HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Thucydide, Histoire de la Guerre du Péloponnèse, livre III

δὲ



Texte grec :

[3,36] ἀφικομένων δὲ τῶν ἀνδρῶν καὶ τοῦ Σαλαίθου οἱ Ἀθηναῖοι τὸν μὲν Σάλαιθον εὐθὺς ἀπέκτειναν, ἔστιν ἃ παρεχόμενον τά τ᾿ ἄλλα καὶ ἀπὸ Πλαταιῶν (ἔτι γὰρ ἐπολιορκοῦντο) ἀπάξειν Πελοποννησίους· περὶ δὲ τῶν ἀνδρῶν γνώμας ἐποιοῦντο, καὶ ὑπὸ ὀργῆς ἔδοξεν αὐτοῖς οὐ τοὺς παρόντας μόνον ἀποκτεῖναι, ἀλλὰ καὶ τοὺς ἅπαντας Μυτιληναίους ὅσοι ἡβῶσι, παῖδας δὲ καὶ γυναῖκας ἀνδραποδίσαι, ἐπικαλοῦντες τήν τε ἄλλην ἀπόστασιν ὅτι οὐκ ἀρχόμενοι ὥσπερ οἱ ἄλλοι ἐποιήσαντο, καὶ προσξυνελάβοντο οὐκ ἐλάχιστον τῆς ὁρμῆς αἱ Πελοποννησίων νῆες ἐς Ἰωνίαν ἐκείνοις βοηθοὶ τολμήσασαι παρακινδυνεῦσαι· οὐ γὰρ ἀπὸ βραχείας διανοίας ἐδόκουν τὴν ἀπόστασιν ποιήσασθαι. πέμπουσιν οὖν τριήρη ὡς Πάχητα ἄγγελον τῶν δεδογμένων, κατὰ τάχος κελεύοντες διαχρήσασθαι Μυτιληναίους. καὶ τῇ ὑστεραίᾳ μετάνοιά τις εὐθὺς ἦν αὐτοῖς καὶ ἀναλογισμὸς ὠμὸν τὸ βούλευμα καὶ μέγα ἐγνῶσθαι, πόλιν ὅλην διαφθεῖραι μᾶλλον ἢ οὐ τοὺς αἰτίους. ὡς δ᾿ ᾔσθοντο τοῦτο τῶν Μυτιληναίων οἱ παρόντες πρέσβεις καὶ οἱ αὐτοῖς τῶν Ἀθηναίων ξυμπράσσοντες, παρεσκεύασαν τοὺς ἐν τέλει ὥστε αὖθις γνώμας προθεῖναι· καὶ ἔπεισαν ῥᾷον, διότι καὶ ἐκείνοις ἔνδηλον ἦν βουλόμενον τὸ πλέον τῶν πολιτῶν αὖθίς τινας σφίσιν ἀποδοῦναι βουλεύσασθαι. καταστάσης δ᾿ εὐθὺς ἐκκλησίας ἄλλαι τε γνῶμαι ἀφ᾿ ἑκάστων ἐλέγοντο καὶ Κλέων ὁ Κλεαινέτου, ὅσπερ καὶ τὴν προτέραν ἐνενικήκει ὥστε ἀποκτεῖναι, ὢν καὶ ἐς τὰ ἄλλα βιαιότατος τῶν πολιτῶν τῷ τε δήμῳ παρὰ πολὺ ἐν τῷ τότε πιθανώτατος, παρελθὼν αὖθις ἔλεγε τοιάδε.

Traduction française :

[3,36] XXXVI. - A l'arrivée des Mytiléniens et de Salaethos, celui-ci fut mis à mort sur-le-champ par les Athéniens, bien qu'il promît, entre autres choses, de faire abandonner par les Péloponnésiens le siège de Platée. Ils délibérèrent sur le sort des autres prisonniers. Sous le coup de la colère, ils votèrent la mort non seulement des prisonniers, mais de toute la population adulte de Mytilène et l'esclavage pour les femmes et les enfants. Ils leur reprochaient d'avoir fait défection, alors qu'ils avaient été mieux traités que le reste des alliés ; mais ce qui augmentait leur irritation, c'est que des vaisseaux péloponnésiens aient eu l'audace de se porter à leur secours et de se risquer sur les côtes de l'Ionie. Cette défection leur faisait l'effet d'avoir été préparée de longue date. Ils envoyèrent une trière pour faire part à Pakhès de la décision prise et lui donner l'ordre de passer par les armes immédiatement les Mytiléniens. Mais, dès le lendemain, ils changèrent d'avis et se mirent à réfléchir sur la cruauté et l'énormité d'une décision qui faisait périr une ville entière et non pas les seuls coupables. Informés de cette volte-face, les députés mytiléniens et leurs partisans d'Athènes intervinrent auprès des magistrats pour qu'eût lieu une nouvelle consultation. Ils arrivèrent d'autant plus facilement à leurs fins que la majorité des citoyens souhaitait une nouvelle délibération. L'assemblée fut immédiatement convoquée. Après d'autres orateurs, Cléon fils de Kléaenétos qui l'avait emporté en faisant décider la mort, l'homme le plus violent de tous les citoyens et en même temps l'orateur alors le plus écouté du peuple, monta de nouveau à la tribune et parla ainsi :





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Dernière mise à jour : 15/05/2006