HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Thucydide, Histoire de la Guerre du Péloponnèse, livre III

τε



Texte grec :

[3,62] ᾿Ἐπειδὴ δὲ καὶ ὁ βάρβαρος ἦλθεν ἐπὶ τὴν Ἑλλάδα, φασὶ μόνοι Βοιωτῶν οὐ μηδίσαι, καὶ τούτῳ μάλιστα αὐτοί τε ἀγάλλονται καὶ ἡμᾶς λοιδοροῦσιν. ἡμεῖς δὲ μηδίσαι μὲν αὐτοὺς οὔ φαμεν διότι οὐδ᾿ Ἀθηναίους, τῇ μέντοι αὐτῇ ἰδέᾳ ὕστερον ἰόντων Ἀθηναίων ἐπὶ τοὺς Ἕλληνας μόνους αὖ Βοιωτῶν ἀττικίσαι. καίτοι σκέψασθε ἐν οἵῳ εἴδει ἑκάτεροι ἡμῶν τοῦτο ἔπραξαν. ἡμῖν μὲν γὰρ ἡ πόλις τότε ἐτύγχανεν οὔτε κατ᾿ ὀλιγαρχίαν ἰσόνομον πολιτεύουσα οὔτε κατὰ δημοκρατίαν· ὅπερ δέ ἐστι νόμοις μὲν καὶ τῷ σωφρονεστάτῳ ἐναντιώτατον, ἐγγυτάτω δὲ τυράννου, δυναστεία ὀλίγων ἀνδρῶν εἶχε τὰ πράγματα. καὶ οὗτοι ἰδίας δυνάμεις ἐλπίσαντες ἔτι μᾶλλον σχήσειν εἰ τὰ τοῦ Μήδου κρατήσειε, κατέχοντες ἰσχύι τὸ πλῆθος ἐπηγάγοντο αὐτόν· καὶ ἡ ξύμπασα πόλις οὐκ αὐτοκράτωρ οὖσα ἑαυτῆς τοῦτ᾿ ἔπραξεν, οὐδ᾿ ἄξιον αὐτῇ ὀνειδίσαι ὧν μὴ μετὰ νόμων ἥμαρτεν. ἐπειδὴ γοῦν ὅ τε Μῆδος ἀπῆλθε καὶ τοὺς νόμους ἔλαβε, σκέψασθαι χρή, Ἀθηναίων ὕστερον ἐπιόντων τήν τε ἄλλην Ἑλλάδα καὶ τὴν ἡμετέραν χώραν πειρωμένων ὑφ᾿ αὑτοῖς ποιεῖσθαι καὶ κατὰ στάσιν ἤδη ἐχόντων αὐτῆς τὰ πολλά, εἰ μαχόμενοι ἐν Κορωνείᾳ καὶ νικήσαντες αὐτοὺς ἠλευθερώσαμεν τὴν Βοιωτίαν καὶ τοὺς ἄλλους νῦν προθύμως ξυνελευθεροῦμεν, ἵππους τε παρέχοντες καὶ παρασκευὴν ὅσην οὐκ ἄλλοι τῶν ξυμμάχων.

Traduction française :

[3,62] LXII. - "Ils prétendent que, lorsque le Barbare menaçait la Grèce, ils furent les seuls des Béotiens à ne pas médiser. Voilà ce dont ils s'enorgueillissent tout particulièrement et ce dont ils nous font grief. Or nous prétendons que, s'ils n'ont pas suivi le parti des Mèdes, c'est parce que les Athéniens ne l'ont pas fait. De même, plus tard, quand les Athéniens menaçaient les Grecs, ils ont été les seuls des Béotiens à suivre le parti d'Athènes. Pourtant songez à la situation respective des deux peuples, quand ces événements se produisirent. Notre cité n'était alors gouvernée, ni selon un régime oligarchique assurant l'égalité, ni selon un régime démocratique. Elle présentait la forme de gouvernement la plus illégale, la plus contraire à un sage équilibre, la plus voisine de la tyrannie : une minorité toute puissante la dirigeait. Ce parti compta sur la victoire des Mèdes pour fortifier davantage encore sa domination particulière ; il contint le peuple de force et fit appel au Barbare. La cité dans son ensemble, qui ne pouvait disposer d'elle-même, suivit cette faction. Aussi n'est-il pas équitable de lui reprocher comme une faute un acte que les lois n'ont pas sanctionné. Mais après le départ des Mèdes, la loi nous gouverna à nouveau. Plus tard, quand les Athéniens marchèrent contre la Grèce, tentèrent de soumettre le pays et notre territoire avec lui et profitèrent de nos divisions pour en occuper une bonne part, considérez qu'en les combattant et en remportant la victoire à Korônée, nous avons délivré la Béotie ; maintenant encore nous coopérons avec zèle à la libération des autres Grecs, en fournissant de la cavalerie et un matériel plus important que tous les autres alliés. Voilà ce que nous avons à répondre à propos du reproche de médisme.





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Dernière mise à jour : 15/05/2006