HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Thucydide, Histoire de la Guerre du Péloponnèse, livre III

δὲ



Texte grec :

[3,112] Οἱ δ᾿ ἐκ τῆς πόλεως Ἀμπρακιῶται ἀφικνοῦνται ἐπ᾿ Ἰδομενήν. ἐστὸν δὲ δύο λόφω ἡ Ἰδομενὴ ὑψηλώ· τούτοιν τὸν μὲν μείζω νυκτὸς ἐπιγενομένης οἱ προαποσταλέντες ὑπὸ τοῦ Δημοσθένους ἀπὸ τοῦ στρατοπέδου ἔλαθόν τε καὶ ἔφθασαν προκαταλαβόντες (τὸν δ᾿ ἐλάσσω ἔτυχον οἱ Ἀμπρακιῶται προαναβάντες) καὶ ηὐλίσαντο. ὁ δὲ Δημοσθένης δειπνήσας ἐχώρει καὶ τὸ ἄλλο στράτευμα ἀπὸ ἑσπέρας εὐθύς, αὐτὸς μὲν τὸ ἥμισυ ἔχων ἐπὶ τῆς ἐσβολῆς, τὸ δ᾿ ἄλλο διὰ τῶν Ἀμφιλοχικῶν ὀρῶν. καὶ ἅμα ὄρθρῳ ἐπιπίπτει τοῖς Ἀμπρακιώταις ἔτι ἐν ταῖς εὐναῖς καὶ οὐ προῃσθημένοις τὰ γεγενημένα, ἀλλὰ πολὺ μᾶλλον νομίσασι τοὺς ἑαυτῶν εἶναι· καὶ γὰρ τοὺς Μεσσηνίους πρώτους ἐπίτηδες ὁ Δημοσθένης προύταξε καὶ προσαγορεύειν ἐκέλευε, Δωρίδα τε γλῶσσαν ἱέντας καὶ τοῖς προφύλαξι πίστιν παρεχομένους, ἅμα δὲ καὶ οὐ καθορωμένους τῇ ὄψει νυκτὸς ἔτι οὔσης. ὡς οὖν ἐπέπεσε τῷ στρατεύματι αὐτῶν, τρέπουσι, καὶ τοὺς μὲν πολλοὺς αὐτοῦ διέφθειραν, οἱ δὲ λοιποὶ κατὰ τὰ ὄρη ἐς φυγὴν ὥρμησαν. προκατειλημμένων δὲ τῶν ὁδῶν, καὶ ἅμα τῶν μὲν Ἀμφιλόχων ἐμπείρων ὄντων τῆς ἑαυτῶν γῆς καὶ ψιλῶν πρὸς ὁπλίτας, τῶν δὲ ἀπείρων καὶ ἀνεπιστημόνων ὅπῃ τράπωνται, ἐσπίπτοντες ἔς τε χαράδρας καὶ τὰς προλελοχισμένας ἐνέδρας διεφθείροντο. καὶ ἐς πᾶσαν ἰδέαν χωρήσαντες τῆς φυγῆς ἐτράποντό τινες καὶ ἐς τὴν θάλασσαν οὐ πολὺ ἀπέχουσαν, καὶ ὡς εἶδον τὰς Ἀττικὰς ναῦς παραπλεούσας ἅμα τοῦ ἔργου τῇ ξυντυχίᾳ, προσένευσαν, ἡγησάμενοι ἐν τῷ αὐτίκα φόβῳ κρεῖσσον εἶναι σφίσιν ὑπὸ τῶν ἐν ταῖς ναυσίν, εἰ δεῖ, διαφθαρῆναι ἢ ὑπὸ τῶν βαρβάρων καὶ ἐχθίστων Ἀμφιλόχων. οἱ μὲν οὖν Ἀμπρακιῶται τοιούτῳ τρόπῳ κακωθέντες ὀλίγοι ἀπὸ πολλῶν ἐσώθησαν ἐς τὴν πόλιν· Ἀκαρνᾶνες δὲ σκυλεύσαντες τοὺς νεκροὺς καὶ τροπαῖα στήσαντες ἀπεχώρησαν ἐς Ἄργος.

Traduction française :

[3,112] CXII. - Les Ambrakiôtes de la ville arrivèrent à Idoménè. Ce nom désigne deux collines élevées. Les troupes prises sur l'armée de Démosthénès et envoyées en avant réussirent, à la faveux de la nuit tombante, à s'emparer de la plus faute de ces collines. Mais la plus petite état déjà occupée par les Ambrakiôtes, qui y bivouaquèrent. Démosthénès fit prendre à ses troupes le repas du soir et, à la tombée du jour, se mit en marche. Avec la moitié de ses effectifs, il s'avança vers le défilé, tandis que l'autre moitié prenait par les montagnes de l'Amphilokhie. Dès le petit jour il surprend les Ambrakiôtes encore couchés et si peu au courant de ce qui s'était passé qu'ils croyaient avoir affaire à des gens de chez eux : Démosthénès avait mis à dessein les Messéniens en première ligne et leur avait recommandé d'aborder les Ambrakiôtes en employant le dialecte dorien, pour n'inspirer aucune méfiance aux avant-postes. Du reste on ne pouvait se reconnaître, car il faisait encore nuit. Dès le premier contact les Ambrakiôtes prirent la fuite et perdirent un grand nombre d'hommes. Les survivants s'enfuirent dans les montagnes. Mais les chemins avaient été occupés ; les Amphilokhiens avaient l'avantage de connaître parfaitement leur pays et armés à la légère de poursuivre les hoplites. Leurs adversaires étaient désorientés et ne savaient de quel côté se tourner ; ils tombèrent dans des ravins et dans les embuscades qui lette avaient été tendues et furent massacrés. Cherchant tous les moyens de fuir, quelques-uns se sauvèrent dans la direction de la mer peu distante de là. A la vue des vaisseaux athéniens, qui au moment de leur défaite serraient la côte, ils s'élancèrent à la nage pour les atteindre aimant mieux, dans l'effroi qu'ils éprouvaient, mourir sous les coups des marins d'Athènes, s'il le fallait, que de la main des Barbares et de leurs pires ennemis les Amphilokhiens. Tels furent les maux dont les Ambrakiôtes furent accablés ; ils étaient nombreux au début de l'action, quelques- uns seulement purent échapper en regagnant leur ville. Les Akarnaniens dépouillèrent les morts, élevèrent des trophées et rentrèrent à Argos.





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Dernière mise à jour : 15/05/2006