HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Thucydide, Histoire de la Guerre du Péloponnèse, livre III

τε



Texte grec :

[3,89] Τοῦ δ᾿ ἐπιγιγνομένου θέρους Πελοποννήσιοι καὶ οἱ ξύμμαχοι μέχρι μὲν τοῦ Ἰσθμοῦ ἦλθον ὡς ἐς τὴν Ἀττικὴν ἐσβαλοῦντες, Ἄγιδος τοῦ Ἀρχιδάμου ἡγουμένου Λακεδαιμονίων βασιλέως, σεισμῶν δὲ γενομένων πολλῶν ἀπετράποντο πάλιν καὶ οὐκ ἐγένετο ἐσβολή. καὶ περὶ τούτους τοὺς χρόνους, τῶν σεισμῶν κατεχόντων, τῆς Εὐβοίας ἐν Ὀροβίαις ἡ θάλασσα ἐπανελθοῦσα ἀπὸ τῆς τότε οὔσης γῆς καὶ κυματωθεῖσα ἐπῆλθε τῆς πόλεως μέρος τι, καὶ τὸ μὲν κατέκλυσε, τὸ δ᾿ ὑπενόστησε, καὶ θάλασσα νῦν ἐστὶ πρότερον οὖσα γῆ· καὶ ἀνθρώπους διέφθειρεν ὅσοι μὴ ἐδύναντο φθῆναι πρὸς τὰ μετέωρα ἀναδραμόντες. καὶ περὶ Ἀταλάντην τὴν ἐπὶ Λοκροῖς τοῖς Ὀπουντίοις νῆσον παραπλησία γίγνεται ἐπίκλυσις, καὶ τοῦ τε φρουρίου τῶν Ἀθηναίων παρεῖλε καὶ δύο νεῶν ἀνειλκυσμένων τὴν ἑτέραν κατέαξεν. ἐγένετο δὲ καὶ ἐν Πεπαρήθῳ κύματος ἐπαναχώρησίς τις, οὐ μέντοι ἐπέκλυσέ γε· καὶ σεισμὸς τοῦ τείχους τι κατέβαλε καὶ τὸ πρυτανεῖον καὶ ἄλλας οἰκίας ὀλίγας. αἴτιον δ᾿ ἔγωγε νομίζω τοῦ τοιούτου, ᾗ ἰσχυρότατος ὁ σεισμὸς ἐγένετο, κατὰ τοῦτο ἀποστέλλειν τε τὴν θάλασσαν καὶ ἐξαπίνης πάλιν ἐπισπωμένην βιαιότερον τὴν ἐπίκλυσιν ποιεῖν· ἄνευ δὲ σεισμοῦ οὐκ ἄν μοι δοκεῖ τὸ τοιοῦτο ξυμβῆναι γενέσθαι.

Traduction française :

[3,89] LXXXIX. - L'été suivant, les Péloponnésiens et leurs alliés, sous la conduite d'Agis fils d'Arkhidamos et roi de Lacédémone, s'avancèrent jusqu'à l'Isthme avec l'intention d'envahir l'Attique. Mais il survint plusieurs tremblements de terre qui détournèrent les Péloponnésiens de ce dessein ; l'invasion n'eut pas lieu. Vers l'époque de ces multiples secousses, à Orobies dans l'île d'Eubée, la mer se retira du rivage, puis provoqua un raz de marée qui submergea une partie de la ville ; une portion du territoire fut engloutie par les eaux, une autre resta émergée, si bien que la mer couvre ce qui était jadis découvert. Beaucoup d'habitants périrent ; seuls échappèrent ceux qui se réfugièrent à la course sur les hauteurs. L'île d'Atalantè, proche des Lokriens-Opuntiens, subit un raz de marée analogue, qui détruisit en partie le fort des Athéniens ; deux navires étaient à sec sur le rivage, l'un d'eux fut fracassé. A Péparéthos, la mer se retira également, mais sans provoquer d'inondation ; le tremblement de terre détermina l'effondrement d'une partie de la muraille, du prytanée et de quelques maisons. A mon avis, la cause de ce phénomène est que, là où les secousses furent les plus fortes, la mer se trouva chassée en arrière ; puis revenant soudain en avant, elle détermina de violentes inondations ; il me semble que ces catastrophes ne peuvent se produire que par l'effet d'un tremblement de terre.





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Dernière mise à jour : 15/05/2006