux-mêmes environ cent vingt hoplites : c'était la fleur et l'élite de la jeunesse. Tel fut le bilan des pertes d'Athènes dans cette campagne. Proklès, l'un des deux stratèges, trouva également la mort. On traita avec les Étoliens et l'on obtint une trêve pour relever les morts. Ensuite on revint à Naupakte, d'où l'on regagna Athènes par mer. Démosthénès, lui, demeura à Naupakte et dans la région, craignant après sa défaite le ressentiment des Athéniens.





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site Philippe Remacle

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 15/05/2006